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Mon troisième accouchement d’un bébé pas pressé
Avez-vous entendu la nouvelle ? La famille À Dada ! s’est agrandie, accueillant notre Bébé Gaufrette en juillet dernier. Et encore une fois, j’ai accouché d’un bébé pas pressé… quoique…
Encore un bébé qui n’était pas pressé !
J’ai accouché de Colombe à J+5 et de Petit O’ à J+3, et l’obstétricienne qui a pratiqué mon deuxième accouchement m’avait prévenu : après deux dépassements de terme, j’avais beaucoup de chance de dépasser le terme à chaque grossesse.
Pourtant en arrivant au terme de cette troisième grossesse, j’espérais gagner quelques jours… Et malgré mon expérience, le temps m’a paru long ! Et ce troisième bébé ne semblait pas plus pressé d’arriver que les autres ne l’avaient été !
Finalement cette fois encore j’ai gagné un peu de temps, puisque c’est à J+2 que Bébé Gaufrette est arrivée !
Dépassement de terme : de rendez-vous en rendez-vous
Les rendez-vous de dépassement de terme ça me connaît : pour Petit O’ j’en avais eu 3. Alors je sais qu’on y arrive incrédule et qu’on en ressort avec désillusion…
Nous sommes le 15 juillet 2020, jour du terme et j’arrive à l’hôpital en sachant au fond de moi que ça n’était pas encore le moment. Mais j’avais espoir qu’on m’annonce que la dilatation avait commencée. Un mois avant j’étais déjà dilatée à 2, ce qui m’avait valu le faux espoir d’accoucher un peu avant le terme. La sage-femme m’examine : ça n’a pas bougé, je suis toujours à 2. Voilà la désillusion ! Si ça n’a pas bougé en un mois, pourquoi espérer que ça change dans les jours qui viennent ?
Je demande alors à la sage-femme si elle peut essayer de décoller la membrane. La sage-femme n’avait pas réussi à le faire dans les jours qui ont précédé mon deuxième accouchement, mais ses manipulations avaient tout de même aidé le travail à se mettre en route. Cette fois, ça marche ! Je repars chez moi certes, mais avec la membrane décollée et l’espoir d’un travail imminent…
… 17 juillet 2020, 6h00 du matin : pour la première fois de ma vie des contractions me réveillent. Des contractions j’en ai eu dans ma vie : à partir de 18 SA pour les 2 premières grossesses, et à 26 SA pour celle-ci. Mais jamais aucune contraction ne m’avait réveillée. Alors cette fois je sais : même si elles ne sont pas régulières, ces contractions sont le signe d’un début de travail. C’est pour bientôt !
14h : J’ai toujours ces mêmes contractions espacées de 10 à 15 minutes mais très irrégulières. J’arrive à mon deuxième rendez-vous de dépassement avec confiance. La sage-femme m’examine. Et là c’est la douche froide : toujours à 2 ! Ça n’a pas bougé ! La sage-femme me renvoie chez moi en me conseillant de marcher. “Ça peut aider…” et en me disant que si rien ne se passe d’ici-là, j’entrerai à l’hôpital 2 jours après pour un déclenchement le lendemain. Mais en me disant au revoir, elle a un petit sourire qui laisse apercevoir sa pensée : “vous n’aurez pas à attendre pas jusqu’à dimanche”.
Retour à la maison… et appel de la gynéco !
Je rentre encore à la maison. Toute la famille est surprise car cette fois, car mes contractions avaient été plus forte que d’habitude et je pensais vraiment rester à l’hôpital.
La sage-femme m’a dit d’aller marcher… Ma mère me propose donc de les accompagner, mon père et elle, jusqu’au supermarché à quelques centaines de mètres. Nous nous mettons en route, doucement… Le ventre de 9 mois, les 12 kg de plus sur la balance, les poumons compressés, tout ça me ralenti beaucoup et la moindre sortie est devenue un expédition.
Sur le chemin je reçois un message de la gynécologue qui a suivi le début de ma grossesse à Dubaï. Elle se souvient que je devais accoucher ces jours-ci et vient aux nouvelles. En lisant son message, soudain… “Oh !”
Je viens de perdre les eaux, en pleine rue, et je suis en train d’inonder le trottoir !
Ma mère retourne à la maison pour garder Colombe et Petit O’ et pour que mon mari puisse venir me chercher en voiture.
Je reste avec mon père, sur le bord du boulevard, près d’un arrêt de bus très fréquenté et en pleine heure de pointe… Les eaux continuent de se déverser en petit ruisseau sur le trottoir… Niveau discrétion on a fait mieux. Mais par chance, il fait près de 30°, au moins je n’ai pas froid.
Il est 16h30 et dès la rupture de la poche des eaux les contractions se sont intensifiées considérablement et sont devenues très régulières et rapprochées de seulement 5 minutes. Comme ses frères et sœurs, Bébé Gaufrette arrivera avec plusieurs jours de retard, mais le travail semble se mettre en route rapidement. Alors elle est peut-être un peu plus pressée que les autres finalement !
Après 3 contractions, mon mari arrive en voiture. Nous filons aux urgences de la maternité…
Willy Wild, à la découverte de l’écologie
Ces derniers jours, nous avons fait la découverte d’un nouveau héros adorable et espiègle : Willy Wild ! Je cherchais justement des livres pour sensibiliser Colombe (7 ans) et Petit O’ (5 ans) à l’écologie, et voilà que cette nouvelle collection ludique paraît ! Alors laissez-moi vous présenter Willy Wild à la découverte de l’écologie !
Willy Wild et ses amis
Willy Wild est un petit singe espiègle, au grand cœur, et qui n’est pas toujours au fait de ce qui est mieux pour l’écologie ! Il pose parfois de drôle de questions, mais a toujours envie de bien faire et est prêt à apprendre !
Heureusement, il est accompagné de son amie Scarlett, un colibri qui s’y connaît bien plus en écologie et en respect de la nature !
Au gré de leurs aventures, les 2 compagnons rencontrent d’autres animaux et apprennent les meilleurs gestes à avoir pour préserver l’environnement. La collection se compose pour le moment de 4 titres : Le plastique, La fonte des glaces, Les abeilles, Les fruits et légumes. Nous avons eu la chance de recevoir les deux derniers pour vous les faire découvrir.
Le principe des livres Willy Wild
Chaque livre de la collection s’articule de la même manière :
- 16 pages de bande dessinée drôle et instructive, dans laquelle Willy Wild et son amie Scarlett découvrent (avec nous) un sujet lié à l’environnement. Ces bandes dessinées sont simples et abordables seul dès la fin CP).
- 12 pages de documentaires, défis et activités autour du thème du livre.
Willy Wild, les fruits et les légumes
La première aventure de Willy Wild que nous avons découverte, est celle où il s’intéresse aux fruits et légumes. Alors qu’il aurait bien envie d’une banane, Willy Wild est entraîné dans un potager par un ami lapin qui lui fait découvrir les bons légumes de saison.
Dans les pages documentaires, l’enfant apprend comment poussent les plantes, quelle différence il y a entre un fruit et un légume, la dépense d’énergie pour faire venir certains fruits et légumes jusqu’à nous (je vous donne un indice, Willy n’aura pas sa banane). Willy propose alors à l’enfant quelques bons gestes à adopter, et quelques activités comme dessiner un calendrier des fruits et légumes de saison (ce que nous avons fait).
Willy Wild, Les abeilles
Nous avons ensuite découvert le livre sur les abeilles. Alors que Willy Wild cueille un bouquet de fleurs, il se fait attaquer par des abeilles. Son amie Scarlett et les abeilles de la ruche lui explique alors l’importance de ces fleurs pour leur travail.
Les pages documentaires nous renseignent sur la vie et le travail des abeilles, les différentes espèces, l’organisation de leur société et les menaces qu’elles rencontrent. Tout cela est fait sous la forme d’explications imagées, de jeux et de défis.
Notre avis sur Willy Wild
Notre avis sur cette collection est unanime : nous avons adoré !
Je trouve cette collection riche en enseignements (moi-même j’ai appris des choses), tout en restant très ludique. Le personnage de Willy est drôle et très attachant, et le format BD est vraiment attractif pour les enfants. Les pages documentaires sont pleines d’illustrations qui aident à la compréhension, mais aussi à la fluidité de lecture. Enfin, un énorme point positif selon moi : cette collection qui parle d’environnement est imprimée en France !
Colombe (7 ans-niveau CE1) a beaucoup apprécié le format BD car il lui semble plus facile à lire qu’un simple livre. Elle a aussi trouvé qu’il y avait “beaucoup de choses intéressantes à apprendre facilement”.
Petit O’ (5 ans 1/2) apprécie ce livre pour sa facilité de lecture malgré son niveau de débutant (il ne peut pas tout lire seul, mais les illustrations le guide beaucoup). Et sa partie préférée est : “la carte de la dernière page sur laquelle on voit où vivent les animaux” !
Une collection sympa à prix abordable !
Willy Wild à la découverte de l’écologie, 7,90€
collection pour les 6-10 ans
Livres offerts par les éditions Unique Héritage
Et vu le succès de ces petits livres à la maison, je sens qu’on va bientôt aller acheter les 2 autres tomes disponibles : La fonte des glaces, et Le plastique.
Leçon sur la peinture rupestre à la préhistoire
Cette année, j’ai décidé de tenir un cahier d’art avec les enfants. Nous étudions un artiste, écrivons sa biographie, collons la reproduction d’une ou plusieurs de ses œuvres et nous essayons à peindre ou dessiner à sa manière. La leçon de cette semaine ne porte pas sur un artiste, mais sur la peinture rupestre à la préhistoire.
Supports et matériel
Pour cette leçon, nous nous sommes principalement appuyés sur le numéro 5 (janvier 2017) de l’excellent magazine Olalar !
Après une explication des techniques de peinture préhistorique et une visite de la grotte de Lascaux en bande dessinée, le magazine nous offre des pochoirs pour réaliser des animaux préhistoriques.
Pour compléter notre étude, nous avons regardé plusieurs vidéos sur la chaîne YouTube “C’est pas sorcier !”
Peindre avec des matériaux naturels
Les hommes préhistoriques peignaient avec des matériaux naturels comme du charbon ou de la terre de différentes couleurs par exemple. C’est donc ce que nous avons essayé de faire aussi. Nous avons pris un morceau du charbon dont nous nous servons pour nos barbecues, ainsi que quelques épices (l’activité a été réalisé en avril 2020, nous étions confinés et ne pouvions pas sortir pour prélever de la terre).
N’ayant pas vraiment envie que la peinture se fasse directement sur mes murs, j’ai étendu une grande feuille sur la table (rouleau de feuille de chez Ikea).
Petit O’ (5 ans) et Colombe (7 ans) ont alors peint à l’aide des pochoirs du magazine et de pinceaux.
Peindre comme à l’époque de la préhistoire
Au départ, je voulais utiliser les pochoirs et des pailles pour souffler la couleur comme cela se faisait à la préhistoire. Mais il commence à faire très chaud dehors à Dubaï, et l’idée de souffler de la poudre de charbon, de curcuma et de paprika dans ma salle à manger m’en a dissuadé.
Nous avons donc dilué curcuma et paprika dans de l’eau, et les enfants ont peint avec leurs bons vieux pinceaux.
Nous avons utilisé le charbon brut, sans le diluer et sans le réduire en poudre. Les enfants ont donc constaté à quel point il était salissant juste en le prenant dans les mains. Nous avons fini par l’enrouler dans un mouchoir pour l’attraper sans trop se salir (surtout afin de ne pas salir la feuille ensuite, car l’idée de se salir les mains pendant une activité manuelle ne me gène pas plus que cela).
Leçon sur la peinture rupestre à la préhistoire
Une fois nos œuvres terminées, nous les avons découpées et collées dans les cahiers d’art des enfants. J’ai ensuite passé un coup de vernis-colle sur la page pour éviter que les épices et le charbon ne déteignent sur la page suivante.
Le cahier d’art des enfants se composent d’une page blanche et d’une page lignée. Face aux œuvres des enfants, j’ai écrit un résumé de tout ce que nous avions appris pendant cette étude. Petit O’ et Colombe apprendront bientôt ce résumé par chœur, pour fixer l’apprentissage, mais aussi pour travailler la mémoire.
Ressources gratuites pour faire l’école à la maison en période de coronavirus
Suite à l’annonce de la fermeture des écoles en France, j’ai reçu pas mal de messages de parents qui me demandaient comment s’organiser ou comment poursuivre l’instruction de ses enfants à la maison quand on n’y est pas préparé. Je vais donc vous donner une liste de ressources gratuites (dans la majeure partie des cas).
Mais avant tout, je voudrais préciser 3 points :
- Point de vue organisation, je pense que chacun va être confronté à des problèmes différents. Si la journée des parents au foyer va être bouleversée, je pense que le plus gros défit sera pour les parents qui travaillent sans possibilité d’aménagement d’horaire et parfois sans famille autour… Là, je ne me permettrais aucun conseil (sauf peut-être de proposer votre aide à vos voisins si vous êtes parents au foyer…).
- Vous allez avoir vos enfants à la maison, mais vous n’aurez pas l’entière responsabilité de l’instruction de vos enfants (contrairement à l’ief où les parents sont même contrôlés chaque année). Les enseignants de vos enfants doivent donc vous faire parvenir le travail à faire et en aucun cas ça n’est à vous de faire les cours ! Suivez le programme proposez par les enseignants, et pour le reste, profitez de cette période pour laisser vos enfants apprendre autrement.
- Je vous propose dans cet article, des ressources numériques car c’est le média le plus accessible à peu de frais. Il est bien évident que l’instruction de mes enfants ne se résume pas à cela. Nous utilisons beaucoup de livres, et nous faisons beaucoup de visites et mes enfants ont beaucoup de temps de jeu libre (oui, le jeu libre fait partie de l’apprentissage !). Certaines de ces ressources vous seront utiles pour vous guider dans les apprentissages, et d’autres vous accorderont un moment de calme pour faire autre chose (parce qu’on ne peut pas passer chaque minute auprès de ses enfants, et que dans les circonstances actuelles, certains parents devront travailler tout en gardant leurs enfants). Mais si vous avez la possibilité d’accorder du temps à vos enfants, proposez leur des jeux de société qui sont souvent source de nombreux apprentissages. Emmenez-les se promener dans la nature où vous passerez un moment au calme et riche en découverte !
Des ressources mises en lignes gratuitement pour l’occasion
Le CNED a été plutôt réactif (heureusement !) en proposant un site de travail à distance pour les élèves de la grande section de maternelle jusqu’au CM1 un autre pour les élèves du collège, et enfin un troisième pour les lycéens. Ce site reste accessible gratuitement jusqu’à la réouverture des écoles.
Les éditions Bordas, Nathan, Retz et Le Robert mettent à disposition gratuitement la version numérique de leurs manuels scolaires du primaire au collège jusqu’à la réouverture des écoles. La consultation des manuels de tous ces éditeurs est disponible sur ce site.
Le site Maxicours met ses cours à disposition gratuitement pour les élèves du CP à la terminale tous les jours de 9h à 17h jusqu’à la réouverture des établissements scolaires !
Les Cours Griffon mettent aussi à disposition une partie de leur cours du CE1 à la 3ème et ce pendant toute la durée de fermeture des écoles. Il semble qu’il n’y ait d’horaire qui limite l’accès comme chez Maxicours, en revanche les cours ne concerne que le début de chaque année scolaire (mais cela peut être l’occasion de réviser !).
Cet article reste ouvert aux modifications, alors si vous connaissez d’autres ressources gratuites mises en place pour l’occasion, n’hésitez pas à me contacter pour que je les ajoute !
Des ressources sérieuses et gratuites… et pas qu’en période de virus !
Eh oui, il existe des ressources pédagogiques sérieuses et gratuites accessibles toute l’année !
Les Maths
En maths Khan Academy est LA référence mondiale ! Le site existe dans de nombreuses langues différentes (dont le français) et traite des programmes de maths du CP à la fin du lycée. Il vous suffit de créer un compte pour le parent et un pour les enfants et vous aurez accès aux vidéos de cours, aux exercices, aux évaluations, et le parents sera tenu au courant chaque semaine de la progression de l’élève ! De plus, le site propose également des cours d’informatique, de physique et de chimie.
Il existe également une application Khan Academy, et une application Khan Academy Kids. Cette dernière, destinées aux enfants de 4 à 7 ans, n’est disponible qu’en anglais. Mais elle peut être une bonne ressource gratuite pour apprendre l’anglais justement !
Mathland : (application) Encore des maths, mais cette fois sous forme de jeu ! L’enfant incarne un pirate qui doit résoudre des opérations afin d’avancer dans les niveaux. L’application est vraiment chouette, surtout pour travailler le calcul mental ! La version gratuite sera suffisante pour des élèves de grande section, CP et éventuellement CE1, mais au-delà il faudra prendre la version payante (3 ou 4€) pour aborder la multiplication et la division.
Simple Soroban : (application) Et si vous profitiez de cette période pour apprendre autrement ? Et pourquoi ne pas apprendre ce qu’on n’enseigne pas à l’école ? Il parait que le boulier permet de compter plus rapidement que la calculatrice, alors c’est peut-être le moment de se former en famille ! Ce petit programme explique simplement le fonctionnement du soroban et permet de s’exercer !
Français
GraphoGame Français : (application) parmi toutes les applications de lecture gratuites, c’est la meilleure ! Les niveaux sont très progressif, de la reconnaissance des phonèmes jusqu’à la construction de phrases. Le programme est conçu pour proposer des défis aux enfants en fonction des difficultés qu’il a présenté au cours des périodes précédentes. La seule limite : le niveau de lecture s’arrête en fin de CP puisque beaucoup de sons ne sont pas abordés. C’est bien dommage, mais en dehors de cela l’application est super, et elle peut même aider certains élèves qui présentent de problèmes de confusion de lettre (b/d ; p/q…)
Syllabique : (application) comme son nom l’indique, c’est une méthode de lecture syllabique. Je la trouve moins bien faite que la précédente (elle est notamment plus rébarbative) et elle a parfois tendance à bugguer… mais elle a l’avantage de présenter plus de sons complexes (-ail, -euil, -ouil…) et donc d’accompagner l’enfant plus loin dans l’apprentissage de la lecture.
1000 mots : (application) une petite application gratuite et pas mal pour varier un peu les exercices de lecture. Il existe au niveau Grande section, et CP-CE1.
Autres
Flik & Flak : (application) On a bien dit que cette période pouvait être l’occasion d’apprendre autre chose, et est-ce que vos enfants savent vraiment lire l’heure ? L’application Flik & Flak est progressive, elle explique bien les différentes étapes de la lecture de l’heure, les petits exercices sont ludiques, et les enfants adorent les personnages !
Scratch Jr : (application) les enfants se familiarisent avec la programmation informatique en créant des petites histoires animées avec un personnage attachant. Pour les enfants de plus de 8 ans, c’est Scratch qui sera plus adaptée !
Star Walk Kids 2 : (application) Si vos enfants s’intéressent à l’astronomie et au système solaire, cette application plutôt ludique et bien faite.
Sky View : Pour continuer dans l’exploration des étoiles, voici une application qui permet de découvrir les constellations juste en pointant le ciel !
La grive musicienne : (chaîne Youtube) Et si on apprenait à jouer d’un instrument ? Ici nous avons choisi le Ukulele et nous suivons les vidéos de cette chaîne qui propose aussi des cours de guitare !
Et à la télé, on leur fait regarder quoi ?
Il existe énormément d’émissions de qualité disponibles sur Youtube ou sur Netflix.
C’est pas Sorcier : la chaîne Youtube de l’émission propose de revoir de nombreux numéros ! On en trouve sur tous les sujets !
Je suis un dinosaure : une chaîne Youtube pour les petits et dont le thème est évident : les dinosaures ! Si vous avez des enfants de maternelle (voire début primaire) qui s’intéressent au sujet, foncez !
Billes de sciences : une chaîne Youtube qui s’adresse à un public un peu plus vieux (plutôt fin primaire, voire collège) et qui explore de nombreuses questions scientifiques.
Il était une fois la vie : Cette série est disponible sur Netflix (pour les gens qui vivent aux Emirats, il est disponible sur les sessions adultes, car interdit aux moins de 18 ans). Si vous n’avez pas Netflix, la plupart des épisodes sont disponibles sur Youtube et Dailymotion.
Et toute la série des Il était une fois… : l’homme, les explorateurs, l’espace… la plupart des épisodes de ces séries sont sur Youtube.
Le bus magique : certains parents se souviennent de ce dessin animé où une institutrice, avec son bus magique, emmène ses élèves sur le terrain pour répondre à leurs questions ! Ils visitent l’intérieur du corps, l’époque des dinosaures ou vont au coeur de la matière (on vous a prévenu que ce bus était magique). La série d’origine, ainsi qu’une série d’épisodes plus récents, sont disponibles sur Netflix.
Story Bots : un enfant pose une question à des bots, de petits composants d’ordinateurs. Ces bots vont donc explorer le sujet pour répondre à sa question ! Comment fonctionne un ordinateur, comment les avions volent-ils, comment on attrape un rhume (tiens mais c’est d’actualité ça !)… voilà le genre de questions auxquelles la série répond. Série disponible sur Netflix.
Brain Child : cette série suit un peu le même principe que Story Bots, mais elle s’adresse à des enfants un peu plus vieux (quoi que tout à fait accessible aussi pour des plus jeunes). Les questions sont abordées avec beaucoup d’humour !
Mon premier trimestre de grossesse à Dubaï
Pour une troisième grossesse, on connaît le suivi médical et on a déjà quelques habitudes. Mais si vous me connaissez, je préfère largement l’aventure aux habitudes, alors ce bébé, je l’ai fait à l’étranger ! Voici donc mon suivi médical pour ce premier trimestre de grossesse à Dubaï.
Je suis enceinte : mais j’en parle à qui ?
En apprenant mes 2 premières grossesses (en France), j’étais allée voir mon médecin traitant ou ma sage-femme. Mais à Dubaï, je ne connais pas de sage-femme ni même de gynéco, et le seul médecin généraliste que j’avais consulté m’avait paru complètement nul (“Pendant une grossesse, Madame, on ne doit prendre absolument aucun médicament ! Pas même du paracétamol !”). Bref, j’étais un peu perdue…
Finalement, j’ai décidé d’aller voir un nouveau généraliste dans mon quartier. Je me suis dit qu’il m’aiguillerait. Immédiatement, il me propose de prendre rendez-vous avec la gynécologue du centre. A peine avais-je accepté qu’il me répond :
“C’est fait, vous avez rendez-vous dans 10 minutes.“
Imaginez ma tête de française habituée à prendre mes rendez-vous médicaux un an à l’avance !
Quelques questions inhabituelles
En sortant de chez le généraliste, je vais donc directement rencontrer la gynécologue. Lorsque je lui dis que je venais pour un début de grossesse, elle commence à me poser toutes sortes de questions auxquelles je m’attendais plus ou moins :
- Date des dernières règles
- Date et mode d’accouchement pour mes 2 premiers
- Date de mon mariage
Effectivement, aux Émirats Arabes Unis un homme et une femme n’ont pas le droit de vivre ensemble s’ils ne sont pas mariés (D’ailleurs Papa A Dada ! et moi nous sommes mariés pour venir vivre ici). Avoir un enfant hors mariage est tout aussi illégal : c’est passible d’amende, d’expulsion du pays et même de prison ! La loi est très stricte là-dessus, et la première chose à mettre dans son sac de maternité, c’est son acte de mariage !
Forcément, lorsque j’annonce à la gynécologue une date de mariage postérieure à celle de la naissance de mes 2 enfants, je vois à son visage que cela l’intrigue.
L’assurance médicale doit donner son approbation
Enfin, la gynécologue regarde mon dossier et me dit : “Très bien, vous avez une assurance médicale, ça facilitera les choses !”.
Je m’attends à ce qu’elle me prescrive un test sanguin pour confirmer la grossesse, complété d’une batterie de tests pour savoir si tout va bien comme on m’aurait fait en France. Elle ne me prescrit que le test de grossesse et me dit :
“J’envoie la demande à votre assurance. Leur réponse peut prendre entre 10 minutes et plusieurs heures, alors essayer de rester dans les parages pour revenir faire le test dans notre labo dès qu’on a leur approbation.”
L’assurance nous facilitera les choses en couvrant les frais, mais elle ne nous fera pas gagner notre temps !
Après une heure d’attente avec mes deux enfants dans la pizzeria à côté du centre médical, je reçois la réponse positive de l’assurance. Je vais donc faire ma prise de sang.
Quelques jours plus tard, la gynécologue me confirme ma grossesse. Elle me fait alors une première échographie (ce qui me surprend beaucoup) et me prend rendez-vous 2 semaines plus tard chez l’échographiste du centre pour enregistrer le cœur du fœtus. Sans cet enregistrement, nous ne pouvons pas prouver que la grossesse est viable, et nous n’obtiendrons pas l’autorisation de l’assurance pour poursuivre les tests.
Ces premiers rendez-vous m’ont donné le ton de la grossesse. Le suivi médical sera bon, mais chaque dépense sera comptée par l’assurance. On ne considère pas d’emblée que je porte la vie et on me demande de le prouver. Ma grossesse est une lourde dépense et on me le rappelle sans cesse. Le suivi médical sera bon, et le personnel est chaleureux comme souvent à Dubaï, mais il planera toujours au-dessus de moi ce côté financier extrêmement froid. Ce bébé n’est pas encore né qu’on me fait déjà comprendre que sa vie va coûter cher.
Les échographies s’enchaînent
Dès mon deuxième rendez-vous, j’ai eu une échographie. Depuis, j’ai une échographie à chaque rendez-vous sans que ça ne pose problème à personne, alors qu’on doit attendre l’autorisation de l’assurance pour la moindre prise de sang !
Ce côté systématique de l’échographie me surprend ! Même si je sais que cela se fait parfois aussi en France.
Mais j’ai eu 2 échographies importantes, faites chez l’échographiste du centre médical et non chez par ma gynécologue (2 écho qui ont nécessité l’aval de l’assurance). La première, à 9sa pour enregistrer le cœur du fœtus. Et la deuxième à 12 sa, l’échographie liée au dépistage de la trisomie 21.
Le choix du médecin, de l’hôpital…
C’est un peu par hasard que j’ai trouvé ma gynécologue, mais le courant passe bien donc je n’ai pas de raison de changer. Si je décide de continuer mon suivit avec elle, c’est elle qui m’accouchera. Elle m’a même donné son numéro personnel afin de la contacter directement en cas de question ou d’urgence. Ici, le médecin suit ses patients de près.
Mais l’hôpital dans lequel elle pratique les accouchements est à l’autre bout de la ville (comme un très grand nombres d’hôpitaux à Dubaï, car il y a un quartier qui les regroupe, même s’il existe des hôpitaux éparpillés dans la ville). Cela me refroidit un peu, d’autant que nous avons 2 hôpitaux au bout de notre rue…
Et récemment, j’ai visité les urgences d’un hôpital plus proche de chez nous et dans lequel l’accueil était excellent. J’hésite donc entre suivre mon médecin, ou choisir selon l’hôpital…
Finalement le suivi du premier trimestre de grossesse à Dubaï est un peu le même qu’en France, sauf que…
Le fait que nous soyons couverts par des assurances privées changent beaucoup la manière d’aborder les soins.
Mis à part ce côté financier, le suivi du premier trimestre de grossesse à Dubaï est assez similaire à celui que j’avais vécu en France. Les tests sont les mêmes, sauf la toxoplasmose dont on ne parle absolument pas ici.
Il y a tout de même quelques différences. En France, on choisit son hôpital, mais on sait rarement qui va nous accoucher. Ici, je dois bien choisir mon gynécologue, car c’est lui qui m’accouchera. Cela signifie aussi que je dois suivre ce médecin dans l’hôpital dans lequel il pratique.
Enfin, la différence majeure, c’est qu’une grossesse ne dure pas autant de temps partout dans le monde ! Si si ! Je vous assure ! En France, on considère qu’une grossesse dure 41 semaines, et on peut parfois attendre jusqu’à 42 semaines avant un déclenchement. Ici (et dans de nombreux pays !!!) on considère qu’une grossesse dure 40 semaines. Et si parfois on attend plus d’une semaine pour le déclenchement, ma gynécologue m’assure qu’elle ne dépassera pas 41 semaines. Vous me direz : “La plupart des femmes accouchent avant le terme, alors ça n’a pas beaucoup d’importance !”… Eh bien pour moi qui ai toujours dépassé le terme (français), et qui en plus de cela, ai déjà eu une césarienne (donc déclenchement plus risqué), ça en a ! Affaire à suivre…
Je souhaite remercier Tiphaine, du blog Morue Family, une sage-femme hiralante, d’avoir rafraîchi ma mémoire sur le suivi de grossesse en France !
Les urgences de l’hôpital à Dubaï
Les accidents font partie de la vie et peuvent arriver n’importe où et n’importe quand ! Jusque-là j’avais plutôt été épargnée puisque je n’ai jamais eu à fréquenter les urgences depuis que je suis maman. Mais voilà, hier mon Petit O’ a eu un accident dans un parc de Dubaï. Un accident plutôt banal, mais que j’ai eu envie de vous raconter, car le lieu, les gens, ont rendu cet accident bien plus supportable et parce qu’il marque notre première visite d’un hôpital à Dubaï.
L’accident de Petit O’ dans un parc de Dubaï
Nous sommes en plein mois de janvier, le mois le plus doux à Dubaï (je vous rappelle qu’ici on souffre de la chaleur mais que le froid est un luxe !) alors avec une amie, nous décidons d’emmener nos enfants dans le parc qui se trouve près de chez elle.
Arrivés au parc, les enfants se précipitent sur les jeux et après 30 secondes nous entendons les hurlements de Petit O’. Il n’est pas du genre à pleurer pour rien, alors s’il hurle c’est qu’il a mal. Je ne suis pas plus inquiète que cela, mais je me presse d’aller vers lui. Il était grimpé dans une espèce de tunnel en cordage situé à près de 2m du sol, et était tombé à l’intérieur du cordage sur une barre de métal. J’ai du mal à le voir de loin, mais lorsque j’arrive assez près pour le distinguer, le stress monte.
Il a la moitié gauche du visage en sang, et surtout, il a l’œil plein de sang.
Je monte alors par le filet qui sert d’échelle, le prend dans les bras et malgré ses hurlements incessants et ses gesticulations, j’essaye de chercher la plaie. Elle est située au-dessus du sourcil, et les larmes lavant l’œil me permettent de voir que celui-ci n’est pas touché. Le stress redescend.
A Dubaï, l’assurance maladie, c’est le nerf de la guerre
Nous sommes les seuls au parc, mais à Dubaï, il y a toujours du personnel ! Un agent de l’entretien et un agent de sécurité accourent. L’agent d’entretien m’aide à descendre mon fils de la structure de jeux. Mon amie nettoie le visage plein de sang de mon fils et m’aide à le calmer.
L’agent de la sécurité me propose d’appeler une ambulance. La coupure de mon fils semble profonde, il faudra certainement des points.
Seulement voilà… Si en France, l’intervention des secours est prise en charge par la sécurité sociale, ici, nous avons une assurance privée. Je ne connais pas notre contrat par cœur, j’ignore totalement si un transport en ambulance sera couvert. Je regarde rapidement les tarifs des ambulances : 600 AED (125€) minimum. On peut se le permettre… mais est-ce que les autres soins seront couverts. Si en sortant de l’hôpital on nous tend une facture longue comme le bras, est-il vraiment nécessaire de rajouter des frais d’ambulance ?
Cela peut paraître bizarre d’avoir cette première pensée. Mais quand on dépend d’une assurance privée, c’est malheureusement la réalité à laquelle on est confronté. Si l’assurance ne couvre pas nos frais, la facture monte vite. Très vite.
Mon fils s’est plus ou moins calmé. Il est tout à fait cohérent, il peut marcher, il n’y a pas d’urgence vitale. Je décide de prendre un taxi.
Tout le personnel du parc pour nous aider !
Deux personnes responsables du parc arrivent. C’est un parc très récent et qui organise beaucoup d’événements depuis son ouverture. Alors ils veulent savoir où est arrivé l’accident et comment ça s’est passé. Après leur avoir brièvement montré, je leur dis que je vais prendre un taxi pour aller à l’hôpital.
L’une des responsables me propose de nous emmener en voiture. Je laisse donc ma fille à mon amie (merci encore !!!), prends mon fils dans les bras et me dirige vers le parking. Sur le chemin vers la voiture la responsable du parc offre une glace à mon fils. Et vous savez quoi ? Il semblerait que la glace au chocolat soit un calmant et anti douleur très puissant !
Nous arrivons au centre médical le plus proche, la responsable du parc me devance à l’entrée et elle explique rapidement la situation. Mon fils et moi sommes alors immédiatement conduits en salle de soins, sans même procéder à un enregistrement de nos papiers d’identité et de notre carte d’assurance.
Des cris et des hurlements…
Les infirmières nettoient la plaie. Pendant ce temps, Petit O’ hurle et se débat. Il me dit qu’il a mal et qu’il ne veut pas qu’on le touche. Les infirmières ont vraiment beaucoup de mal à le nettoyer et à lui poser un pansement. Mais dès que c’est fait et qu’on ne touche plus son visage, Petit O’ ne crie plus.
Les infirmières me préviennent que le médecin a beaucoup de patient et qu’il mettra sans doute du temps à venir. Petit O’ est allongé, il se repose et est très calme, donc tout va bien, nous pouvons attendre. Petit O’ s’endort.
Pendant que mon fils dort, une secrétaire vient me voir pour remplir son dossier. La première chose qu’elle me demande sont sa carte de résident et sa carte d’assurance. Les centres médicaux demandent systématiquement ces 2 cartes : ces centres sont majoritairement des centres privés, et comme tout le monde n’a pas d’assurance maladie à Dubaï et que toute les assurances ne se valent pas, les centres médicaux s’assurent qu’ils se feront payer.
Le médecin arrive finalement et regarde la plaie. Petit O’ se remet à hurler qu’il ne veut pas qu’on le touche, et il donne des coups dans tous les sens. Le médecin me dit alors qu’il va falloir des points, mais que mon fils est beaucoup trop agité : il va falloir l’endormir, mais pour cela je dois l’emmener à l’hôpital.
L’hôpital à Dubaï
Je récupère mes papiers et sors du centre médical. Il n’y a pas eu de soins, donc rien à payer.
Je prends un taxi direction un grand hôpital à Dubaï. Le chauffeur remarque que Petit O’ a un pansement sur le visage et commence à sympathiser avec lui. Le trajet se passe dans le calme.
En arrivant à l’hôpital, nous passons la procédure habituelle d’enregistrement de nos papiers d’identité et de notre carte d’assurance. Puis on nous prend en charge très rapidement. Il n’y a presque personne aux urgences.
Les lieux sont plutôt agréables (pour un hôpital). Dans les salles d’attentes, des écrans diffusent les informations, les sièges sont confortables, et des bouteilles d’eau sont mises à disposition. Il y a même une salle d’attente pour les enfants avec un décor coloré, des dessins animés et des jouets.
Petit O’ est installé dans une chambre joliment décorée : un ciel bleu, des nuages, des montagnes et quelques oiseaux. L’ambiance est apaisante. Le personnel est vraiment gentil. Ils se présentent tous en entrant dans la chambre et nous explique ce qui va se passer. Et pour chaque médicament injecté, on me demande mon consentement.
Petit O’ va être endormi et recousu. Une infirmière nous est dédiée : elle est présente pour assister le médecin et l’anesthésiste pendant toute la procédure, et reste dans la chambre pendant tout le temps d’observation post-op (soit une heure !). Le réveil est difficile pour mon Petit O’, je le vois dans ses yeux. Je lui demande si ça va, et il me fait non de la tête. Mon cœur de maman est en miettes. Après de longues minutes, il parvient enfin à articuler quelques mots : “Pourquoi tu as 4 yeux, 3 nez, 2 bouches ? Pourquoi tu tournes ?”. Mais petit à petit, il recouvre une vue normal, est moins étourdi et va mieux. Le lendemain matin, afin d’apaiser ses peurs, nous tournerons tout de même en dérisions cette image de maman difforme, par un dessin à la manière de Picasso.
La facture : la petite surprise en sortant !
Après 1 heure d’observation, Petit O’ va mieux et nous pouvons sortir de l’hôpital. C’est le passage obligé par la caisse et comme à chaque fois ce petit moment de stress : mon assurance prendra-t-elle tous les frais en charge ? Cette fois nous avons de la chance, notre assurance couvre les frais !
J’ai parlé avec quelques personnes depuis l’accident, et notamment une personne qui a eu l’occasion de prendre l’ambulance ici. L’ambulance n’avait pas accepté sa carte d’assurance, il lui a donc fallu avancer les frais. Une fois la facture réglée, elle a pu demander remboursement à son assurance… qui a refusé…
Pourquoi cet article ?
En conclusion de cet article sur notre visite à l’hôpital à Dubaï, j’aimerais préciser mes motivations. Je ne cherche pas à critiquer un modèle plus qu’un autre. Chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients. Je souhaite juste montrer que les problématiques ne sont pas les mêmes partout. Si c’était la première fois que j’allais à l’hôpital à Dubaï, j’ai déjà fréquenté plusieurs centres médicaux et à chaque fois j’ai constaté que l’accueil était très attentionné et les soins globalement bons. En revanche, à chaque fois j’ai eu cette appréhension quant à la facture. J’en ai même déjà reçu d’assez salées (heureusement j’ai su avant les soins qu’ils n’allaient pas être couverts). Aux Émirats, les frais médicaux sont élevés, et cela reste une préoccupation pour beaucoup de gens.
Le petit surdoué de 6 mois à 6 ans
Il est là dans son berceau à observer attentivement son mobile qui tourne au-dessus de sa tête et on s’émerveille de sa concentration. Elle baragouine déjà une dizaine de mots et on la trouve incroyablement évoluée. Il n’est pas rare qu’à travers nos yeux de parents, le développement de l’enfant nous paraisse si spectaculaire qu’on se demande s’ils ne sont pas surdoués. Reconnaître le petit surdoué avant l’âge de 6 ans peut paraître précoce, et pourtant, il y a des signes qui ne trompent pas, et c’est ce que nous expliquent Monique De Kermadec et Sophie Carquain dans leur livre Le petit surdoué de 6 mois à 6 ans.
Le petit surdoué de 6 mois à 6 ans
Le titre du livre peu paraître un peu présomptueux, employant un terme qu’on utilise moins aujourd’hui, au profit “d’enfant précoce”, “haut potentiel” ou encore de “zèbre”… Mais les auteurs assument : “ce fantasme de toute-puissance, de performance, qui s’est emparé de toute une société, ne doit pas nous faire occulter la réalité : les surdoués existent” et il est parfois reconnaissable très jeune.
Monique de Kermadec est psyclologue clinicienne, psychanalyste et spécialiste de l’enfant surdoué. Sophie Carquain est auteure de littérature générale et jeunesse et journaliste spécialisée en psychologie. Ensemble, elles nous donnent des pistes pour reconnaître, mais aussi accompagné les enfants précoces.
Les signes de précocité
Le moyen le plus sûr d’évaluer le niveau de précocité, est sans doute le test de QI, et il en existe même pour de jeunes enfants. Mais les auteurs nous affirment qu’on peut repérer l’enfant surdoué par son attitude au quotidien et que bien souvent, l’intuition des parents à ce sujet est bonne.
L’enfant surdoué présente des signes de précocité depuis son plus jeune âge. Eh oui ! Son potentiel est là depuis le début alors il n’y a pas de raison qu’il ne s’exprime pas. Mais ce potentiel s’exprime parfois dans des domaines qu’on ne lie pas spontanément à l’intelligence : la motricité globale, la motricité fine. Voilà, si “Petit chéri” a marché à 9 mois et qu’il a fait du vélo sans roulettes à 3 ans, c’est peut-être un enfant surdoué !
Accompagner et orienter l’enfant surdoué
Maintenant qu’il est identifié, que fait-on avec notre enfant surdoué ? Le livre apporte de nombreuses idées d’activités et de jeux à mettre en place avec son enfant (et qui s’appliquent à tout enfant, même s’il ne montre pas de signe de précocité) afin de l’accompagner dans un développement sain.
Les auteurs traitent aussi de la question de l’école : pourquoi il est important de faire sauter une classe à certains, dans quelles conditions, et quand cela peut s’avérer être une mauvaise décision. Mais aussi comment aborder sa précocité avec l’enfant afin qu’il la vive bien et qu’il soit intégré.
Un livre complet pour aborder la sereinement la vie de l’enfant surdoué dès ses débuts
Lors de ma recherche de livres sur la précocité, je me suis rendue compte que beaucoup abordait le sujet pour des enfants déjà grands (entre 6 et 8 ans), scolarisés, et vivant cette particularité comme un handicap.
C’est donc avec plaisir que j’ai trouvé ce livre : il parle de l’enfant surdoué avec simplicité. Il aborde les soucis que cela peut engendrer (notamment sur l’hypersensibilité et la difficulté à gérer les émotions), mais il n’en fait pas une fatalité et montre que la précocité peut avoir plusieurs visages. Il oriente aussi les familles vers une vie quotidienne plus sereine. Pour une meilleure idée du contenu du livre, je vous mets la table des matières :
Pour qui est ce livre ?
Bien évidemment, ce livre s’adresse aux parents d’enfants de moins de 6 ans. Que l’enfant soit un surdoué avéré ou que les parents aient de simples doutes, ce livre peut être utile. Il ne posera pas de diagnostique sur l’enfant, mais il pourra confirmer ou infirmer les doutes. Et bien-sûr, il orientera les parents dans l’attitude à avoir pour accompagner leur enfant au mieux.
Monique de Kermadec, Sophie Carquain, Le petit surdoué de 6 mois à 6 ans, livre de poche.
Prix : 7,40€
Nos livres pour étudier l’espace
Cet été avait lieu le cinquantième anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la Lune. Comme de nombreuses familles à travers le Monde, nous avons tout naturellement tourné nos yeux vers les étoiles ! Nous avons fait de belles découvertes et avons trouvé plusieurs beaux livres pour étudier l’espace.
L’espace, éditions Fleurus
La collection “Pour les enfants” des éditions Fleurus est incontournable à la maison ! Nous aimons les belles images, les petits personnages sympathiques et la richesse des informations ! Le tome nommé L’espace (dont je vous ai parlé au début de l’été) ne fait pas exception : nous l’adorons !
Vivre dans l’espace, éditions Usborne
Vivre dans l’espace ce petit livre est vraiment très sympa pour découvrir la vie dans une station spatiale ou lors des voyages spatiaux. Ce livre aborde l’organisation à bord, mais aussi les gestes du quotidien. D’ailleurs Colombe (6 ans) et Petit O’ (4 ans) ont particulièrement apprécié le chapitre sur la douche et les toilettes dans l’espace !
The inside and out guide to Spacecraft
The inside and out guide to Spacecraft est un livre un peu compliqué pour mes enfants seuls, mais ils ont aimé le lire avec leur papa. Et Papa A Dada ! a dévoré ce livre au point qu’on s’est demandé s’il allait nous construire une navette spatiale ensuite !
Space Encyclopedia
Nous avons trouvé cette encyclopédie de l’espace de l’éditeur Ombooks International, un peu par hasard, mais c’est une belle découverte. Elle est très complète et bien qu’elle paraisse un peu compliquée pour mes enfants, comme elle est composée de petits encarts et qu’elle est très illustrée, ils s’y intéressent beaucoup.
First Man in space
The first man in space revient sur l’histoire de la conquête spatiale jusqu’au départ du premier homme dans l’espace. Il présente la vie de Yuri Gagarin et sa carrière avant et après son voyage spatial.
Buzz Aldrin : reaching for the Moon
Ce livre présente aussi l’histoire un homme qui est allé dans l’espace : Buzz Aldrin, deuxième homme a avoir posé le pied sur la Lune. Contrairement au livre sur Yuri Gagarin qui était plus technique, ce livre est plus romancé. Au fil des images magnifiquement dessinées, nous suivons la vie de Buzz Aldrin depuis son enfance, et découvrons son parcours et ses motivations.
Space Hoppers
Space Hoppers est une émission de la BBC dans laquelle deux voyageurs intrépides parcours l’espace à la découverte de nouveaux savoirs. J’ai trouvé le livre issu de la série (que je n’ai jamais vue) à la bibliothèque, et j’y ai trouvé de nombreuses expériences à faire avec les enfants afin qu’ils comprennent les phénomènes qui se produisent dans l’espace.
Captain Gamma mission mars
Captain Gamma part en mission sur Mars. Son voyage se passe sans encombre, et il plante fièrement son drapeau sur le sol de la planète rouge lorsqu’il arrive. Quand soudain, un martien apparaît derrière lui. Son exploration va prendre une drôle de tournure !
Comment attraper une étoile
Voilà une belle histoire poétique à raconter aux enfants ! Ce petit garçon, bien décidé à attraper une étoile déploie des trésors d’ingéniosité pour atteindre son but. Pour une description plus détaillée, vous pouvez consulté l’article que j’avais écrit sur ce beau livre d’Oliver Jeffers.
Nous sommes là
Voilà encore un beau livre d’Oliver Jeffers. Le narrateur présente l’univers, la Terre, ses différents milieux et sa population à son nouveau-né. Là encore j’avais présenté ce livre ici : Nous sommes là.
Avec ça nous sommes prêts pour explorer l’espace ! Mes petits spationautes sont prêts au décollage ! Si vous avez de bons livres à nous conseiller sur le thème, n’hésitez pas à les partager en commentaire !
L’été à Dubaï…
J’ai bien failli appeler cet article “l’enfer”, tant l’été à Dubaï est redoutable ! Avant de venir vivre ici, je m’imaginais que l’été serait chaud, mais que les nuits seraient plus douces et nous permettraient de sortir. Je me disais aussi que même si nous devions rester enfermés, cela ne durerait que quelques semaines… Que nenni ! L’été à Dubaï est bien pire qu’on l’imagine ! (Peut-être serai-je moins dure si j’écrivais cet article en hiver, mais là nous sommes fin août, et j’ai hâte de pouvoir sortir !)
L’été à Dubaï dure longtemps
Si dans certaines régions du monde, l’été consiste en 2 semaines de soleil à 25°, la réalité dubaïote est toute autre. Ici, l’été commence début juin où il fait déjà 30° au réveil et jusqu’à 40° dans la journée. Les températures atteignent leur pic en juillet-août où il fait souvent plus de 45° (et parfois plus de 50°) ! Les températures commencent à baisser fin septembre, mais ne rêvons pas, elles ne descendent pas en-dessous de 35° à cette période !
En sommes, l’été dure 4 mois complets !
L’été à Dubaï est humide
La ville de Dubaï a été construite sur le désert (et pas à côté !), le climat y est donc très sec.
Eh bien non !
Le désert des Émirats Arabes Unis est un des rares endroits du monde où le désert touche la mer. Il est très sec, mais les courants d’air marins apportent certains jours énormément d’humidité. Ainsi, si l’on regarde les moyennes sur les mois de juillet-août, on trouve 50%. Mais dans la réalité, ces 50% sont répartis en jours très secs (moins de 10%) et en jours très humides (autour de 80% voir plus… et bien sûr ces jours là il ne s’agit pas de pluie !).
Les journées humides, il est difficile d’aller dehors car la température ressentie est bien plus élevée que la température réelle. Imaginez : il fait 48° mais le ressenti est plus important encore. Ces jours-là, mettre le nez dehors donne l’impression d’entrer dans un cuit vapeur. Vous prenez une claque d’air chaud et humide qui vous donne l’impression que vos yeux vont sortir de leur orbite….
Sympa, n’est-ce pas ?
“Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que de mauvais vêtements”… ou pas…
J’aime bien cette expression, mais à Dubaï, elle ne se vérifie absolument pas !
C’est vrai qu’en Europe, quand il fait froid ou qu’il pleut, il suffit de s’habiller chaudement, de mettre de bonnes bottes et des combinaisons de pluie pour envoyer les enfants à l’extérieur.
Mais affronter des températures extrêmes est une toute autre histoire. Bien-sûr, nous nous équipons lorsque nous devons sortir en journée l’été : casquette avec protection pour la nuque, lunettes de soleil, et vêtements de coton qui couvre toute la peau. Malgré cet équipement, il n’est pas question d’aller jouer dehors. Car même les meilleurs vêtements ne peuvent pas refroidir le corps. Et quand il fait plus de 45°… les rares sorties consistent à aller à l’arrêt de bus climatisé le plus proche !
L’été à Dubaï on souffre plus de l’enfermement
A Dubaï, toutes les maisons ont la climatisation (mais pas forcément le chauffage) et toute la vie est organisée pour ne pas avoir à sortir : les centres commerciaux regorgent d’activités ludiques, et ils sont bien souvent reliés aux stations de métro par des couloirs climatisés qui évitent de sortir.
Nous ne souffrons donc pas vraiment de la chaleur, mais plutôt de l’enfermement. Lorsqu’on doit passer plusieurs semaines à la maison avec de jeunes enfants, le quotidien devient difficile. Comme je le disais, il y a beaucoup d’activités à faire dans les centres commerciaux, mais ce sont des lieux bruyants et dans la lumière artificielle. A la longue, cela devient plus épuisant qu’autre chose.
Et on souffre aussi de la solitude
C’est pour toutes ces raisons que la plupart des mamans quittent Dubaï avec leurs enfants pendant un à deux mois l’été. Mais alors, la solitude se fait grande pour les mamans qui n’ont pas la possibilité de voyager, ou pour celles qui partent moins longtemps que les copines. Au mois de juillet-août, Dubaï se vide de ses mamans et de ses enfants et l’ambiance est moins joyeuse.
Et les mamans ne sont pas les seules à souffrir de la solitude : il y a aussi les papas ! Nous sommes beaucoup de mamans à ne pas travailler à Dubaï et à pouvoir partir de longues semaines. Mais les papas ont rarement autant de vacances et ils s’absentent rarement plus de 2 ou 3 semaines. Ils sont donc nombreux à rester seuls l’été. Et c’est d’ailleurs devenu un “business” puisque certains restaurants proposent des réductions pour les papas qui viennent manger seuls !
Au final à Dubaï, c’est un peu l’été toute l’année !
Le véritable été à Dubaï dure 4 mois : 4 mois de chaleur extrême. Mais même en plein mois de janvier, le mois le plus froid de l’année, les températures ne descendent pas souvent sous les 20° (sauf la nuit, mais on reste autour de 10°).
Ici, on considère qu’en-dessous de 35° il fait plutôt doux. Alors l’été c’est un peu toute l’année ! Et heureusement, la plupart du temps on peut en profiter !
Vous avez aussi l’expérience des températures extrêmes ? Venez nous raconter vos anecdotes en commentaire !
Maman Expat’ : Baguette et Epinette au Québec !
C’est bientôt la rentrée, et après 2 mois de vacances en France (et sans mon PC !), je reprends le blog en main ! Mais histoire de garder un pied dans les vacances, je vais vous emmener très loin : au Québec ! Marion est devenue maman au Québec. Elle n’est pas blogueuse, mais partage son quotidien sur Instagram sur son compte Baguettes et Epinettes.
Mais trêve de bavardages, je laisse Marion nous emmener dans sa belle province !
1- Pour commencer, je te propose de te présenter !
Nous sommes une famille franco-canadienne.
Marion, moi, la maman, est française. Du Sud de la France précisément. Ce petit coin de pays, où il fait chaud et où les cigales chantent du Fernandel dès l’aube.
Dominic, le papa, est canadien. Enfin, que dis-je !! Québécois ! Il faut savoir ici que les Québécois sont très attachés à cette distinction. Le fait que la culture québécoise soit différente de celle de leurs acolytes des autres provinces du Canada, est perçu comme un patrimoine en perdition, qu’ils se donnent comme mandat de protéger et de défendre de l’inclusion de la culture anglaise nord-américaine. Il y a d’ailleurs beaucoup de québécois qui encore aujourd’hui, bien que la question de l’indépendance du Québec ne soit plus d’actualité, revendique encore cette idée.
Nous sommes mariés. Et de ce mariage sont nées trois petites poulettes. Camille, 4 ans, Alice 2 ans et Flavie 10 mois. Toutes nés ici, au Québec.
2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?
C’est sûrement la question que j’ai le plus souvent entendue depuis que je me suis expatriée. Pourquoi avoir quitté le soleil, la mer et la chaleur pour venir vivre au Québec?!
Eh bien honnêtement, mon but premier n’était pas du tout de venir y vivre.
A 20 ans, alors je m’apprêtais à commencer ma dernière année de master à l’université d’Aix-Marseille, une annonce sur le babillard du couloir du 3ème étage de mon département universitaire m’interpelle. Elle propose aux étudiants en licence de valider leur dernière année par une année d’échange à l’internationale.
De nature, j’ai toujours aimé les voyages. Et depuis que j’ai l’âge de voyager seule, aussitôt qu’une occasion se présente, je ne me faisais pas prier.
Immédiatement j’ai manifesté mon intérêt ! Mais les destinations proposées n’étaient qu’en Europe et ne m’intéressaient pas vraiment… J’ai donc proposé le Québec. Mes parents y étaient allés en visite 2 ans auparavant et avaient beaucoup apprécié. De plus, il n’y aurait pas la barrière de la langue, ce qui faciliterait mon apprentissage.
Et c’est comme cela qu’en août 2006, je décollais pour ce que je ne savais pas encore, mais que je qualifierais aujourd’hui, comme point de départ de ma nouvelle vie.
Pendant un an, j’ai découvert une culture, des habitants formidables, des paysages grandioses. J’y ai aussi rencontré mes amis, ma nouvelle famille, mon amoureux…
Et lorsque fut venue la fin de l’aventure, je ne pouvais pas me résoudre à rentrer. Entre moi et le Québec, l’histoire ne faisait que commencer!
Et c’est comme cela que 13 ans plus tard, j’y suis encore.
3- Décris-nous un peu ta vie ici.
Je suis une maman qui travaille. J’ai un emploi qui me plaît et qui me permet de concilier travail et famille. Mes horaires sont flexibles et aménageables au besoin.
Dominic aussi travaille, un peu plus durant l’été et le printemps, car il est biologiste aquatique et analyste en pollution lumineuse. Puisque durant l’hiver, les interventions en extérieurs et sur le terrain ne sont pas possibles, la majorité de ses sorties se font durant la période propice allant d’avril à novembre. Le laissant en horaire plus souple durant l’hiver.
Durant cette période de l’année, je suis plus souvent seule les soirs et quelquefois le Week-end, parfois même des semaines entières. Je ne vous cacherais pas que ce n’est pas facile d’être maman solo avec trois enfants en bas Âge… Surtout que nous n’avons pas d’aide. La famille de mon mari est loin (pas dans la même région) et nos amis bien qu’ils soient très serviables, ont déjà leurs enfants à s’occuper.
Malgré cela, nous nous sommes créé un fort réseau. De nombreux expat (majoritairement des Français) en font partie et nous nous soutenons et nous épaulons dans notre vie de famille et dans nos galères du quotidien. On les appelle notre famille de cœur.
4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour d’adapter à ta nouvelle vie ?
Sans grande surprise, le plus évident : le froid ! Et la durée de l’hiver. Il commence mi-décembre et se termine fin avril. Alors certains me diront qu’il faut apprécier l’hiver et pratiquer des sports hivernaux. Oui, mais moi je suis une enfant du sud, du soleil et de la chaleur. Je n’aime pas spécialement le ski ou les balades a -30 degrés. Et bien que l’on trouve toujours un moyen de profiter de ces mois de froid, même 13 ans plus tard j’ai beaucoup de difficultés à les apprécier.
Sinon, je soulignerais aussi la barrière de la langue. Au début, cela a été compliqué, car nous pensions que les Québécois parlent français. Mais non. Les Québécois parlent québécois. Ils ont leurs propres expressions, leur accent, leurs tournures de phrases, etc… Et ils en sont fiers! Je ne m’y étais pas du tout préparée, pensant à tort que je n’aurais pas a faire l’effort de m’ajuster de ce côté la…
Dans ce sens, on prend a cœur le fait nos enfants comprennent les deux langages puisque cela fait partie prenante de leur histoire et de notre famille. Ce double langage, parfois mélangé, utilisé bizarrement ou mal compris par les filles, soulève souvent bien des fautes didactiques ou de vocabulaires assez cocasses.
5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?
J’aime tout. Sérieusement.
Mais ce que j’apprécie par-dessus tout est sûrement la bienveillance des uns envers les autres. Les gens sont foncièrement gentils. Comme dirait ma maman « Marion, tu vis dans le pays des Bisounours » lol.
L’inconnu ne fait pas peur. Et j’apprécie beaucoup ce climat où il fait bon vivre.
6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans lequel tu vis ?
J’ai porté et donné la vie à mes filles ici. En ce qui concerne la grossesse, le suivi gynécologique et l’accouchement sont presque en tout point similaire à la France. Nous avons la chance d’être couverts par le gouvernement pour ce qui concerne des soins de santé de la même façon que la sécurité sociale, contrairement à nos voisins les Américains.
De plus, l’avantage le plus considérable dans notre rôle de parent est le congé parental. Le Québec (et pas le Canada) offre aux parents la possibilité de prendre un congé parental de 52 semaines suivant la naissance de l’enfant. Ce congé est partageable entre les deux parents.
Je l’ai pris au complet à la naissance de chacune de mes filles. Et j’en ai profité! J’ai eu l’immense chance de pouvoir passer les premières années de leurs vies à leurs côtés. De plus en prenant une année de congé a la naissance de leurs enfants, les parents donnent la chance aux jeunes diplômés d’acquérir une expérience professionnelle d’une année à des postes qu’ils n’auraient peut-être pas la chance d’occuper si tôt dans leur parcours professionnel.
7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?
Vu leur jeune âge, mes filles ne vont pas encore à l’école. Ici, il n’y a qu’une seule année de maternelle, a 5 ans. La scolarité est donc obligatoire qu’à partir de 5 ans. D’ailleurs ma grande prendra le chemin de l’école en septembre prochain. Elle a vraiment hâte!
Il y a très peu d’écoles privées. Ce n’est pas vraiment dans les mœurs. Les enfants vont tous à l’école publique, celle qui dessert leur quartier. L’éducation jusqu’à l’université est gratuite. Cela peut paraître similaire à ce qui se fait en France, mais je trouve qu’il y a une grande différence dans le mode éducatif. L’apprentissage est moins « élitiste ». L’enfant est au centre de son éducation et l’apprentissage est plus axé sur l’oral, sur des ateliers et l’expérience sensorielle manuelle. Vous comprendrez que pour le moment je n’ai pas expérimenté moi-même le système de l’école. Mais c’est ce que j’ai entendu de par mes amis.
Pour le moment, étant donné que nous travaillons tous les deux, mes enfants sont en service de garde. Au Québec, deux choix s’offrent à nous. La nounou en milieu familial et les CPE (Centre de la petite enfance). Les CPE sont des centres, un peu comme des maternelles dans lesquels les enfants sont séparés en groupe d’âge de 6 mois à 5 ans. Il y a environ 8 à 10 enfants par groupe, supervisés par une éducatrice spécialisée. Ils ont des horaires et des plages d’ouverture assez large. Généralement de 7h à 18h.
De l’autre côté, il y a les garderies en milieu familial. Il s’agit de nounou qui garde des groupes de 6 enfants chez elle, tous âges confondus.
Que ce soit pour l’un ou pour l’autre des modes de garde, les tarifs sont les mêmes. Environ 9$ par jour et par enfants, avec repas et collation comprise.
Cependant
les CPE sont bien souvent très difficiles d’accès puisque
beaucoup de parents optent pour ce mode de garde. Les listes
d’attentes sont longues et cela prend parfois plusieurs années
avant d’avoir la chance d’y a voir une place.
Par exemple,
Camille, ma grande, a fréquenté un milieu familial à son 1 an lors
de mon retour au travail et y est resté jusqu’à ses 4 ans où
nous avons eu une place en CPE.
Avant qu’ils entrent en maternelle, les enfants ne sont pas vraiment soumis à l’apprentissage de la lecture ou de l’écriture. En CPE par exemple, bien que très accès Montessori, l’enfant est libre de ses choix. Aucun apprentissage n’est obligatoire. Mes filles par exemple ne sont pas encore capables d’écrire leur nom ni de lire l’alphabet bien que la plus grande a 4,5 ans. Et c’est correct comme cela ! Certains penseront qu’elle est en retard par rapport à la France. C’est ce genre de réflexion que nous recevons parfois de la part de ma famille, mais pour nous cela ne s’applique pas. Elle fera comme les enfants ici. Elle ne sera ni en avance ni en retard par rapport à eux. Et comme les enfants français, elle apprendra à lire pendant sa première année scolaire…
En ce qui concerne nos horaires au quotidien, il faut savoir que les Québécois suivent la tendance nord-américaine en termes de repas. Généralement le souper se fait à 18h maximum. Il n’y a pas vraiment de goûter en après-midi. Nous commençons le travail de bonne heure. Mon mari et moi devons être au travail à 7h15-30. Nous déposons nos filles aux CPE généralement vers 7h00. Je finis vers 16h et je suis à la maison avec les enfants vers 16h40.
Cela
nous laisse amplement le temps de donner les bains, préparer le
repas, manger, jouer et profiter en famille.
Les enfants se
couchent à 19h15.
Ce rythme est diffèrent de celui que j’aurai pu avoir en France, mais il a fini par me convenir. Je ne travaille pas le vendredi et tant que ma grande ne va pas à l’école, je profite de cette journée pour les garder et passer du temps de qualité avec elles.
8 – En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille ? Et pour toi ?
Je pense que cette expérience nous a ouvert sur le monde, et nous a donné envie de tout voir, tout visiter, d’apprendre davantage sur les autres cultures et sur les merveilles que nous offre la terre.
9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu m’emmènes visiter ?
Pleins de choses ! Je t’emmène dans les différents quartiers de Montréal, dans le coin historique de la ville de Québec, je t’emmène te balader dans les magnifiques montagnes que nous offre le Québec, je t’emmène dans une cabane à sucre, dans un chalet au bord d’un lac pour vivre l’expérience de « ma cabane au Canada ». Et pourquoi pas à la maison! ?
10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ? Vous partez ailleurs ? Quels sont vos souhaits pour l’avenir ?
En 2011 après notre mariage, nous sommes partis 1 an en tour du monde en sac a dos avec mon mari. Nous avons visité pas loin de 15 pays. Et depuis, nous nous nourrissons le désir de recommencer. Mais cette fois en famille.
Depuis quelques années, nous planifions ce doux rêve. Et ce sera en 2021 nous partirons tous les 5. Mon mari et moi prendrons une année sabbatique et ferons l’école à la maison.
Également nous aimerions beaucoup durant les 10 prochaines vivre une vie d’expatrié, nous laissant porter par les contrats de travail que pourrait avoir mon homme. Je mettrais ma carrière entre parenthèses et ferais l’école à la maison.
Un immense merci à toi Marion de nous avoir fait voyager et de nous avoir tant appris sur ta vie de maman française au Québec !
Si vous avez aimé cette interview, n’hésitez pas à commenter et à la partager ! Et surtout, abonnez-vous à Baguettes et Epinettes, le compte instagram de Marion pour ne rien manquer de ses aventures !
Vous aimez ces récits de mamans expat’ ? Nous sommes déjà partis en Suisse, en Chine, au Japon, en Angleterre et en Allemagne !
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