Vie de famille
Idées de bêtises pour Lutin du Père Noël !
Pour la quatrième année consécutive, la famille A Dada ! s’apprête à accueillir un lutin du Père Noël venu prendre quelques vacances au mois de décembre. Il y a 4 ans, nous avions adopté une tradition venue des États-Unis (enfin “tradition”, le terme est fort puisque le concept date de 2005 !) : The Elf on the Shelf (littéralement : le lutin sur l’étagère). J’en ai parlé dans mon article, nous avons légèrement détourné le concept original pour l’adapter à notre famille et en faire un événement plus drôle que moralisateur.
Accueillir un lutin du Père Noël avec humour et bienveillance
Dans le livre The Elf on the Shelf, le lutin vient pour surveiller les enfants et faire un rapport au Père Noël chaque nuit. Ce côté espionnage m’a toujours dérangé et j’ai décidé de le laisser de côté.
Ici, le lutin vient prendre quelques jours de vacances après avoir passé une année entière à préparer les cadeaux des enfants du monde ! Je vous l’accorde, il n’est pas très logique que les vacances du lutin aient lieu pendant la période qui devrait être la plus chargée de l’année, mais pour le moment cela ne pose pas de problème pour mes enfants ! Il est là pour se détendre et il en profite tellement qu’il se laisse complètement aller à la loufoquerie et chaque jour, les enfants découvre une bêtise différente.
Pourquoi faire faire des bêtises à notre lutin ?
Avant tout, je vous rassure, les “bêtises” de nos lutins n’ont jamais été bien méchantes ! Il est hors de question qu’ils fassent du mal ou nuisent à qui que ce soit ! Il s’agit plutôt de petits actes de maladresse. Nos lutins essayent de se sentir chez eux dans notre foyer en se préparant des petits coins bien à eux ou en nous faisant des blagues.
Inventer ces situations cocasses nous fait beaucoup rire mon mari et moi lorsque nous cherchons des idées le soir quand les enfants sont couchés (non, je ne prépare jamais de liste de bêtises à l’avance, tout se fait toujours dans l’inspiration du moment et pour coller à notre quotidien). Et le matin venu, lorsque les enfants trouvent le lutin, ses bêtises les font rire. C’est un peu un exutoire pour eux : ils vivent les “expériences” du lutin par procuration, et profitent largement du fait de pouvoir en rire sans risquer de se faire gronder !
Les règles à respecter
Nous avons instauré quelques règles autour de cette tradition, afin que l’expérience reste agréable pour les enfants et gérable pour les parents :
- Il est interdit de toucher le lutin qui pourrait perdre sa magie : parce que si les enfants le déplacent et le cachent quelque part, je serai bien embêtée pour le retrouver et préparer la bêtise du lendemain. Qui a envie de se mettre à la recherche d’un lutin le soir, dans l’obscurité et le silence pendant que ses enfants dorment ?
- On doit respecter les constructions du lutin : tout comme on doit respecter les constructions de tous les membres de la famille.
- On peut parler au lutin et lui raconter ses petits secrets : il ne s’agit pas seulement de dire au lutin ce que l’on veut comme cadeaux (mais on a le droit de lui dire cela aussi !), mais plutôt de créer une “complicité” entre le lutin et l’enfant.
Nos idées de bêtises de lutin du Père Noël
Enfin ! Nous arrivons dans le vif du sujet (il était temps !). Voici donc en image, la rétrospective de toutes les facéties de nos lutins ces trois dernières années !
La première année, nous avions accueilli Séraphin, un petit lutin pomme de pain que j’avais fabriqué moi-même. Mes enfants étaient beaucoup plus petits (2 ans 1/2 et 11 mois), le lutin a donc changé de place moins souvent.
La deuxième année est celle où j’ai acheté l’Elfe de la marque The Elf on the shelf ainsi que le livre dont je vous ai parlé. Les enfants l’avaient baptisé “Sapin-Joujou”.
La troisième année, nous fêtions notre premier Noël à Dubaï. Notre lutin Sapin-Joujou n’avait pas pu venir avec nous, alors il a été remplacé par Chouchou-Neige ! Ayant malheureusement perdu TOUTES mes photos de décembre 2017, je vous mets ici le lien vers les postes Instagram que j’avais publiés chaque jour l’année dernière.
Chouchou-Neige était arrivée avec une jolie lettre pour les enfants.
Peu au fait du climat de Dubaï, il nous avait apporter un bonhomme de neige…
Grâce à lui nous avons découvert un super film !
Puis il a voulu en savoir plus sur la culture locale.
Il a piqué les chaussures de papa !
Il s’est installé pour une partie de pêche dans la baignoire.
Il nous a fait comprendre qu’il était temps de poser toutes les décorations de Noël !
Il devait sans doute avoir chaud à Dubaï car il s’est fabriqué un igloo !
Il s’est fait des amis et ils se sont lancés dans de longues parties de cartes !
Et puis un jour il nous a apporté de la neige avec laquelle nous avons pu nous amuser !
Et finalement il semble s’être habitué à la chaleur et en avoir même profité !
Il a mené de grands travaux architecturaux, sans doute inspiré par les grattes-ciel de Dubaï !
Il a joué à cache-cache dans le meuble à chaussures !
Il s’est fabriqué une monture avec l’arc-en-ciel de Grimms !
Les enfants ayant détruit sa belle construction la veille, Chouchou-Neige leur a écrit une petite lettre pour leur expliquer pourquoi il ne ferait pas de blague ce jour-là.
Chouchou-Neige s’est préparé un bain de pompons et a offert aux enfants une poudre pour transformer leur bain en slime.
Et un matin alors qu’il semblait fatigué, nous l’avons retrouvé dans le lit de papa et maman.
Il a ensuite joué les coquets et essayé les accessoires pour cheveux de ma Colombe.
Et forcément, lui aussi a usé de l’indémodable coup du lustre ! Un grand classique qui a plu encore une fois !
Et visiblement les nuits de Chouchou-Neige étaient remplies de jeux !
Un matin, Chouchou-Neige a eu une super idée : il s’est glissé dans le sac de Colombe pour qu’elle l’emmène visiter Dubaï !
Ce fut une journée magique !
Alors le lendemain, Chouchou-Neige s’était glissé dans le sac de Petit O’ !
Enfin le 24 décembre, Chouchou-Neige a mis un beau nœud-papillon et il s’est installé sur le canapé pour faire de belles photos de famille avec nous !
Et après ?
Voilà 3 années de bêtises de nos lutins, et quelque chose me dit que cette tradition va nous suivre quelques années encore ! Si vous voulez voir encore plus d’idées, je vous invite à vous abonner à mon tableau Pinterest du Lutin du Père Noël sur lequel j’ai épinglé des centaines d’idées ! Vous pouvez également me suivre sur mon compte Instagram car j’y partagerai les nouvelles aventures de Chouchou-Neige du 1er au 24 décembre !
Vous aussi vous avez un lutin qui vous rend visite en décembre ? Vous me racontez ses bêtises ?
Idées pour calendrier de l’Avent immatériel
Chaque année, je prends plaisir à réaliser seule, ou avec les enfants, les calendriers de l’Avent qui nous mèneront jusqu’à Noël. Je n’y glisse jamais de petits jouets (qui finissent toujours cassés ou qui encombrent la chambre) mais j’y mets généralement un chocolat ou une sucrerie. Cette année, pour éviter de gaver mes enfants de cochonneries (parce que quelqu’un leur en donnera de toute façon alors ça n’est pas la peine que j’en rajoute) j’ai décidé de leur préparer un calendrier de l’Avent immatériel rempli d’activités à faire en famille. Mon calendrier n’est pas encore prêt, mais j’ai regroupé toute une liste d’idées d’activités dans laquelle je vais piocher, et je me suis dit que cela pouvait vous intéresser !
Les activités culturelles pour l’Avent
- Aller à la bibliothèque pour choisir des livres de Noël.
- Regarder un film de Noël.
- Écouter et apprendre des chants de Noël.
- Aller voir un spectacle.
- Découvrir les origines et l’histoire du calendrier de l’Avent.
- Apprendre un tour de magie.
Les activités pour être ensemble
- Faire une belle photo de famille.
- Faire une soirée pyjama en famille (dormir tous dans le salon par exemple).
- Fabriquer une cabane dans le salon et y passer la journée (ou la nuit) ensemble.
- Inviter chacun un ami à la maison.
- Faire une journée jeux de société en famille.
- Faire une grande partie de cache-cache en famille.
- Organiser une soirée où les enfants reçoivent leurs parents à dîner.
- Passer une soirée aux chandelles.
- Écrire un poème sur notre famille.
- Planter un arbre en famille (ou pourquoi pas acheter un sapin en pot et le replanter après Noël !).
Les activités pour donner un air de fête à notre foyer
- Installer le sapin.
- Fabriquer une décoration de Noël (avec la date pour la garder ensuite en souvenir !).
- Fabriquer des pommes d’ambre.
- Décorer les vitres au blanc de Meudon.
- Fabriquer des bougeoirs en pâte à sel.
- Fabriquer un pot pourri.
- Accrocher un grand coloriage de Noël au mur et le réaliser tous ensemble.
Les sorties en famille
- Aller à la patinoire.
- Aller au bowling.
- Aller à la piscine extérieure alors qu’on est en plein hiver (le bassin fume, c’est impressionnant pour les enfants).
- Visiter le marché de Noël.
- Faire un tour dans le quartier pour admirer les décorations.
- Faire une promenade en forêt (ou à la plage) pour ramasser des décorations naturelles.
Les activités culinaires
- Fabriquer/décorer une maison en pain d’épices.
- Faire des sablés de Noël.
- Faire une bûche de Noël.
- Faire ses propres chocolats.
- Préparer son gâteau/plat préféré !
Les activités pour prendre soin des autres
- Aller apporter les jouets avec lesquels on ne joue plus à une association.
- Aller apporter de la nourriture aux sans abris.
- Faire un compliment qui vient du cœur à chacun des membres de la famille.
Les activités pour prendre soin de soi
- Faire un bain dans le noir (en utilisant des jouets fluorescents par exemple).
- Prendre un bain moussant.
- Mettre une bombe de bain dans la baignoire.
- Se faire des tatouages.
- Faire une séance de spa à la maison (soin du visage, manucure…).
Les activités religieuses
- Faire pousser du blé à la St Barbe (4 décembre).
- Découvrir et fêter l’histoire de Saint Nicolas (6 décembre).
- Faire la crèche.
- Lire/ étudier l’histoire de Jésus.
- Allumer les bougies de l’Avent.
Les activités pour attendre le Père Noël
- Aller voir le Père Noël.
- Écrire sa lettre au Père Noël (en France, quelle que soit l’adresse indiquée sur l’enveloppe, si elle est adressée au Père Noël, la Poste saura où la livrer et si vous indiquez votre adresse, vous recevrez une réponse du Père Noël).
- Recevoir une vidéo du Père Noël.
- Faire une vidéo de lutins qui dansent.
- Préparer un en-cas pour le Père Noël.
Voilà toutes les idées que j’ai réunies jusque-là ! Bien sûr on peut en trouver beaucoup d’autres, alors je vous propose une chose : et si à votre tour vous me donniez quelques idées d’activités pour un calendrier de l’Avent immatériel ? Ainsi ensemble on pourrait allonger cette liste !
Quelle chance d’avoir un enfant autonome !
“Mon fils est un fainéant ! Quand il s’agit de travailler, il faut le pousser, quant à aider à la maison n’en parlons pas ! On ne peut pas lui demander un service sans qu’il ne s’énerve, et quand il se décide enfin à faire quelque chose c’est toujours bâclé… Je sens déjà qu’aucune femme ne voudra de lui, il faut tout lui faire à sa place ! Et toi tes enfants, ils ont l’air de beaucoup t’aider ! Tu as de la chance, profite !”
Voilà à peut près les mots que m’a tenue une maman l’autre jour. Passons sur le fait qu’elle a déjà classé son fils de 4 ans dans la catégorie “Tanguy”… Je préfère m’attarder sur ma chance d’avoir des enfants autonomes !
Mes enfants sont très autonomes… si je suis avec eux !
Effectivement, à 3 et 5 ans, mes enfants s’habillent et se lavent seuls, ils font leurs lits, mettent et débarrassent la table. Il leur arrive de m’aider à faire la cuisine ou de passer l’aspirateur, ils étendent le linge et apprennent à plier leurs vêtements. Alors dit comme cela, on a l’impression qu’il ne me reste plus grand chose à faire à la maison puisque mes petits esclaves enfants participent tant, et que je peux mener une vie de loisirs et de repos.
Mais voyez-vous les choses ne sont pas si simples, et avoir de jeunes enfants autonomes représente beaucoup de travail pour l’adulte au final.
Car les jours où, fatiguée, je me dis que je vais tenter de leur crier à travers l’appartement de mettre leurs pyjamas afin d’aller un peu plus vite dans le rituel du soir, j’obtiens rarement le résultat escompté. Au mieux, lorsque j’arrive dans leur chambre, je trouve mes enfants toujours habillés et vacants à leurs occupations comme s’ils n’avaient rien entendu de ce que je leur ai demandé. Au pire, je trouve deux enfants à moitié habillés faisant une bataille d’oreillers dans une cabane qu’ils ont faite avec les draps de leurs lits.
Car mes enfants ne sont pas dupes. Lorsque je leur dis de faire quelque chose seuls et qu’ils voient que je n’ai pas l’intention de les accompagner, ils comprennent bien que j’essaye de me débarrasser d’une tâche qui ne m’enthousiasme pas ! Alors pourquoi s’enthousiasmeraient-ils ?
Pour que mes enfants fassent preuve d’autonomie, ils ont besoin d’un public (comprendre : ils ont besoin que leur mère applaudisse leurs exploits !). Leur laisser de l’autonomie suppose donc d’être présente, de les laisser faire en les encourageant et en les aidant lorsqu’ils le demandent.
Aide-moi à faire seul
Avoir des enfants autonomes quand ils ont 3 et 5 ans, ça n’est pas avoir des enfants qui font tout seul ou qui font tout. C’est avoir des enfants qui font seul avec un adulte qui les accompagne. C’est exactement ce qu’indique la citation de Maria Montessori : “Aide-moi à faire seul“. L’enfant n’a pas besoin qu’on fasse tout à sa place, mais il a besoin qu’on l’accompagne dans ses apprentissages. Et petit à petit, en ayant une position de retrait mais en étant toujours prêt à aider l’enfant quand il le demande, et en acceptant qu’il fasse ce qu’on ne l’aurait pas pensé capable de faire, l’enfant devient autonome.
Avoir un enfant autonome c’est patienter 20 minutes qu’il mette ses chaussures (bien-sûr on a le droit de les lui mettre le jour où on est très pressé, mais tout en lui expliquant que c’est cette fois pour être à l’heure), c’est ne pas avoir peur du regard des gens lorsque vos enfants sortent avec leur pull mis à l’envers (parce que quand ils ont fait seul, à moins que cela ne gène leur confort, on respecte et on ne revient pas sur la façon dont ils ont fait), c’est accepter que la cuisine devienne un champ de bataille pendant la préparation des repas (et leur apprendre aussi à laver la cuisine après, tant qu’on est dans l’autonomie, hein !), c’est accepter que l’enfant ne fera pas comme nous, mais qu’il fera peut-être tout aussi bien (ou moins bien, mais qu’en tous cas il prend ce chemin pour apprendre).
Avoir un enfant autonome c’est le voir se régaler à apprendre de nouvelles choses… et devoir les terminer à sa place parce qu’il n’a plus la patience. Et recommencer le processus encore, et encore… parce qu’un jour il y arrivera, il terminera son activité seul et il sera fier du résultat. Et ce jour-là, c’est nous qui nous régalons à voir la fierté dans ses yeux !
Mes astuces pour encourager mes enfants vers l’autonomie
Premièrement, pour avoir des enfants autonomes, il faut une maison qui leur est adaptée ! Cela passe par l’aménagement de la maison et l’achat de quelques accessoires (pas nécessairement coûteux) pour que ce dont les enfants ont besoin soit toujours à leur porté :
- Des marchepieds : Si vous voulez vous faire plaisir, vous pouvez vous offrir une belle tour d’observation. Mais bien souvent une simple marche suffit. Une marche est peu coûteuse, légère et donc facile à transporter par l’enfant (oui, je vous rappelle que je vous écris un article sur l’autonomie !). Ici nous en avons plusieurs et de plusieurs tailles, placer à des endroits stratégiques (salle de bain, toilettes, cuisine, chambre des enfants).
- Des rangements accessibles : il est nécessaire que les affaires dont les enfants auront besoin leurs soient accessibles. On voit souvent sur internet, de beaux dressings “Montessori” où tous les vêtements sont suspendus à une tringle à hauteur d’enfant. C’est très joli et idéal pour les petits, mais on n’a pas toujours une maison adaptée. Ici les vêtements sont pliés et posés sur des étagères ou dans des tiroirs à la hauteur de nos enfants. Ils peuvent donc choisir ce qu’ils vont porter et quand ils veulent reposer un vêtement, ils le replient puisque cela fait aussi partie de l’autonomie ! Je prends ici l’exemple des vêtements, mais à la maison, tout est rangé selon ce principe d’accessibilité : les enfants ont accès à leurs produits d’hygiène, à la vaisselle et aux ustensiles de cuisine, au matériel de loisirs créatifs. Bien évidemment certaines choses leurs sont inaccessibles pour des raisons de sécurité ou de complexité d’utilisation : médicaments, couteaux de cuisine, pâte à modeler (oui, la pâte à modeler est une arme de destruction massive de mon salon, je la range dans la même catégorie que les médocs et les couteaux !).
- Des objets sans trop de valeur : Une chose est certaine, avec un enfant autonome il y aura de la casse ! Les petites mains sont encore maladroite, et puisqu’en tant qu’adulte il nous arrive aussi de casser des objets par inadvertance, il faut bien l’accepter de nos enfants aussi. Alors ici nous avons des objets facilement remplaçables (financièrement et sentimentalement). Par exemple, notre vaisselle est toute simple, peu coûteuse et facilement remplaçable. Quant aux beaux objets qui ont de la valeur pour nous : ils ne sont pas accessibles pour nos enfants et ils savent que ces objets ne sont pas à eux.
- De la motivation : les enfants sont toujours fiers de faire seuls la première fois. Puis, la tâche devenant facile, ils s’en désintéressent parfois au bout d’un moment. Il est alors important de les aider à garder la motivation. Et c’est à ce moment que l’accompagnement devient important. Il est donc important de partager leurs activités régulièrement pour entretenir l’intérêt. Et quand je manque moi-même de motivation, j’utilise de la musique pour nous l’insuffler. Cela peut être juste la radio, ou des musiques plus ciblées sur le thème de l’activité (par exemple des chansons sur le rangement, vous pouvez trouver des playlists de chansons sur différents thèmes sur ma chaîne Youtube)
Alors oui, j’ai de la chance d’avoir des enfants autonomes, mais j’y ai aussi beaucoup travaillé. Parce que même si les enfants sont naturellement enclins à apprendre de nouvelles choses, ne pas tuer leur motivation et ne pas les décourager est parfois un vrai travail pour l’adulte car nous avons la fâcheuse tendance à vouloir que les choses soient faites à notre manière, vite et proprement. Ne pas intervenir demande parfois énormément de patience, et il faut trouver une force qu’on ne pensait pas avoir pour motiver les troupes ! Mais au final, laisser nos enfants faire par eux même peut nous conduire à de beaux moments de fierté et parfois même dans de belles aventures guidées par l’imagination de l’enfant !
Nos indispensables pour un pique-nic zéro déchet
Dans la famille A Dada ! cela fait déjà plusieurs années que nous essayons de consommer de manière raisonnée, tant pour notre santé que pour l’environnement. Cela passe naturellement par la réduction de nos déchets, et comme nous mangeons assez souvent dehors, nous nous sommes équipés pour que nos sorties se fassent en mode zéro déchet !
Nos boîtes à goûter biodégradables !
Nos boîtes à goûter sont sans doute l’élément le plus en accord avec le terme de “zéro déchet” puisque lorsque nous ne les utiliserons plus, nous pourrons les mettre au compost ! En effet, j’ai récemment acheté deux boîtes de la marque Beatrix New York, en fibre de riz. Je les ai choisies justement pour leur matériaux : nous ne mangeons jamais dans du plastique, ce qui élimine de nos possibilités la plupart des boîtes à goûter du marché.
Ces boîtes sont solides, d’une taille tout à fait raisonnable pour le repas ou le goûter d’un jeune enfant et elles ne fuient pas. Elles sont munies d’un petit séparateur pour les aliments et d’un élastique pour garantir leur fermeture. Je les trouve un peu difficile à ouvrir par de petits enfants, mais à l’usage ça n’est pas un gros problème puisque mes enfants ont toujours la possibilité de demander à un adulte de les aider.
Nos gourdes en inox
L’indispensable de nos sorties, c’est incontestablement la gourde en inox ! Il fait très chaud à Dubaï (20 degrés l’hiver, jusqu’à 50 en été !) alors nous avons toujours de l’eau avec nous. Là encore je ne suis pas favorable à l’utilisation du plastique alors j’ai acheté des gourdes en inox. Malheureusement, les gourdes que j’ai achetées l’année dernière ne se révèlent pas d’une très grande qualité et elles commencent à fuire. Je me suis donc remise en quête d’une marque de gourde en inox (disponible à Dubaï)…
Nos gourdes de compotes réutilisables
Voilà où mon principe de “pas de plastique” atteint ses limites ! Mais il faut bien avouer que les gourdes de compotes sont super pratiques ! En revanche je ne suis pas vraiment fan des déchets que cela génère (puisque la plupart des centres de recyclage ne recycle pas ces gourdes de compote). Alors les gourdes réutilisables Squiz sont LA solution. Elles sont en plastique, certes, mais elles sont réutilisables en moyenne une cinquantaine de fois (ce nombre varie en fonction de la manière dont on va entretenir la gourde) et sont fabriqués avec des matériaux non toxiques. On peut y mettre compote, soupe, purée, smoothies… ce qui permet de varier les plaisirs !
Des couverts de voyages
Il faut être honnête, nous mangeons plus souvent au restaurant que nous ne faisons de pique-nic. Il faut dire qu’à Dubaï, manger au restaurant n’est pas toujours plus cher que de préparer son repas soi-même. L’offre est très étendue. On trouve bien-sûr les géants du fast-food, mais aussi des enseignes qui proposent des repas bien plus équilibrés pour un prix correct. Mais entre les barquettes jetables et les couverts en plastique utilisés dans toutes ces enseignes, on se rend vite compte que le prix à payer est celui des déchets générés.
C’est pour cela que nous avons acheté des petits couverts de voyage et que nous refusons les couverts jetables qu’on nous propose. Chaque enfant a sa petite boîte avec une cuillère, une fourchette et une paire de baquettes (auxquels nous avons ajouté un couteau). Et nous utilisons ces petits couverts également lorsque nous allons dans des restaurants plus classiques, qui malheureusement ne proposent que rarement des couverts adaptés aux mains des petits !
Nos sacs à sandwichs faits maison !
Il me restait encore un point (et pas des moindres !) à améliorer au niveau de notre production de déchets : l’utilisation du papier aluminium pour emballer nos sandwichs ! Je n’utilise du papier alu que pour cela (je ne cuisine pas avec et ne m’en sers pas pour protéger les aliments dans le frigo). Mais je n’avais rien pour le remplacer lors de nos sorties. Alors motivée par le Go Green Challenge de mon amie Maman Boucle d’Or et son Petit Ours, je me suis décidée à coudre des sacs à sandwichs.
J’ai encore pas mal de tissu imperméable que j’avais acheté pour fabriquer les couches lavables de mes enfants (et ici) alors j’ai décidé de m’en servir pour fabriquer de petits sacs pour transporter nos sandwichs. Nos petits sacs rectangulaires fermés par un scratch peuvent maintenant accueillir nos sandwichs, mais aussi des petits gâteaux, des chips, des morceaux de fruits… tout ce qu’on voudra bien y mettre. Pour le moment j’en ai cousu 2 petits (surtout destinés aux enfants), mais comme il me reste du tissu, je vais en coudre de plus grands pour toute la famille !
Et maintenant on fait quoi ?
Le prochain point pour réduire nos déchets sera d’éliminer les pailles en plastique. Nous n’en utilisons absolument pas à la maison, mais on nous en distribue lorsqu’on mange à l’extérieur. Nous avons acheté des pailles en inox rétractables (et donc super pratiques à emporter partout) lors d’une campagne participative mais elles nous ne les recevrons que dans quelques mois… En attendant, je pense que je vais aller nous en acheter en bambou.
Il faudrait aussi que je pense à prendre systématiquement une petite serviette en tissu pour pouvoir refuser celle en papier qu’on nous distribue.
Et vous, où en êtes vous dans la réduction de vos déchets ? Quelles sont vos astuces pour produire moins de déchets quand vous manger à l’extérieur ? J’adore vous lire et échanger avec vous, venez me donner vos idées en commentaires !
Et si cet article vous a plu, n’oubliez pas de le partager !
Notre espace de retour au calme
L’accompagnement de mes enfants dans la connaissance et la gestion de leurs émotions est l’un des plus grand défi de ma vie de maman. En tant qu’adulte, il m’est parfois difficile de gérer mes propres émotions (oui, je perds patience parfois… je suis humaine !) alors aider mes petits à maîtriser leurs ressentis n’est pas toujours facile. Avec Petit O’ (3 ans 1/2) et Colombe (5 ans), nous lisons beaucoup de livres sur le sujet et nous pratiquons de petits exercices de relaxation. Et afin de ritualiser ces pratiques de retour sur soi, j’ai aménager un petit espace de retour au calme dans lequel chacun peu se réfugier pour se calmer, mais aussi pour apaiser une excitation un peu forte ou simplement profiter dans le calme d’un moment de sérénité !
Nos activités de retour au calme
Notre espace de retour au calme consiste en un petit coin confortable où les enfants peuvent trouver diverses activités favorisant la respiration, la concentration et l’éveil des sens en douceur. J’ai choisi certaines de ces activités seule, et d’autres en consultant les enfants. Voici ce que je leur propose :
Des bouteilles sensorielles
Simples bouteilles remplies de liquide coloré, ou bouteilles remplies de paillettes, pompons et autres petits objets, les bouteilles sensorielles permettent la concentration. L’enfant les prends dans les mains, les secoue et observe le mouvement à l’intérieur. Plaisir des yeux, rythme tout doux, leur manipulation est souvent l’occasion de faire descendre les tentions.
Je n’ai pas fait d’article sur les bouteilles sensorielles présentées dans notre espace de retour au calme mais vous pouvez retrouver des exemples de bouteilles sensorielles ici :
Un livre de Yoga
J’incite souvent mes enfants à faire quelques postures de yoga. Cela permet de travailler son souffle et de se concentrer sur sa posture et sur les perceptions de son corps. En général, une petite séance de yoga permet de faire redescendre les tentions accumulées. Comme nous utilisons le livre 100% Yoga des Petits depuis longtemps, Colombe et Petit O’ sont capables de l’utiliser en autonomie. Je leur ai donc placé dans cet espace afin de leur donner l’idée d’une petite séance de yoga pour se calmer.
De petits objets à toucher ou observer
Les enfants m’ont beaucoup aidé à choisir les petits objets qui allait les aider à se calmer. Il y a un petit jouet (de chez MacDo’, pour une fois qu’ils font un jouet intéressant !) qui consiste à faire tourner un disque en soufflant dessus (2ème photo), un kaléidoscope qui fascine toujours beaucoup les enfants, un sablier, un rubik’s cube (choisi par Colombe) et un ours en peluche (parce qu’un petit câlin fait toujours du bien !).
Des livres
Je ne veux pas surcharger cet espace avec des livres, alors je n’en présente qu’un seul en plus de notre livre de yoga, mais je change régulièrement de livre. Et nous avons de nombreux livres appropriés !
Mes premiers moments de relaxation : un livre muni de puces audio que l’enfant peut utiliser seul ou avec un adulte.
Mes premières activités pour être calme et concentré : C’est le premier livre sur le thème de la concentration que nous avons acheté, et après 3 ans d’utilisation il reste un des livres préférés de mes enfants !
Mon temps calme avec Noah le Panda : Ce livre travail sur les sens et le souffle. Les enfants l’aiment beaucoup et même s’ils aiment que je leur lise, il leur arrive de se raconter l’histoire tout seuls.
Les contes de l’arc-en-ciel : Ne sachant pas lire, mes enfants ne peuvent pas utiliser ce livres de contes thérapeutiques seuls. Mais il se trouve tout de même tout près de l’espace de retour au calme et Colombe et Petit O’ savent qu’ils peuvent venir me chercher s’ils veulent que je leur lise un des contes.
La boîte lumineuse
La boîte lumineuse que j’avais fabriquée reste un des éléments préféré de mes enfants pour leurs temps calme. Observer les formes et les couleurs à la lumière douce les fascine ! Je n’ai pas posé la boîte directement dans l’espace de retour au calme car elle y prendrait trop de place. Elle est rangée avec tout son matériel associé, dans une des étagères situées juste à côté. Vous pouvez trouver des idées de matériel à observer avec la boîte lumineuse ici :
- Des feuilles et des fleurs
- Petit-Jaune et Petit-Bleu
- Des galets brillants
- Des sacs de gel coloré
- Une palette de couleurs transparente
La Lunii
Cette petite radio qui raconte des histoires aux enfants n’est jamais bien loin de notre espace de retour au calme. Elle n’est pas directement posée avec le reste car je veux apprendre aux enfants à en prendre soin et la ranger par terre me paraît inapproprié. Mais les enfants peuvent la prendre sur les étagères et choisir l’histoire qu’ils veulent entendre ! D’ailleurs, le luniistore vient de sortir une série de séances de méditations et j’ai très envie de les ajouter à notre collection d’histoires !
L’affichage
C’est la partie que j’ai le moins développée pour le moment, n’ayant pas encore trouver exactement ce que je cherche. Vous pouvez voir sur les photos une affiche sur laquelle les personnages de Vice Versa (dessin animé apprécié de mes enfants) illustrent les différentes émotions et leur évolution (je ne vous mets pas le lien car je n’ai pas trouvé qui était à l’origine de cette affiche, mais vous pouvez la trouver, ainsi que d’autres, sur mon tableau Pinterest des émotions).
Je cherche toujours de nouvelles affiches, et j’ai proposé aux enfants de trouver des images qu’ils trouveraient apaisantes et qu’ils voudraient accrocher là !
L’aménagement de notre espace de retour au calme
Notre espace de retour au calme est installé dans la bibliothèque, la pièce la plus petite de la maison : en fait c’est une espèce de cagibi de moins de 9m2 et sans fenêtre dont je ne savais trop que faire et que j’ai décidé d’aménager en espace cosy. L’espace de retour au calme occupe un petit coin par terre entre les banquettes et les étagères pleines de livres. Ainsi, l’enfant peut s’y installer confortablement, au sol ou blotti dans des coussins.
L’aménagement a été pensé pour que les enfants trouvent un espace confortable et propice à la relaxation, mais il convient tout à fait aux adultes aussi et je dois vous avouer qu’il m’arrive aussi de m’y installer. Et je pense que les enfants investissent l’espace en partie parce qu’ils me voit le faire aussi.
Et chez vous comment se passent les moments de relaxation ? Avez-vous aménagé un espace de retour au calme ? Si vous avez des suggestions, faites en part en commentaire ! C’est toujours sympa d’avoir de nouvelles idées et c’est toujours un grand plaisir pour moi de vous lire !
Mon organisation à la maison – les tâches ménagères
Je suis femme au foyer, ce qui dans l’esprit de nombreuses personnes signifie que j’ai énormément de temps pour moi puisque tenir une maison propre ne prend pas toute la journée. C’est vrai… Mais comme la plupart (toutes ?) des femmes au foyer, je dois organiser les activités de chacun, veiller à ce que chacun soit à l’heure et ait tout ce dont il a besoin. En gros je jongle entre le travail de mon mari, les besoins de mes enfants et les tâches ménagères. Et depuis un peu plus d’un an maintenant, mes enfants sont instruits à la maison (donc principalement par moi) ce qui a réduit à néant considérablement réduit le temps que j’ai pour moi. Mais cette année, j’ai pris les devants et j’ai trouvé l’organisation qu’il me faut pour retrouver du temps pour moi ! (La preuve : j’arrive à écrire sur mon blog, cela tient presque du miracle !)
Mon inspiration pour l’organisation de la maison
Celles qui sont familières avec la méthode “Fly Lady” reconnaîtrons de nombreux aspects de cette méthode dans mon organisation. Je ne suis pour autant pas la méthode à la lettre (oui, je sais pour certaines cela sera pris comme crime de lèse-majesté…). Elle est trop rigide, il y a trop de points à respecter quotidiennement, et elle ne correspond pas à mon mode de vie tout simplement. Mais j’ai gardé ce qui m’y plaisait.
Pour ceux qui me suivent depuis un moment, vous savez déjà que j’ai utilisé la méthode de Mari Kondo pour trier nos affaires avant notre emménagement à Dubaï. C’est donc tout naturellement selon cette méthode que j’ai organisé le rangement de la maison : ne garder que les choses qui nous sont vraiment utiles ou qui nous font plaisir, et trouver une place pour chaque chose, cela permet un rangement plus efficace !
Mon organisation
J’ai commencé par m’acheter un classeur qui me plaisait. C’est tout bête, mais s’il me plaît, j’aurai envie de l’utiliser ! C’est d’ailleurs le principe fondateur de la méthode KonMari : ne garder que des objets qui “nous mettent en joie”.
Je vais reprendre quelques principes de la méthode Fly lady comme y ajouter des photos ou dessins que j’aime et des phrases motivantes en page de garde.
Et pour l’organisation à proprement parler, j’ai ajouté 2 fiches plastifiées : une pour les tâches quotidiennes, l’autre pour les tâches hebdomadaires. J’y ai noté tout ce qui doit être fait et j’ai laissé des espaces à remplir pour les tâches ponctuelles. Au fur et à mesure que j’accomplis ces tâches, je coche mes petites cases au feutre Veleda.
Pour garder ma motivation, j’évite d’ouvrir mon classeur dès le petit-déjeuner (je préfère profiter à ce moment-là, la journée a bien le temps de commencer !). De même, je ne fais jamais débuter la liste hebdomadaire le lundi matin (ou en l’occurrence le dimanche matin pour nous puisqu’à Dubaï le premier jour travaillé est le dimanche), et je préfère la faire débuter le vendredi (premier jour du week-end ici, vous me suivez toujours ?). Comme je profite souvent du week-end pour effectuer un maximum de tâches (faire les menus, changer les draps et serviettes et faire les machines qui vont avec…) ainsi j’arrive à cocher rapidement un bon nombre de cases sur ma liste et c’est plutôt motivant !
Et comme il faut une place pour chaque chose, le classeur est posé bien en évidence et tout le monde peut le consulter ! Il sert tant à la motivation qu’au partage des tâches ! Avec une vue plus claire de ce qu’il reste à faire, mon mari peut m’aider plus facilement et prendre le relais sur des tâches que je fais habituellement. Ces petites listes me permettent aussi de visualiser ce qui a réellement fait et de ne pas me laisser croire que je suis débordée (on en a souvent fait bien plus qu’on ne le pense). Et petit à petit, grâce à cette nouvelle organisation, j’arrive à me dégager du temps.
Et vous, quelle l’organisation à la maison ? Si vous avez des astuces, partagez-les en commentaires ça pourrait me donner des idées !
Apprendre les formes et les volumes en maternelle
Puisque nos enfants ne vont pas à l’école, il nous faut les instruire. Et pour Papa À Dada ! et moi, une instruction efficace passe par l’apprentissage d’un vocabulaire précis. Car lorsqu’on apprend un mot “simplifié” à un enfant, cela suppose qu’on va l’obliger à apprendre le mot “technique” ou plus précis quand il sera plus grand. On demande donc à l’enfant d’apprendre 2 fois. Nous avons voulu appliquer cette idée (qui va dans le sens de la pédagogie Montessori, si je ne me trompe pas) à l’apprentissage des noms des formes et volumes en géométrie, et pour cela nous nous sommes équipés !
De quoi manipuler des formes et des volumes
La manipulation est essentielle dans l’apprentissage chez l’enfant. Vous avez remarqué comme votre petit a besoin de toucher à tout, et que même si vous le mettez en garde, il a bien du mal à ne pas poser sa petite main sur cet objet tout nouveau ? C’est parce qu’il a un réel besoin de toucher pour appréhender les choses nouvelles.
Ce besoin est compréhensible car finalement, ne vous est-il jamais arrivé, en tant qu’adulte, d’avoir une envie quasiment irrépressible (mais quasiment, hein, on est bien élevé quand même !) de toucher un objet dans une matière qui vous est complètement étrangère ? Quand vous avez vu du slime ou du Super Sand pour la première fois, vous n’avez pas eu envie de toucher, même du bout du doigt ? C’est cette même envie qui animent les enfants quand ils “touchent à tout”, et il est bien normal que lorsqu’on leur explique que le carré a des bords droits et le cercle, un bord arrondie, ils ressentent cette envie de sentir la différence.
Voilà pourquoi nous avons acheté des formes et des volumes en bois. Les concepts sont plus facilement appropriables pour les enfants s’ils peuvent les visualiser en 3D (ce qui à partir d’un dessin sur une feuille de papier peut devenir très compliqué pour un petit de 3 ans) et les toucher. Nous avons choisi des objets en bois car c’est une matière noble qui est recommandée par plusieurs pédagogies (Montessori, Steiner-Waldorf…), mais il en existe aussi en plastique, et nous fabriquerons les formes qui nous manquent en carton : car quand on déménage souvent et juste avec des valises, le bois… c’est très lourd ! Et parce que ces mêmes pédagogies encouragent à la manipulations de matériaux présents dans l’environnement de l’enfant, mais nos enfants ne vivent plus vraiment dans des forêts… L’un des plus gros enjeux de notre époque est l’écologie, le recyclage et la revalorisation des matériaux. Fabriquer une partie des jouets en recyclant de vieilles boîtes en carton est donc (selon moi, et cela n’engage que moi !) un moyen d’ancrer nos enfants dans leur époque !
Voici donc nos formes et volumes en bois, achetés sur le boutique Tout Pour le Jeu. Le lot comprend 4 formes : un carré, un rectangle, un cercle et un triangle équilatéral, et 7 volumes : une sphère, un cube, un parallélépipède rectangle, un pyramide, une pyramide à base triangulaire, un cône et un cylindre. Tout le matériel est fabriqué sur la même échelle, ainsi l’enfant peut comparer le poids de chacun, et vérifier avec la forme de la base de chaque volume.
Pour compléter ce matériel, j’ai imprimé (et découpé, plastifier) ces cartes de nomenclature sur le formes géométrique et les cartes sur les volumes du site En terre d’enfance.
Jeux pour apprendre les formes et les volumes
J’ai placé toutes les cartes, formes et volumes sur un plateau que nous prenons à chaque fois que nous voulons faire cette activité.
Nous commençons généralement par identifier les figures représentées sur les cartes. Parfois, ma Colombe essaye de déchiffrer les noms écrits sur les cartes. Parfois, c’est mon Petit O’ qui déchiffre (enfin qui se fait plaisir en reconnaissant une lettre par-ci, par-là).
Puis les enfants associent chaque forme ou volume à la carte correspondante.
Nous abordons différentes notions comme l’angle droit, les côtés égaux, la base d’un volume… Et les enfants comparent les formes et volumes entre eux.
Enfin nous terminons souvent l’activité par de petits jeux tels que trouver dans la maison les mêmes formes ou les mêmes objets que sur les cartes. Les enfants adorent ce genre de chasse au trésor qui ne se révèle pas toujours facile. À la fin nous rassemblons tous les objets trouvés sur la table de travail.
… tous les objets, ou presque ! Lors de notre dernière chasse au trésor des formes et des volumes, les enfants ont cherché leur balle rebondissante partout dans la maison, en vain. C’est alors que Petit O’ a eu une idée qui nous a beaucoup amusées : “J’ai trouvé une sphère : ma tête !”
Bien que le vocabulaire paraissent compliqué les premières fois, Colombe et Petit O’ adorent ces leçons de géométrie. En ce moment, il ne se passe pas une journée sans que l’un d’eux ne réclame cette activité. Au fil des séances, ils deviennent fiers d’avoir mémorisé ces nouveaux mots qui leur paraissaient si étranges au début. Je n’ai pas encore introduit les cartes muettes à associer avec les cartes noms car Colombe n’est pas encore assez à l’aise avec la lecture. Mais je suis certaine que lorsque j’introduirai cette nouvelle activité, elle lui procurera encore plus de fierté et lui donnera l’envie d’apprendre !
Vos enfants aussi sont motivés par ce genre d’activités ? Vous aimez vous inspirer des pédagogies alternatives pour enseigner à vos enfants ? Comment avez-vous abordé la géométrie avec eux ? En commentaire vous pouvez me donner vos idées d’activités, votre approche et réagir sur ma façon de faire ! J’adore vous lire et échanger avec vous !
Unschooling : les rituels qui rythment nos journées
Il y a quelques semaines, je vous expliquais comment nous étions arrivés au unschooling. Depuis plusieurs mois maintenant, mes enfants (3 et 5 ans) ne vont plus à l’école et il a fallu réinventer le rythme familiale. Je dois avouer que trouver une organisation qui permette aux enfants d’évoluer et d’apprendre sereinement (comprenez parvenir à les canaliser afin qu’ils ne fassent pas de la maison un champs de bataille), et à chacun d’avoir des moments pour soi (comprenez : libérer des moments pour que maman ne deviennent pas complètement folle) n’a pas été une mince affaire. Pour être honnête, même si nous avons trouvé notre voie avec le unschooling, nous n’avons sans doute pas encore atteint l’équilibre parfait, mais nous nous en sortons bien la plupart du temps et je sais que nous sommes en bonne voie ! Et cela grâce à l’organisation dont je vous propose de vous parler aujourd’hui !
Unschooling : notre organisation au quotidien
Ce qui nous plaît le plus dans le unschooling, c’est sans doute cette liberté de choisir le programme quotidien. Si nous avons envie d’aller à la plage, nous le faisons. Si une copine nous appelle pour nous proposer une sortie à la dernière minute, nous sommes généralement disponibles. Si nous avons envie de rester à la maison et de travailler de manière plus formelle, nous en avons également la possibilité. Mais Colombe et Petit O’ n’ont que 5 et 3 ans et ont encore besoin de repères clairs dans la journée pour ne pas se retrouver perdus (et par là j’entends : pour ne pas faire des crises monumentales !). Nous avons donc un certain nombre de temps forts qui rythment la journée :
- Le petit-déjeuner : c’est sans doute le pilier de notre journée puisque nous le prenons toujours à la maison. Nous ne le prenons pas toujours tous ensemble puisque chacun le prend à son réveil (et que les enfants se réveillent quand ils veulent, n’ayant pas de contrainte horaire). Le petit-déjeuner est l’occasion pour nous de lire des poésies et de les apprendre. Je trouve important que les enfants apprennent des choses par cœur afin d’entraîner leur mémoire. Et après avoir essayé la lecture de poésies à différents moments de la journée, j’ai remarqué que le petit-déjeuner était le moment qui nous convenait le mieux. Les enfants sont très disponibles, et la poésie les canalise.
- Le déjeuner avec Papa À Dada ! (oui, nos temps forts de la journée sont clairement orientés bouffe !) : mon mari a la chance de pouvoir rentrer à la maison sur l’heure du midi et nous en profitons largement. Si nous faisons une sortie, c’est souvent en matinée mais nous nous arrangeons pour être rentrés pour le déjeuner. Les enfants sont contents de raconter leur matinée à leur papa, et j’ai l’impression d’avoir une petite pause qui coupe ma journée.
- Le temps calme du début d’après-midi : malheureusement (pour moi, car admettons-le tout parent savoure intensément les moments de sommeil de son enfant) mes enfants ne font plus la sieste. Mais j’essaye d’instaurer un temps calme car je me sens souvent épuisée après le déjeuner (oui, je sais, manger moins lourd, toussa toussa…). C’est généralement un moment durant lequel nous lisons des histoires. Mais j’avoue que lorsque je suis vraiment fatiguée, nous nous installons pour regarder un dessin animé.
- Le temps rituel du soir : comme dans la plupart des familles, le rituel du soir est un des piliers de la journée. Chez nous, les enfants ont le droit de faire une activité calme (nous les encourageons à prendre un livre, mais ne les y forçons pas) et en autonomie avant que nous n’éteignons la lumière.
Bien-sûr, en fonction de nos activités, nous ne respectons pas toujours tous ces moments forts. Mais il reste toujours quelques temps forts pour cadrer la journée et rassurer les enfants.
Découpage de notre semaine unschooling
La semaine aussi est découpée en temps forts :
- Le découpage jours de semaine/week-end : en semaine, Papa À Dada ! travaille en dehors de la maison. Toutes les sorties en familles ont donc lieu le week-end (vendredi-samedi ici à Dubaï).
- Les activités extérieures régulières : les cours de gym, de natation, l’heure du conte à la bibliothèque sont autant de repère dans la semaine.
- Le jour de la cuisine des enfants : j’ai instauré ce petit rituel qui nous fait rentrer dans le week-end, chaque jeudi soir, les enfants préparent le repas pour toute la famille. Ils réfléchissent au menu pendant la semaine, établissent la liste de courses, et le jeudi, nous allons acheter ce dont nous avons besoin et nous cuisinons ensemble.
Comme les repères quotidiens, ces repères sont flexibles. Les cours s’arrêtent pendant les vacances, il arrive que les enfants n’aient pas envie de cuisiner le jeudi (ou que je n’ai pas le courage de superviser), mais il en reste toujours quelques uns. Et globalement, Colombe (5 ans) et Petit O’ (3 ans) arrive facilement à se repérer dans le temps.
Outre les rituels, le repérage passe aussi par quelques outils comme la poutre du temps, ou un semainier.
De l’intérêt de structurer le temps, même en unschooling
Le principe de unschooling est de suivre les apprentissages de son enfant en l’accompagnant, sans le contraindre et en essayant de le guider sans le détourner de sa route. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, n’importe quand et de vivre sa vie uniquement sur des impulsions du moment et sur de l’improvisation, même si l’improvisation a bien-sûr ça place dans ce mode de vie. Le jeune enfant a besoin de repère temporel et de structures, et c’est en les lui apportant, comme une fondation dans son développement, que l’on peut ensuite facilement intégrer l’improvisation. Parce que la nouveauté peut être effrayante, elle est bien plus facilement appréciée si elle se place dans une structure stable. Ainsi, les quelques rituels que nous entretenons en famille, sont autant de piliers sur lesquels mes enfants peuvent s’appuyer pour accepter les nouveautés.
Et quand à 3 ans, on changé de pays, quitté tous ses copains, quitté l’école et changé de langue et de culture au quotidien, les piliers ont plutôt intérêt à être bien solide !
Et chez vous, quels sont les rituels qui structurent votre journée ? Dites le moi en commentaire, car c’est toujours un plaisir pour moi de vous lire et d’échanger avec vous !
Voyageons Ludique au Maghreb
Le Maghreb, thème du rendez-vous Voyageons Ludique nous a beaucoup inspirés ce mois-ci. Après avoir dessiné de jolis tatouages au henné (ou presque), j’ai intégré ce thème à notre étude régulière dans le cadre de l’instruction en famille des mes 2 enfants Colombe (5 ans) et Petit O’ (3 ans). Nous ne suivons pas de programme particulier, mais les apprentissages sont rythmés par des activités et des sujets d’étude récurrents. Parmi ces sujets il y a la découverte de nouveaux pays que nous consignons dans notre cahier des pays, et l’apprentissage régulier de poésies. Dans le courant du dernier mois, j’ai donc choisi le thème du Maghreb pour ces 2 sujets d’étude.
Le Maghreb sur notre cahier des pays
Notre cahier des pays est un objet vivant. Nous y mettons les pays des gens que nous connaissons et qui nous sont proches, et je ne veux pas surcharger les enfants d’informations. Même si nous appelons communément “Maghreb”, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc, je n’ai choisi d’étudier que les Maroc. Comme à chaque fois, nous avons dessiné le drapeau du pays et recherché sa signification, noté la langue parlé, la capitale, la monnaie…
Colombe et Petit O’ ont d’ailleurs remarqué que comme aux Émirats Arabes Unis que nous avions déjà étudiés, on parle arabe au Maroc et on paye en Dirham !
Le Maghreb en poésie !
Afin d’entraîner notre mémoire (oui, oui, moi aussi j’entretiens ma mémoire, il paraît que c’est un exercice très sain) et d’enrichir notre culture, nous apprenons régulièrement des poésies. Chaque matin pour le petit déjeuner j’installe notre cahier de poésies sur le porte-livre et nous lisons et expliquons une poésie de façon à l’apprendre doucement. Généralement Colombe et Petit O’ mettent une à deux semaines pour apprendre une poésie, nous en apprenons donc souvent 2 par mois.
Au Maghreb (bon, j’avoue au Maghreb comme aux Émirats !) le dromadaire est un animal commun. J’ai donc choisi une poésie pour apprendre à distinguer les dromadaire et les chameaux ! L’auteur de la poésie ne figure pas sur la page parce que je ne l’ai pas trouvé, mais si vous savez qui a écrit cette poésie, dites le moi !
Comme à chaque fois que nous apprenons une poésie, je l’ai écrite sur notre cahier de poésie et les enfants l’ont illustrée. Petit O’ a colorier la page d’illustration en bleu et je l’ai aidé à dessiné un palmier. Colombe a découpé et collé un papier jaune pour faire le sable, puis à l’aide d’un tutoriel sur internet, elle a dessiné un chameau.
Comment nous vivons le unschooling et surtout comment nous y sommes arrivés !
“Comment, la famille À Dada ! a encore changé de mode de vie et les enfants usent leurs pantalons sur les bancs de l’école (ou plutôt dans la cours de récréation…) ?” Voilà sans doute ce que vous vous êtes demandés en lisant le titre de cet article. Je vous rassure (ou pas) nos enfants ne vont toujours pas à l’école et nous ne songeons pas à les y envoyer. Mais ça n’est pas pour autant que l’on fait l’école à la maison ! D’ailleurs si vous me lisez depuis un moment vous vous serez peut-être rendu compte que j’utilise très peu ce terme. Lorsque je parle de notre manière d’apprendre, je parle plutôt d’instruction en famille, le terme général aux enfants qui ne vont pas à l’école. Et lorsque je veux être plus précise, je vous parle de unschooling ou de “liberté d’apprendre”.
Qu’est-ce que le unschooling ?
Voilà une grande question qui suscite de nombreux débats ! Le unschooling est un concept vivant et même assez personnel, il est donc normal que chacun le vive différemment. Le grand principe du unschooling est la liberté d’apprendre et le respect des élans de curiosité de l’enfant. Cela signifie que l’enfant est maître de ses apprentissages et que les parents ne font que suivre et accompagner l’enfant. Les désaccords sur la définition de unschooling résident donc souvent sur la limite entre “accompagner” et “guider” son enfant. Les unschoolers n’utilisent généralement pas de programme (quoique ça n’est pas tout à fait vrai puisque certains l’utilisent comme ligne directrice pour atteindre un but comme l’obtention d’un diplôme) et certains parents unschoolers affirmeront même qu’utiliser du matériel pédagogique va à l’encontre de la liberté d’apprendre de l’enfant. Je pense que le unschooling va au-delà de ce genre de question. Il ne s’agit pas d’une religion avec ses dogmes, où il serait blasphématoire de faire telle ou telle chose. C’est plutôt une philosophie de vie : oui, selon moi le unschooling n’est pas qu’un système d’enseignement, mais bien un mode de vie car il impacte le quotidien de toute la famille (mais remarquez, vu comme l’école a fait de notre vie de famille un enfer, c’est sans doute aussi un mode de vie…). La définition est donc très large et de nombreuses familles s’y retrouvent. Il y a bien sûr le stéréotype de la famille qui vit pieds nus au fond des bois en communion avec la nature, mais aussi des familles qui vivent en ville dans un système plus traditionnel. L’essence du unschooling ne tient pas tant de la méthode que de l’initiateur du savoir : l’enfant !
Pour une définition plus détaillée du unschooling, je vous suggère cet article du blog Apprendre avec bonheur, ainsi que le visionnage du film de Clara Bellar Être et Devenir.
Le parent unschooler se la coule douce !
Puisque le unschooling, selon la manière dont je le définis, correspond à la liberté d’apprendre et que l’enfant est maître de ses apprentissages, alors il est bien naturel de penser que les parents n’ont absolument rien à faire, non ?
Dans la réalité, ça n’est pas si simple. Si l’enfant est libre d’apprendre ce qui l’intéresse, l’adulte est là pour l’accompagner et répondre à ses questions. Et ça n’est pas toujours une mince affaire ! Bien souvent, l’enfant se passionne pour un sujet que le parent ne maîtrise pas ou connaît très peu. Le parent va alors se documenter avec l’enfant et le guider dans ses recherches (en particulier avec des petits qui ne savent pas lire, cela est sans doute moins vrai lorsque l’enfant devient plus autonome). Le parent peut également préparer des activités et des expériences en rapport avec la passion du moment. Tout cela demande de la préparation, pas mal de travail, et c’est parfois source de frustration (pour le parent), car l’enfant ne va pas nécessairement s’enthousiasmer pour ce que l’on aura préparé ! Et en unschooling, si l’enfant ne trouve pas d’intérêt pour une activité, on ne la lui impose pas. Alors j’arrête tout de suite les mauvaises langues, il ne s’agit pas de faire des enfants capricieux qui ne vont faire que ce qu’ils veulent, mais de ne pas forcer un enfant dans une activité qu’il rejette. On peut alors la présenter différemment, demander à une autre personne de l’introduire, ou tout simplement la mettre de côté afin que l’enfant puisse s’y diriger de lui-même s’il en ressent l’envie. Car en unschooling, on considère que l’enfant a sans doute une bonne raison de ne pas s’intéresser à une chose, même si nous ne saisissons pas cette raison (et qu’il n’est d’ailleurs pas forcément utile de saisir cette raison). Si un jour l’enfant ressent le besoin d’y revenir, alors il le fera naturellement, et s’il n’y vient jamais c’est simplement que cette chose ne lui est pas utile. Il ne s’agit pas d’éveiller la curiosité des enfants en leur proposant une foule d’activités : la curiosité des enfants est naturellement présente, elle n’a pas à être éveillée mais simplement entretenue (et répondre à leur questions suffit pour ça).
Mais le plus gros du travail du parent unschooler est sans doute un travail de lâcher-prise. La plupart des parents unschooler ont sans doute reçu leur instruction à l’école. Nous avons appris à rester calme, assis sur une chaise et à écouter des cours magistraux qui tentaient de nous enseigner des concepts bien éloignés de notre quotidien. Nous avons été conditionnés à croire que les apprentissages ne pouvaient se faire que par la transmission du maître à l’élève, nous avons rarement appris par l’expérience, et plus que tout, nous avons appris que ne pas savoir était un échec. Ainsi, face à nos enfants nous sommes souvent confrontés à cette peur de l’échec par laquelle nous sommes conditionnés : mon enfant va-t-il apprendre à lire si je ne le force pas à s’exercer chaque jour ? Va-t-il avoir un jour l’envie d’apprendre à résoudre une équation à 2 inconnues si je ne l’y contrains pas ? Toutes ces questions sont légitimes, car nous avons souvent davantage appris par contrainte de réussite à l’examen que pour notre enrichissement personnel. Mais si nos enfants ont réellement besoin de ces apprentissages, ils s’y dirigeront naturellement et trouveront la motivation nécessaire pour travailler sans qu’on ne les y pousse. Nos enfants apprendront sans doute à lire, même si leur intérêt naît tardivement. En revanche, certains ne trouveront jamais l’intérêt d’apprendre à résoudre une équation à 2 inconnues, mais finalement, vous souvenez-vous comment on fait ? Cela vous a-t-il déjà été utile ? Bref, le plus gros du travail du parent unschooler est sans doute de se rappeler que l’élan doit venir de l’enfant, que l’on peut avoir confiance en nos enfants pour apprendre tout ce dont ils auront besoin pour leurs projets futurs. Ce lâcher-prise et cette confiance ne sont pas faciles à acquérir, mais on y travaille.
Pourquoi le unschooling ?
Lorsque j’ai annoncé que mes enfants allaient être déscolarisés, je me souviens que quelques personnes m’avaient dit : “Chouette, je te vois bien en unschooling !”. Sur le moment, et alors que je n’y avais pas encore totalement réfléchi, je me demandais si j’allais réussir à laisser toute cette liberté à mes enfants (quand je vous parle de lâcher-prise, je sais de quoi je parle). Finalement, les 2 premiers mois d’instruction en famille se sont faits chez mes parents lorsque nous attendions nos visas pour venir à Dubaï, et nous les avons vécus comme de grandes vacances. Nous avons fait de très nombreuses sorties et les enfants ont beaucoup appris. Notre rythme de vie était celui de la maison, et si nous avions des routines, nous n’avions pas vraiment de contraintes horaires.
À notre arrivée à Dubaï, les enfants ont eu besoin de temps pour s’habituer aux coutumes locales (comme je l’explique en détails dans cet article). Il a également fallu qu’ils apprennent l’anglais qui est la langue majoritairement parlée ici. À 3 et 5 ans, je ne me voyais pas du tout le leur enseigner par des cours magistraux, alors j’ai dû créer des situations pour les confronter à la langue. Au final, il me restait peu de temps pour penser et préparer des “cours” ou activités correspondant à leur niveau scolaire, alors je ne l’ai pas fait. Mais cela ne m’a pas empêchée de constater qu’ils étoffaient leurs acquis. Nous discutons et lisons beaucoup, nous faisons de nombreux jeux de société, nous faisons également énormément de rencontres au quotidien, et sans qu’on ne fasse d’effort, toutes ces actions participent largement à la stimulation intellectuelle de nos enfants. Alors que j’avais encore dans l’idée de préparer du travail régulier mais que je n’en trouvais pas le temps, j’ai constaté tous les progrès de mes enfants et me suis rendu compte qu’ils apprenaient très bien seuls et à travers le monde ! C’est ainsi que tout naturellement nous avions débuté le unschooling.
Cet article est bien assez long comme ça, alors je vous ferai grâce du détail de notre organisation (car oui on peut pratiquer le unschooling et être organisé !), mais soyez rassurés (ou pas…) cela fera l’objet d’un prochain article ! Mais pour conclure, j’ai surtout l’impression que le unschooling s’est imposé à nous naturellement. Bien que je n’ai pas réussi à lâcher prise totalement, et même si je ne suis pas certaine de continuer en unschooling dans les années à venir (parce que qui peut dire où nous serons et ce que nous ferons dans le futur ? ), c’est pour le moment le mode d’instruction qui nous convient le mieux et qui correspond le mieux à notre envie de ralentir !
Mais dites-moi tout : y a-t-il parmi vous des personnes qui pratiquent le unschooling ? Des personnes que cela intéresse ? Ou au contraire est-ce que vous préférez les méthodes d’enseignement plus classiques et plus dirigées ? J’adore vous lire alors racontez-moi vos expériences, vos interrogations, vos envies…