instruction en famille
Leçon sur la peinture rupestre à la préhistoire
Cette année, j’ai décidé de tenir un cahier d’art avec les enfants. Nous étudions un artiste, écrivons sa biographie, collons la reproduction d’une ou plusieurs de ses œuvres et nous essayons à peindre ou dessiner à sa manière. La leçon de cette semaine ne porte pas sur un artiste, mais sur la peinture rupestre à la préhistoire.
Supports et matériel
Pour cette leçon, nous nous sommes principalement appuyés sur le numéro 5 (janvier 2017) de l’excellent magazine Olalar !
Après une explication des techniques de peinture préhistorique et une visite de la grotte de Lascaux en bande dessinée, le magazine nous offre des pochoirs pour réaliser des animaux préhistoriques.
Pour compléter notre étude, nous avons regardé plusieurs vidéos sur la chaîne YouTube “C’est pas sorcier !”
Peindre avec des matériaux naturels
Les hommes préhistoriques peignaient avec des matériaux naturels comme du charbon ou de la terre de différentes couleurs par exemple. C’est donc ce que nous avons essayé de faire aussi. Nous avons pris un morceau du charbon dont nous nous servons pour nos barbecues, ainsi que quelques épices (l’activité a été réalisé en avril 2020, nous étions confinés et ne pouvions pas sortir pour prélever de la terre).
N’ayant pas vraiment envie que la peinture se fasse directement sur mes murs, j’ai étendu une grande feuille sur la table (rouleau de feuille de chez Ikea).
Petit O’ (5 ans) et Colombe (7 ans) ont alors peint à l’aide des pochoirs du magazine et de pinceaux.
Peindre comme à l’époque de la préhistoire
Au départ, je voulais utiliser les pochoirs et des pailles pour souffler la couleur comme cela se faisait à la préhistoire. Mais il commence à faire très chaud dehors à Dubaï, et l’idée de souffler de la poudre de charbon, de curcuma et de paprika dans ma salle à manger m’en a dissuadé.
Nous avons donc dilué curcuma et paprika dans de l’eau, et les enfants ont peint avec leurs bons vieux pinceaux.
Nous avons utilisé le charbon brut, sans le diluer et sans le réduire en poudre. Les enfants ont donc constaté à quel point il était salissant juste en le prenant dans les mains. Nous avons fini par l’enrouler dans un mouchoir pour l’attraper sans trop se salir (surtout afin de ne pas salir la feuille ensuite, car l’idée de se salir les mains pendant une activité manuelle ne me gène pas plus que cela).
Leçon sur la peinture rupestre à la préhistoire
Une fois nos œuvres terminées, nous les avons découpées et collées dans les cahiers d’art des enfants. J’ai ensuite passé un coup de vernis-colle sur la page pour éviter que les épices et le charbon ne déteignent sur la page suivante.
Le cahier d’art des enfants se composent d’une page blanche et d’une page lignée. Face aux œuvres des enfants, j’ai écrit un résumé de tout ce que nous avions appris pendant cette étude. Petit O’ et Colombe apprendront bientôt ce résumé par chœur, pour fixer l’apprentissage, mais aussi pour travailler la mémoire.
Ressources gratuites pour faire l’école à la maison en période de coronavirus
Suite à l’annonce de la fermeture des écoles en France, j’ai reçu pas mal de messages de parents qui me demandaient comment s’organiser ou comment poursuivre l’instruction de ses enfants à la maison quand on n’y est pas préparé. Je vais donc vous donner une liste de ressources gratuites (dans la majeure partie des cas).
Mais avant tout, je voudrais préciser 3 points :
- Point de vue organisation, je pense que chacun va être confronté à des problèmes différents. Si la journée des parents au foyer va être bouleversée, je pense que le plus gros défit sera pour les parents qui travaillent sans possibilité d’aménagement d’horaire et parfois sans famille autour… Là, je ne me permettrais aucun conseil (sauf peut-être de proposer votre aide à vos voisins si vous êtes parents au foyer…).
- Vous allez avoir vos enfants à la maison, mais vous n’aurez pas l’entière responsabilité de l’instruction de vos enfants (contrairement à l’ief où les parents sont même contrôlés chaque année). Les enseignants de vos enfants doivent donc vous faire parvenir le travail à faire et en aucun cas ça n’est à vous de faire les cours ! Suivez le programme proposez par les enseignants, et pour le reste, profitez de cette période pour laisser vos enfants apprendre autrement.
- Je vous propose dans cet article, des ressources numériques car c’est le média le plus accessible à peu de frais. Il est bien évident que l’instruction de mes enfants ne se résume pas à cela. Nous utilisons beaucoup de livres, et nous faisons beaucoup de visites et mes enfants ont beaucoup de temps de jeu libre (oui, le jeu libre fait partie de l’apprentissage !). Certaines de ces ressources vous seront utiles pour vous guider dans les apprentissages, et d’autres vous accorderont un moment de calme pour faire autre chose (parce qu’on ne peut pas passer chaque minute auprès de ses enfants, et que dans les circonstances actuelles, certains parents devront travailler tout en gardant leurs enfants). Mais si vous avez la possibilité d’accorder du temps à vos enfants, proposez leur des jeux de société qui sont souvent source de nombreux apprentissages. Emmenez-les se promener dans la nature où vous passerez un moment au calme et riche en découverte !
Des ressources mises en lignes gratuitement pour l’occasion
Le CNED a été plutôt réactif (heureusement !) en proposant un site de travail à distance pour les élèves de la grande section de maternelle jusqu’au CM1 un autre pour les élèves du collège, et enfin un troisième pour les lycéens. Ce site reste accessible gratuitement jusqu’à la réouverture des écoles.
Les éditions Bordas, Nathan, Retz et Le Robert mettent à disposition gratuitement la version numérique de leurs manuels scolaires du primaire au collège jusqu’à la réouverture des écoles. La consultation des manuels de tous ces éditeurs est disponible sur ce site.
Le site Maxicours met ses cours à disposition gratuitement pour les élèves du CP à la terminale tous les jours de 9h à 17h jusqu’à la réouverture des établissements scolaires !
Les Cours Griffon mettent aussi à disposition une partie de leur cours du CE1 à la 3ème et ce pendant toute la durée de fermeture des écoles. Il semble qu’il n’y ait d’horaire qui limite l’accès comme chez Maxicours, en revanche les cours ne concerne que le début de chaque année scolaire (mais cela peut être l’occasion de réviser !).
Cet article reste ouvert aux modifications, alors si vous connaissez d’autres ressources gratuites mises en place pour l’occasion, n’hésitez pas à me contacter pour que je les ajoute !
Des ressources sérieuses et gratuites… et pas qu’en période de virus !
Eh oui, il existe des ressources pédagogiques sérieuses et gratuites accessibles toute l’année !
Les Maths
En maths Khan Academy est LA référence mondiale ! Le site existe dans de nombreuses langues différentes (dont le français) et traite des programmes de maths du CP à la fin du lycée. Il vous suffit de créer un compte pour le parent et un pour les enfants et vous aurez accès aux vidéos de cours, aux exercices, aux évaluations, et le parents sera tenu au courant chaque semaine de la progression de l’élève ! De plus, le site propose également des cours d’informatique, de physique et de chimie.
Il existe également une application Khan Academy, et une application Khan Academy Kids. Cette dernière, destinées aux enfants de 4 à 7 ans, n’est disponible qu’en anglais. Mais elle peut être une bonne ressource gratuite pour apprendre l’anglais justement !
Mathland : (application) Encore des maths, mais cette fois sous forme de jeu ! L’enfant incarne un pirate qui doit résoudre des opérations afin d’avancer dans les niveaux. L’application est vraiment chouette, surtout pour travailler le calcul mental ! La version gratuite sera suffisante pour des élèves de grande section, CP et éventuellement CE1, mais au-delà il faudra prendre la version payante (3 ou 4€) pour aborder la multiplication et la division.
Simple Soroban : (application) Et si vous profitiez de cette période pour apprendre autrement ? Et pourquoi ne pas apprendre ce qu’on n’enseigne pas à l’école ? Il parait que le boulier permet de compter plus rapidement que la calculatrice, alors c’est peut-être le moment de se former en famille ! Ce petit programme explique simplement le fonctionnement du soroban et permet de s’exercer !
Français
GraphoGame Français : (application) parmi toutes les applications de lecture gratuites, c’est la meilleure ! Les niveaux sont très progressif, de la reconnaissance des phonèmes jusqu’à la construction de phrases. Le programme est conçu pour proposer des défis aux enfants en fonction des difficultés qu’il a présenté au cours des périodes précédentes. La seule limite : le niveau de lecture s’arrête en fin de CP puisque beaucoup de sons ne sont pas abordés. C’est bien dommage, mais en dehors de cela l’application est super, et elle peut même aider certains élèves qui présentent de problèmes de confusion de lettre (b/d ; p/q…)
Syllabique : (application) comme son nom l’indique, c’est une méthode de lecture syllabique. Je la trouve moins bien faite que la précédente (elle est notamment plus rébarbative) et elle a parfois tendance à bugguer… mais elle a l’avantage de présenter plus de sons complexes (-ail, -euil, -ouil…) et donc d’accompagner l’enfant plus loin dans l’apprentissage de la lecture.
1000 mots : (application) une petite application gratuite et pas mal pour varier un peu les exercices de lecture. Il existe au niveau Grande section, et CP-CE1.
Autres
Flik & Flak : (application) On a bien dit que cette période pouvait être l’occasion d’apprendre autre chose, et est-ce que vos enfants savent vraiment lire l’heure ? L’application Flik & Flak est progressive, elle explique bien les différentes étapes de la lecture de l’heure, les petits exercices sont ludiques, et les enfants adorent les personnages !
Scratch Jr : (application) les enfants se familiarisent avec la programmation informatique en créant des petites histoires animées avec un personnage attachant. Pour les enfants de plus de 8 ans, c’est Scratch qui sera plus adaptée !
Star Walk Kids 2 : (application) Si vos enfants s’intéressent à l’astronomie et au système solaire, cette application plutôt ludique et bien faite.
Sky View : Pour continuer dans l’exploration des étoiles, voici une application qui permet de découvrir les constellations juste en pointant le ciel !
La grive musicienne : (chaîne Youtube) Et si on apprenait à jouer d’un instrument ? Ici nous avons choisi le Ukulele et nous suivons les vidéos de cette chaîne qui propose aussi des cours de guitare !
Et à la télé, on leur fait regarder quoi ?
Il existe énormément d’émissions de qualité disponibles sur Youtube ou sur Netflix.
C’est pas Sorcier : la chaîne Youtube de l’émission propose de revoir de nombreux numéros ! On en trouve sur tous les sujets !
Je suis un dinosaure : une chaîne Youtube pour les petits et dont le thème est évident : les dinosaures ! Si vous avez des enfants de maternelle (voire début primaire) qui s’intéressent au sujet, foncez !
Billes de sciences : une chaîne Youtube qui s’adresse à un public un peu plus vieux (plutôt fin primaire, voire collège) et qui explore de nombreuses questions scientifiques.
Il était une fois la vie : Cette série est disponible sur Netflix (pour les gens qui vivent aux Emirats, il est disponible sur les sessions adultes, car interdit aux moins de 18 ans). Si vous n’avez pas Netflix, la plupart des épisodes sont disponibles sur Youtube et Dailymotion.
Et toute la série des Il était une fois… : l’homme, les explorateurs, l’espace… la plupart des épisodes de ces séries sont sur Youtube.
Le bus magique : certains parents se souviennent de ce dessin animé où une institutrice, avec son bus magique, emmène ses élèves sur le terrain pour répondre à leurs questions ! Ils visitent l’intérieur du corps, l’époque des dinosaures ou vont au coeur de la matière (on vous a prévenu que ce bus était magique). La série d’origine, ainsi qu’une série d’épisodes plus récents, sont disponibles sur Netflix.
Story Bots : un enfant pose une question à des bots, de petits composants d’ordinateurs. Ces bots vont donc explorer le sujet pour répondre à sa question ! Comment fonctionne un ordinateur, comment les avions volent-ils, comment on attrape un rhume (tiens mais c’est d’actualité ça !)… voilà le genre de questions auxquelles la série répond. Série disponible sur Netflix.
Brain Child : cette série suit un peu le même principe que Story Bots, mais elle s’adresse à des enfants un peu plus vieux (quoi que tout à fait accessible aussi pour des plus jeunes). Les questions sont abordées avec beaucoup d’humour !
Nos livres pour étudier l’espace
Cet été avait lieu le cinquantième anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la Lune. Comme de nombreuses familles à travers le Monde, nous avons tout naturellement tourné nos yeux vers les étoiles ! Nous avons fait de belles découvertes et avons trouvé plusieurs beaux livres pour étudier l’espace.
L’espace, éditions Fleurus
La collection “Pour les enfants” des éditions Fleurus est incontournable à la maison ! Nous aimons les belles images, les petits personnages sympathiques et la richesse des informations ! Le tome nommé L’espace (dont je vous ai parlé au début de l’été) ne fait pas exception : nous l’adorons !
Vivre dans l’espace, éditions Usborne
Vivre dans l’espace ce petit livre est vraiment très sympa pour découvrir la vie dans une station spatiale ou lors des voyages spatiaux. Ce livre aborde l’organisation à bord, mais aussi les gestes du quotidien. D’ailleurs Colombe (6 ans) et Petit O’ (4 ans) ont particulièrement apprécié le chapitre sur la douche et les toilettes dans l’espace !
The inside and out guide to Spacecraft
The inside and out guide to Spacecraft est un livre un peu compliqué pour mes enfants seuls, mais ils ont aimé le lire avec leur papa. Et Papa A Dada ! a dévoré ce livre au point qu’on s’est demandé s’il allait nous construire une navette spatiale ensuite !
Space Encyclopedia
Nous avons trouvé cette encyclopédie de l’espace de l’éditeur Ombooks International, un peu par hasard, mais c’est une belle découverte. Elle est très complète et bien qu’elle paraisse un peu compliquée pour mes enfants, comme elle est composée de petits encarts et qu’elle est très illustrée, ils s’y intéressent beaucoup.
First Man in space
The first man in space revient sur l’histoire de la conquête spatiale jusqu’au départ du premier homme dans l’espace. Il présente la vie de Yuri Gagarin et sa carrière avant et après son voyage spatial.
Buzz Aldrin : reaching for the Moon
Ce livre présente aussi l’histoire un homme qui est allé dans l’espace : Buzz Aldrin, deuxième homme a avoir posé le pied sur la Lune. Contrairement au livre sur Yuri Gagarin qui était plus technique, ce livre est plus romancé. Au fil des images magnifiquement dessinées, nous suivons la vie de Buzz Aldrin depuis son enfance, et découvrons son parcours et ses motivations.
Space Hoppers
Space Hoppers est une émission de la BBC dans laquelle deux voyageurs intrépides parcours l’espace à la découverte de nouveaux savoirs. J’ai trouvé le livre issu de la série (que je n’ai jamais vue) à la bibliothèque, et j’y ai trouvé de nombreuses expériences à faire avec les enfants afin qu’ils comprennent les phénomènes qui se produisent dans l’espace.
Captain Gamma mission mars
Captain Gamma part en mission sur Mars. Son voyage se passe sans encombre, et il plante fièrement son drapeau sur le sol de la planète rouge lorsqu’il arrive. Quand soudain, un martien apparaît derrière lui. Son exploration va prendre une drôle de tournure !
Comment attraper une étoile
Voilà une belle histoire poétique à raconter aux enfants ! Ce petit garçon, bien décidé à attraper une étoile déploie des trésors d’ingéniosité pour atteindre son but. Pour une description plus détaillée, vous pouvez consulté l’article que j’avais écrit sur ce beau livre d’Oliver Jeffers.
Nous sommes là
Voilà encore un beau livre d’Oliver Jeffers. Le narrateur présente l’univers, la Terre, ses différents milieux et sa population à son nouveau-né. Là encore j’avais présenté ce livre ici : Nous sommes là.
Avec ça nous sommes prêts pour explorer l’espace ! Mes petits spationautes sont prêts au décollage ! Si vous avez de bons livres à nous conseiller sur le thème, n’hésitez pas à les partager en commentaire !
5 choses que les parents qui instruisent à la maison adorent entendre !
La semaine dernière, je vous confiais les 5 choses à ne jamais dire à un parent qui instruit en famille. Si je m’étais arrêtée là, j’aurais laissé l’image de parents susceptibles à qui on ne peut rien dire ! Il est donc tout à fait normal que cette semaine je vous confie ces petites phrases qui nous font plaisir et qui ouvrirons sans doute de chouettes conversations ! Voici donc les 5 choses que les parents qui instruisent à la maison adorent entendre !
1- “Comme il est à l’aise avec les autres !”
Les gens ont souvent des craintes quant à la socialisation des enfants instruits en famille. C’est un sujet qui revient à chaque fois et qui devient lassant. Alors c’est une petite victoire quand les gens en observant nos enfants, remarquent qu’ils sont très ouverts, à l’aise avec les autres enfants et avec les adultes aussi.
Pour nous, c’est une évidence : nos enfants sont tout aussi sociables que leurs camarades qui vont à l’école. Ils le sont parfois même plus, car ils sont souvent très à l’aise avec les adultes (là où les enfants scolarisés ont parfois un rapport de hiérarchie plus marqué). Alors cela nous fait vraiment plaisir lorsque des personnes, souvent dubitatives au début, constatent finalement que nos enfants sont tout à fait à l’aise dans le monde !
2- “Qu’ils sont curieux d’apprendre/ cultivés !”
Eh oui ! Le but premier de l’instruction en famille est de cultiver leur savoir et de donner l’envie d’apprendre à nos enfants ! Je ne parle pas ici d’en faire des enfants en avance sur le programme ou des petits “singes savants”. Mais bien des enfants curieux, qui vont poser des questions et dont on sent qu’ils prennent plaisir à découvrir et apprendre.
Alors quand lors d’une visite au musée, le guide nous dit qu’il a rarement vu un enfant aussi intéressé, ou quand Grand-tonton Marcel-Eugène s’extasie sur la culture générale du petit, cela nous donne l’impression d’avoir réussi !
3- “C’est génial de respecter autant le rythme de ses enfants !”
Le but premier de nombreux parents qui instruisent à la maison est de respecter le rythme d’apprentissage des enfants en ne leur imposant pas des connaissances qui correspondraient à leur âge selon les programmes. Nous préférons les laisser libres d’aller à leur rythme et selon leurs prédispositions du moment.
Pour certaines personnes, c’est une position qui risque de mettre nos enfants en retard et de leur poser problème pour l’avenir. Mais d’autres voient plus loin, et c’est agréable. En imposant leurs apprentissages à nos enfants, on risque de se retrouver face à un mur. Alors que lorsqu’on sait attendre le bon moment, les apprentissages se font avec fluidité et surtout avec plaisir !
4- “Qu’ils ont l’air épanouis tes enfants !”
L’instruction en famille nous donne la possibilité de respecter le rythme d’apprentissage de nos enfants, mais aussi leur rythme de vie. Je me rappelle que les journées épuisantes de l’école provoquaient la colère de ma fille, les quelques mois où elle y est allée… Maintenant qu’elle a la possibilité de dormir autant qu’elle veut (et quand elle en a besoin plutôt que quand des adultes l’ont décidé !), elle est beaucoup plus épanouie !
Certaines personnes s’imaginent que les enfants en ief sont refermés sur eux-mêmes (voir le premier point sur la socialisation) et parfois contraints dans ce choix par leurs parents. Mais nous œuvrons en fait pour l’épanouissement de nos enfants, et respecter leur rythme demande beaucoup d’écoute et d’adaptation (et encore plus quand on a plusieurs enfants). Voilà encore une de nos petites victoire !
5- “Tu es la meilleure maman (papa) du monde parce que tu nous apprends plein de choses !”
Récemment, j’ai entendue le plus beau compliment sur l’instruction en famille, et je ne m’y attendais pas. Ma fille de 6 ans m’a déclarée “meilleure maman du monde” (on est toute la meilleure maman aux yeux de nos enfants) et la raison m’a bouleversée : je lui apprends plein de choses.
Toutes les remarques venant de l’extérieur me font plaisir, mais cette reconnaissance de la part de mes enfants est le plus beau cadeau qui soit, et sans doute ma plus belle preuve de réussite !
Parce que finalement, si nous avons choisi l’instruction en famille, c’est avant tout pour le bonheur, l’épanouissement et le bon développement de nos enfants. Cela nous demande beaucoup de travail, mais ça n’est rien quand on voit nos enfants réussir et être heureux !
Et vous, avez-vous déjà entendu ou prononcé une de ces 5 choses que les parents qui instruisent à la maison adorent entendre ? Quelle est la plus belle chose que vous ayez entendue sur l’instruction à la maison ? Vos enfants ont-ils prit conscience de ce que cela représentait ? Qui est votre meilleur soutien ?
5 choses à ne jamais dire à un parent qui instruit son enfant à la maison
En instruisant à la maison, nous sortons un peu du modèle traditionnel d’éducation et ne passons pas inaperçus. Nous suscitons souvent la curiosité, parfois l’envie, parfois la peur, mais une chose est certaine : nous ne laissons pas indifférent ! Et nous en entendons de belles à notre sujet ! Si certaines choses nous font sourire, d’autres nous hérissent le poil ! Alors vous êtes prévenus : voici 5 choses à ne pas dire à un parent qui instruit ses enfants à la maison !
1- “Mais comment il va se faire des copains ce petit ?! Il va se sentir seul !”
La fameuse question de la socialisation revient tellement souvent qu’il fallait bien que je lui accorde la première place !
Alors soyons bien clairs : les enfants instruits à la maison ne vivent pas enfermés ! Ils ont une vie sociale riche, se font plein de copains au parc, dans leurs activités sportives et culturelles, et pendant les réunions de familles en ief (instruction en famille). Ils ont aussi des cousins, des cousines, des voisins… Et comme leur quotidien n’est pas confiné dans une salle de classe remplie de congénères tous nés la même année civile, ils comptent souvent des amis aussi divers que : Jean-Ebenezer, le boucher avec qui ils discutent foot et astronomie, Eugénie-Gontrande, la vieille voisine qui leur apprend à tricoter en leur racontant sa jeunesse, et Jenny-Kimberley, la petite gardée par la nounou du quartier, qui court partout et leur apprend la patience ! Et pour peu que vous ayez plusieurs enfants, ils deviendront des pros de la socialisation, car soyons honnête, les rapports entre frères et sœurs sont rythmés par les conflits à gérer et les “je t’aime, moi non plus”. Alors si vos enfants parviennent à vivre en harmonie (la plupart du temps) avec leurs frères et sœurs avec qui ils passent le plus clair de leur temps, ils seront capables de vivre avec n’importe qui.
2- “Tu fais l’ief ? Quelle chance tu as ! J’aurais tellement aimé mais on ne pouvait pas !”
Bien évidemment, cette réflexion est recevable venant de personnes vivant dans un pays où l’ief est illégal, ou en désaccord avec leur conjoint sur le sujet. Mais bien souvent, elle est émise par des personnes qui considèrent que nous pratiquons l’ief simplement parce que nous sommes plus avantagés que d’autres…
Si instruire ses enfants à la maison est une chance, alors c’est une chance qu’on se créé soi-même. Pour la plupart des familles, cela signifie des sacrifices financiers et souvent un changement de mode de vie. C’est beaucoup de travail sur soi, car bien qu’on les aime, vivre constamment avec ses enfants relève parfois d’un défi de patience ! Et c’est aussi énormément de travail pédagogique pour s’assurer que les enfants apprennent correctement, et pour convaincre les autorités durant les contrôles.
Eh oui, nous avons de la chance de profiter de nos enfants et de créer un noyau familial fort. Mais la vie en instruction en famille n’est pas toujours rose. Il y a des conflits, et peu d’espace pour faire redescendre la pression. Il y a la peur de l’échec, les jugements permanents et parfois le manque de soutien des proches. Et il y a aussi la peur de voir nos droits diminuer comme ça a été le cas récemment en France, mais aussi dans d’autres pays.
3- “Mais tu as la formation pour faire ça ?”
Avez-vous suivi une formation pour apprendre à vos enfants à marcher, à parler ou à manger ? Non. Parce que ce sont des apprentissages naturels et qu’il suffit aux parents d’être curieux et attentifs pour accompagner leur enfant. Si le théorème de Pythagore et les règles d’accord du participe passé ne sont pas des apprentissages naturels, il n’en reste pas moins que l’envie d’apprendre est naturelle. Les enfants sont curieux et veulent apprendre si on sait leur montrer l’utilité de ce qu’on leur présente. Et c’est cette envie d’apprendre qu’il faut cultiver ! Alors je ne dis pas que se charger de l’instruction d’un enfant peut se prendre à la légère, mais notre formation se fait sur le terrain en nous informant, en lisant des livres, en discutant avec des personnes qui sont passées par là (d’autres parents en ief, ou des professeurs) ! Et le plus beau dans tout ça ? C’est que nous nous formons non pas à enseigner au plus grand nombre, mais à cette petite personne unique qui est en face de nous. Nous nous servirons ensuite de nos apprentissages pour instruire nos cadets, et nous apprendrons encore, car chaque enfant est différent.
4- “Mais tu vas t’arrêter un jour quand même ?”
Si vous avez allaité, porté, “cododoté”… vous avez entendu cette réflexion. Et si vous envisagez l’instruction en famille, il faut vous y préparer, vous l’entendrez encore ! Mais la bonne nouvelle c’est que vous y êtes familier maintenant.
Cette petite phrase peut avoir deux sens. Le premier : “Mais à un moment tu n’auras plus le niveau pour enseigner à ton enfant !”. Là, je vous renvoie au point précédent. L’essentiel est de donner aux enfants le goût d’apprendre. Et d’ici à ce qu’ils atteignent un niveau que nous ne pourrons plus du tout suivre, j’espère que nous en aurons fait des êtres curieux et capable d’indépendance dans leurs apprentissages !
Le deuxième sens est plus critique : c’est une accusation de refuser de couper le cordon. Pour certains, instruire ses enfants à la maison serait un délire de mère possessive… Mais tout d’abord, je dois rappeler que c’est un choix qui doit être partagé par les deux parents pour qu’il soit possible. Alors les hormones féminines ont bon dos ! Ensuite, nos enfants ne sont pas enfermés. Nous les ouvrons au monde. Nous avons choisi de les instruire différemment et bien souvent nous ancrons leurs apprentissages dans le monde réel ! Instruire ses enfants en famille signifie alors leur laisser la liberté d’aller vers les autres et de prendre leur propre chemin d’apprentissage. Et cela demande une bonne dose de lâcher-prise !
5- “Je fais l’ief : quand mes enfants rentrent de l’école, je leur prépare toujours plein d’activités pédagogiques !”
C’est une phrase qu’on lit régulièrement sur les groupes de discussion autour de l’ief et qui nous donne l‘impression que certains réduisent l’instruction en famille à quelques activités pédagogiques. Mais ce choix d’instruction implique bien plus que la préparation de quelques activités.
Car bien-sûr, en ayant fait le choix d’instruire nos enfants à la maison, nous cherchons toujours de nouvelles idées d’activités pédagogiques. Mais nos préoccupations et les sujets sur lesquels nous aimerions échanger vont plus loin que ça. Comment gérer l’instruction de plusieurs enfants de niveaux différents ? Comment faire l’instruction en famille et cumuler un emploi ? Comment gérer les tâches ménagères dans une maison toujours en mouvement ? Comment trouver du temps pour soi ? Qu’en est-il de nos droits suite aux dernières lois ?
Car l’instruction en famille ne se résume pas à l’instruction ! C’est un mode de vie qui bouleverse notre quotidien. Nous avons donc besoin d’échanger nos expériences avec des personnes qui vivent vraiment la même chose, et nous n’aimons pas être réduits au statut de parent qui a affiché l’alphabet dans son salon.
Après ces 5 choses à ne pas dire à un parent qui instruit ses enfants à la maison, vous allez nous trouver susceptibles. Et vous n’auriez peut-être pas tout à fait tort… Mais le sujet nous tient à cœur et nous constatons régulièrement que la liberté d’instruction se réduit partout dans le monde… Et nous aimerions protéger nos droits et mieux faire connaître notre mode d’éducation. Alors, la semaine prochaine je vous confie la liste des 5 choses que nous adorons entendre !
J’adore vous lire, alors n’hésitez pas à me laisser un commentaire ! Vous instruisez à la maison ? Qu’est-ce que vous n’aimez pas qu’on vous dise à ce sujet ? Vous n’êtes pas concerné ? Peut-être avez-vous des questions ?
Des horloges pour se repérer dans le rythme de la journée
sSe repérer dans le temps n’est pas toujours facile pour les enfants. Il arrive souvent que Petit O’ (4 ans) me demande s’il est l’heure de prendre le déjeuner alors qu’il n’est que 10h14 (oui, ce petit aime manger) ou si on peut aller au parc à 21h37 (oui mes enfants se couchent tard). Alors pour ne pas devenir folle à leur expliquer les notions de temps 14576 fois par jour pour les aider à comprendre les notions de temps, j’ai décoré deux horloges Stomma de chez Ikea afin qu’elles représenteent le matin et l’après-midi
Matériel nécessaire
Je me suis servie de l’horloge Stomma de chez ikea car elle conçue pour être personnalisée. Elle est toute blanche, et le revêtement de son cadran est fait pour accrocher le crayon ou le feutre. Et en plus elle coûte moins de 2€ !
Matériel nécessaire :
- deux horloges Stomma de chez Ikea (ou deux horloges blanches)
- des crayons de couleurs ou des feutres
Nos horloges pour se repérer dans le rythme de la journée
Tout d’abord, si j’ai choisi de fabriquer 2 horloges classiques (de 12h) plutôt que de prendre une seule horloge représentant 24h, c’est que ma Colombe (6 ans) vient d’apprendre à lire l’heure. Je ne veux pas embrouiller son esprit, et je veux profiter de ces horloges pour qu’elle continue à s’entraîner.
L’autre raison qui m’a poussée à faire deux horloges, c’est que même si Petit O’ est parfois encore un peu confus, Colombe a bien saisi la différence entre matin, après-midi, soir… Le but de ces horloges n’est pas tant de leur faire apprendre les grands moments de la journée, que de leur indiquer ce qu’ils est temps de faire. Comme mes enfants sont instruits à la maison, j’avais besoin de précision pour bien séparer les heures de la journée. L’horloge 24h ne me permettait pas tant de précision (mes dessins sur les tranches d’une heure auraient été trop petits).
Les enfants savent que l’horloge du matin commence à minuit, lorsqu’ils dorment profondément. Et voici comment j’ai découpé nos journées :
- De minuit à 8h : on dort. Cette période est représentée par la nuit et les étoiles.
- De 8h à 9h : on prend le petit déjeuner, on s’habille, on lit un livre. Cette période est représentée par une tasse fumante, un livre et un T-shirt.
- De 9h à 11h : c’est le temps du travail formel représenté par un livre et des crayons.
- De 11h à 12h : on joue dehors. Cette période est représentée par des fleurs et un vélo.
Arrivé à 12h, on passe à l’horloge de l’après-midi
- De 12h à 13h : on déjeune. Cette période est représentée par une assiette et des couverts.
- De 13h à 14h : on fait une activité calme. Cette période est représentée par un enfant qui dort parce que je suis pleine d’espoir même si mes enfants ne font plus de sieste depuis 2 ans, et par un livre.
- De 14h à 15h : on cuisine pour préparer les prochains repas et goûters. Cette période est représentée par une cuillère en bois, une toque et un tablier.
- De 15h à 18h : on joue, on va jouer dehors, on crée… Cette période est représentée par des fleurs, un vélo, des cubes, un livre.
- De 18h à 19h : on se lave et on se met en pyjama. Cette période est représentée par une douche et un pyjama.
- De 19h à 20h : on mange. Cette période est représentée par une assiette et des couverts.
- De 20h à 21h : on fait une activité calme dans sa chambre. Cette période est représentée par un livre et la fabrique à histoires de Lunii.
- De 21h à minuit : on dort. Cette période est représentée par la nuit, la lune et les étoiles.
Utilisation et autres exemples d’horloges
Voilà ! En prime vous connaissez même notre rythme quotidien. Je ne suis pas très stricte sur ce rythme, mais cela nous fait déjà un repère. Les enfants comprennent qu’on ne va pas aller au parc si l’on est en toute fin de journée ou qu’il est l’heure de faire un temps calme après le déjeuner. Et ce rythme s’applique surtout aux jours de semaines, puisque le week-end, nous profitons pour sortir et ne travaillons presque pas.
Je l’ai expliqué en début d’article, j’ai choisi deux horloges de 12h. Mais plusieurs copines blogueuses ont choisi des horloges 24h pour représenter le cycle de la journée. Je vous mets ici quelques liens en exemple :
- “L’horloge des petits” de La cour des Petits pour distinguer les différents moments de la journée.
- “L’horloge 24h” de L’esprit vient en jouant
- “L’horloge 24h” avec fichier téléchargeable chez Les écolos Punks
Avec ça, je pense que vous avez de quoi faire de belles horloges et aider vos petits à se repérer dans le temps !
Et chez vous, comment ça se passe ? Quelles sont vos astuces pour que les enfants se repèrent dans le temps et qu’ils sachent ce qu’il est temps de faire ? J’adore vous lire et échanger avec vous, alors venez partager votre expérience en commentaire !
Notre sous-main de l’espace – L’art est un jeu d’enfant !
L’art est un jeu d’enfant est LE rendez-vous artistique des enfants organisé par l’excellent blog créatif Le Pays des Merveilles. Le thème de ce mois de février était “L’espace”, et il a bien entendu beaucoup inspirer mes explorateurs en herbe qui se sont fabriqué de jolis sous-mains pour leur bureau
Peindre le fond du sous-main
Pour peindre le fond de leur sous-main, j’ai donné aux enfants de la peinture bleue à mélanger avec de la colle pailletée et à peindre à l’éponge.
Je pense que c’est la partie que les enfants ont préférée ! J’ai remarqué qu’ils apprécient énormément lorsqu’on leur propose de peindre avec un ustensile auquel ils ne sont pas forcément habitués.
Représenter l’espace
J’ai ensuite demandé aux enfants de représenter l’espace. Colombe (presque 6 ans) n’était pas très inspirée par le thème et n’a pas voulu aller au-delà de notre atmosphère. Elle a donc dessiné un belle arc-en-ciel (parce que les arcs-en-ciel, c’est la vie) et une fée noire (j’insiste sur ce point car cela a été l’occasion de questions de sa part : elle se demandait si les fées pouvaient être noire et s’il y avait des fées de toutes les origines ethniques comme les humains).
Alors que je pensais que Petit O’ (4 ans) voudrait dessiné une fusée, il a décidé de représenter le système solaire. J’ai donc sorti notre “coffret Montessori astronomie” et lui ai proposé les cartes de nomenclature des planètes du système solaire comme modèle.
Une fois toutes les planètes dessinées et découpées, Petit O’ les a collées sur le fond qu’il avait préparé.
J’ai ensuite plastifié les deux feuilles sur lesquelles les enfants avaient collé leurs dessins. Placées sur leur bureau, elles leur servent maintenant de sous-main pour protégés des éventuels coups de crayons maladroits !
Les enfants et moi sommes ravis de ces jolis sous-mains qui apportent beaucoup de couleur à leur table de travail !
Idées de jeux avec des élastiques et des bâtons de glace
Voici une activité que j’avais préparée l’année dernière pour mon Petit O’ (3 ans à l’époque) qu’il avait beaucoup aimée, mais que je n’avais pas publiée. Et puis il y a quelques jours, j’ai retrouvée la boîte d’activité dans un placard et j’ai décidé de lui représenter. Si apprendre à nouer des élastiques sur un bâton de glace avait plu à Petit O’ la première fois, cette fois-ci ce fut un succès plus grand encore ! Il fallait donc que je vous en parle !
Le matériel nécessaire
Le matériel pour cette activité est on ne peut plus simple :
- des bâtons de glace
- des élastiques en caoutchou
- éventuellement une boîte pour ranger et transporter l’activité
Apprendre à nouer des élastiques
La première fois que j’ai proposé cette activité à Petit O’, il avait 3 ans et nouer un élastique autour d’un bâton lui demandait encore beaucoup de concentration. Nous avions donc travaillé sur le geste sans trop nous préoccuper de l’association des couleurs des élastiques.
Enfiler l’élastique sur le bâton de glace n’était pas encore facile pour Petit O’. Les élastiques sont assez petits, ils se tordent quand ils touchent le bâton et tout cela ajoute en difficulté.
Une fois l’élastique enfilé sur le bâton, il faut le tordre, et l’entourer de nouveau sur le bâton. Cela paraît simple pour nous, adultes, mais en réalité cela demande un geste fin et précis qui n’est pas si évident ! Je ne compte pas le nombre de fois où Petit O’ a fait tomber l’élastique, ou alors les fois où il a tiré si fort dessus que l’élastique s’est défait du bâton.
Bref, à la fin de chaque séance, Petit O’ avait enfilé 2 ou 3 élastiques avec succès malgré de nombreuses tentatives.
Mais il était content car cet exercice représentait un vrai défi pour lui, et il ne voyait pas le nombre de tentatives, mais juste les réussites !
Reproduire un modèle avec les élastiques
Aujourd’hui, Petit O’ a 4 ans, et bien qu’il ne se soit pas vraiment entraîné à cet exercice, il a gagné en précision et il arrive à enfiler les élastiques sur les bâtons beaucoup plus facilement.
J’ai donc corsé un peu le jeu en lui proposant de reproduire un modèle.
Je lui prépare donc des bâtons sur lesquels j’ai noué des élastiques et lui demande de reproduire les mêmes en respectant l’ordre des couleurs.
Les premières fois je lui donnais exactement le même nombre de bâtons à reproduire, mais aussi les mêmes élastiques. Ainsi, s’il terminait l’activité et qu’il lui restait un élastique ou qu’il ne trouvait plus l’élastique de la bonne couleur, c’est qu’il s’était trompé quelque part. Maintenant, je lui donne un stock d’élastiques dans lequel il pioche, mais le nombre restant ne lui permet plus de s’autocorriger.
En revanche, il peut toujours se corriger en comparant mon modèle avec le bâton qu’il a fait.
Continuer une suite logique
Un autre exercice consiste à continuer une suite logique : je noue quelques élastiques autour d’un bâton en alternant une séquence de 2 ou 3 couleurs et je demande à Petit O’ de continuer la séquence jusqu’à recouvrir le bâton.
Cet exercice pas si facile (surtout avec 3 couleurs) entraîne la motricité fine, mais aussi la logique de l’enfant.
Faire des groupes d’élastiques
Pour apprendre à compter, à dénombrer et à associer une valeur et un chiffre, on peut aussi demander à l’enfant de faire des groupes d’élastiques.
J’ai disposé des chiffres sur la table et posé un bâton sous chacun. Et j’ai demandé à Petit O’ de nouer autant d’élastiques sur le bâton que ce que le chiffre indiquait.
Faire des additions
J’ai proposé cet exercice à Colombe (presque 6 ans) qui travaille sur les additions en ce moment.
J’ai posé une opération sur la table et elle devait nouer les élastiques correspondant aux chiffres présentés afin de s’aider à résoudre l’opération.
C’est un exercice qu’elle connaissait déjà sous une autre forme puisqu’elle utilise souvent des petits cubes ou des perles pour s’aider à résoudre ses additions. Changer de support l’a amusé et lui a presque fait croire qu’elle ne faisait pas ses devoirs !
Nous avons exploité ce matériel peu onéreux de différentes manières et je suis certaines que nous en trouverons de nouvelles ! En ce moment, cette petites boîte pleine d’élastiques et de bâtons de glaces nous suit partout : au restaurant, dans la voiture, partout où il faut patienter, les enfants peuvent la prendre et s’amuser avec.
Et vous, quels jeux inventeriez-vous avec ce matériel ? Dites-le moi en commentaire et les enfants et moi essaierons !
Et si au lieu de chercher l’équilibre, on créait plutôt l’harmonie ?
Voilà un an et demi, ma vie a radicalement changé. Mon mari, mes 2 enfants et moi sommes devenus minimalistes, nous sommes partis vivre à l’étranger et nous avons choisi d’instruire nos enfants à la maison.
Avant ce grand changement, nous avions une vie plutôt équilibrée : mon mari travaillait, j’étais femme au foyer mais bénéficiait de temps pour moi lorsque les enfants allaient à la crèche (2 petites journées par semaine) ou à l’école.
Aujourd’hui, je me retrouve à 7500 km de toute famille et de mes cercles d’amis (même si nous avons créé d’autres amitiés ici, la vie d’expat’ (surtout à Dubaï) est une vie de passage où on a peu de temps pour créer des liens forts). Je m’occupe de mon foyer, de l’éducation de mes enfants, mais aussi de leur instruction, sans possibilité d’aide autour de moi. Bien-sûr mon mari est impliqué, mais il est absent 10h par jour puisqu’il travaille, et ce qui concerne le foyer et les enfants reste principalement à ma charge.
Pendant ces 18 derniers mois, voulant m’adapter à ma nouvelle vie, j’ai chercher l’équilibre qui me permettrait d’être disponible pour mes enfants, tout en élaborant leur programme d’instruction, en tenant mon foyer et essayant de trouver du temps pour moi. Mais comment trouver cet équilibre quand on a à charge de s’occuper des autres ? Comment trouver du temps pour soi lorsqu’on n’est jamais seule ? Et comment tout gérer seul lorsqu’on n’a personne sur qui se reposer ?
J’ai touché cet équilibre du bout du doigt lorsque j’ai décidé de laisser les enfants quelques heures à mon mari le week-end pour aller faire des choses pour moi. Mais j’avais l’impression de gâcher du temps que j’aurais voulu passer avec ma famille.
J’ai effleuré cet équilibre en me levant plus tôt le matin pour prendre du temps pour moi. Mais à la première période de fatigue, je n’ai plus trouvé la force de me lever, et le plaisir a laissé la place à la frustration.
Et un jour, j’ai eu la révélation ! Je me trompais de voie et ça n’était pas l’équilibre que je devais chercher ! Il ne peut pas y avoir d’équilibre s’il n’y a pas d’harmonie. Ou du moins, cet équilibre ne peut qu’être vacillant et voué à s’écrouler à chaque petit grain de sable.
La différence peut paraître ténue, mais en réalité elle est immense, car ce qui distingue équilibre et harmonie, c’est le bien-être.
En cherchant l’équilibre, on tente de trouver du temps pour les besoins de chacun, mais on fractionne ce temps. Un moment pour moi, un moment pour les enfants, un moment pour les tâches ménagères… La vie finit parfois par devenir oppressante, passant d’un temps à un autre sans transition fluide… On se fait des listes interminables de choses qu’on ne pourra finalement pas faire et qui encombrerons notre conscience sous forme de culpabilité…
En cherchant l’harmonie, on se contente de l’essentiel. Bien-sûr qu’il faut trouver un moment pour régler les factures et organiser la garde des enfants si l’on travail (ou si on ne travail pas mais qu’on a besoin de souffler !). Mais a-t-on vraiment besoin d’organiser toutes ces activités dirigées pour nos enfants ? Doit-on se forcer à leur faire faire de la peinture ou de la pâtisserie quand on n’aime pas cela soi-même ? Doit-on jouer avec eux pour leur éviter l’ennui ? Faut-il sans cesse s’adapter aux autres lorsqu’on est ensemble ou ne peut-on pas plutôt être soi-même, faire ce que l’on aime et laisser les autres nous accompagner s’ils en ont envie ?
Au cours de l’année dernière, les meilleurs moments que nous avons passé sont les moments de partage. Lorsque je m’installe pour peindre, colorier, ou (mon dernier loisir) travailler de la laine feutrée, que les enfants s’installent à côté de moi et imitent mes gestes ou en inventent de nouveaux. Dans ces moments-là, je ne leur fait pas faire une activité, nous la faisons ensemble. Chacun à son rythme et chacun à sa manière. Certains quittent l’activité, y reviennent, d’autres y passent beaucoup de temps et la vie continue autour d’eux. Comme sur une partition de musique, chacun apporte sa note pour créer une douce harmonie.
Ces moments de partage sont incroyablement riches en apprentissages et en transmission. Ils nous amènent à parler de tout et de rien, et parfois libèrent la parole sur des choses importantes. Chacun est libre d’aller et venir et trouve sa place naturellement. Nous rechargeons notre réservoir affectif et lorsque l’activité se termine c’est parce que chacun a eu son compte et a trouvé autre chose à faire. Les enfants vont alors généralement entamer une longue période de jeu, et je peux me consacrer à mes occupations d’adultes.
Voilà pourquoi je ne chercherai plus l’équilibre, mais j’ai bien l’intention de créer, avec ma tribu, une douce harmonie.
Et vous ? Avez-vous déjà fait la distinction entre l’équilibre et l’harmonie ? Racontez-moi vos plus beaux moments en famille, et votre philosophie de vie (oui, rien que ça !) en commentaire, car c’est toujours un immense plaisir pour moi de vous lire !
La Fabrique à Histoires de Lunii
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un des meilleurs investissements que j’ai fait pour mes enfants : La Fabrique à Histoires de Lunii ! Je l’ai achetée il y a quelques mois déjà et plus le temps passe, plus nous nous en servons. Alors avec l’approche des fêtes de Noël, je me suis dit que cela pourrait faire une chouette idée de cadeau !
La Fabrique à Histoires de Lunii
La Fabrique à Histoires de Lunii est une petite radio destinée aux enfants : elle permet de leur faire écouter des histoires, sans écran et sans ondes !
Son fonctionnement est très simple et même assez intuitif. L’enfant l’allume en tournant la molette sur le côté qui règle le volume. La Fabrique à Histoires propose alors à l’enfant de choisir son histoire, le lieux où elle se déroulera, son héros, le personnage qu’il va rencontrer, et un objet. L’enfant choisit toutes ces options en tournant la molette sur le devant de l’appareil et en appuyant sur le bouton “OK”. La Fabrique à Histoire est conseillée à partir de 3 ans, mais j’ai vu des enfants plus jeunes réussir à l’utiliser avec facilité !
L’enfant peut alors écouter son histoire tranquillement et lorsqu’elle sera terminée, il pourra en choisir une autre ! Ou bien choisir la même parce que vous verrez, les premiers temps ils voudront écouter toujours les mêmes !
Les histoires de la Fabrique à Histoire
A l’achat, la Fabrique à Histoires contient déjà le pack des “Histoires de Suzanne et Gaston” soit 48 histoires.
Pour ajouter des histoires, il faut télécharger l’application Luniistore sur son ordinateur. On y trouve tout le catalogue d’histoires disponibles, les différents packs allant de 2,90 € à 19,90€. Le prix reste tout à fait raisonnable puisque les packs les plus chers contiennent plusieurs dizaines d’histoires (soit plusieurs heures d’écoute en tout !). Les choix sont très variés : des histoires de cirque, de dinosaures, les aventures de Mickey et ses amis, les vies de personnages historiques (en collaboration avec les éditions “Quelle Histoire” dont je vous ai déjà parlé ici et ici), des méditations pour enfants (en collaboration avec Petit Bambou), les histoires des “Monsieur, Madame”… Et certains packs d’histoires existent dans plusieurs langues (8 langues sont représentées).
Pour utiliser le Luniistore, il faut se créer un compte. On peut alors télécharger les histoires et les installer sur la Fabrique à Histoires qui peut contenir jusqu’à 40 heures d’écoute. Et si vous avez téléchargé plus de packs d’histoires que votre Fabrique à Histoires ne peut contenir, il suffit de les conserver sur votre compte Luniistore et de les mettre ou retirer de votre appareil au gré des envies !
L’application Luniistore permet également de résoudre les différents bugs qui peuvent survenir dans le système de la Fabrique à Histoires. Il est arrivé que la nôtre présente un message d’erreur. Il nous a alors suffit de la brancher à l’ordinateur pour la connecter au LuniiStore qui a résolu le problème en quelques minutes. Et même si je n’ai jamais eu de problème nécessitant de contacter le SAV, je sais grâce à des amies qui les ont contactés, qu’ils sont très efficaces et réactifs !
Notre Avis sur la Fabrique à Histoires de Lunii
Vous l’aurez compris, nous avons été conquis par cette petite boîte à Histoires !
Nous l’avons reçu alors que nous partions en vacances et ses histoires ont bien occupé les enfants pendant les trajets. Maintenant, nos enfants les enfants l’écoutent à la moindre occasion : pour un temps calme à la maison, lorsqu’ils n’ont pas envie de dormir le soir ou pour patienter chez le médecin par exemple !
Colombe (5 ans 1/2) et Petit O’ (4 ans) connaissent maintenant certaines histoires par cœur. Lorsque les batteries de la Fabrique à Histoires a besoin d’être rechargée, chacun leur tour, ils récitent une des histoires pour amuser l’autre. Cette petite “radio” développe donc leur mémoire, même si c’est un effet que je n’aurais pas suspecté !
Les histoires sont toutes très bien écrites et le vocabulaire est riche. J’apprécie particulièrement ce point : nous vivons aux Émirats Arabes Unis où les 2 langues principales sont l’arabe et l’anglais, et mon mari et moi avons à cœur d’apprendre à nos enfants à parler correctement le français. Depuis que Colombe et Petit O’ écoutent leurs histoires, nous avons remarqué qu’ils avaient enrichi leur vocabulaire et qu’ils utilisent le passé simple lorsqu’ils relatent un événement. En tant qu’expatriés, la Fabrique à Histoire est devenu un outil d’apprentissage du français pour nos enfants !
La Fabrique à Histoires de Lunii ne nous quitte plus, elle est devenu l’objet préféré de tous les membres de la famille ! Et vous, vous la connaissez ? Est-ce que vous aimeriez que je vous parle de tous les packs d’histoires que nous connaissons déjà ?