Parentalite
Le choix du cartable de maternelle
La rentrée des classes approche ! Il y a d’un côté les mamans qui s’en réjouissent et qui se disent qu’elles vont enfin pouvoir souffler un peu, et de l’autre il y a les nostalgiques qui aimeraient profiter encore des longues journées passées avec leurs enfants ! Qu’importe de quel côté on se place, il y a un impératif auquel on ne peut pas couper : l’achat des fournitures scolaires ! En maternelle, il n’y a pas grand chose à prévoir mais il faut tout de même penser à l’indispensable cartable ! Alors voilà comment j’ai effectué ma sélection !
Mes critères de sélection
Un cartable de qualité
Je n’ai pas l’intention d’acheter un cartable tous les ans, alors je voulais en choisir un de qualité. Mais j’ai été confrontée à un obstacle : tous les cartables de maternelle que je trouvais étaient soient des sacs très peu cher mais de qualité douteuse (et je ne parle même pas des conditions de production…), soient des sacs très résistants mais aussi trop gros et très chers ! Un cartable de maternelle n’a pas besoin d’être très gros puisque son porteur est tout petit, et il n’a pas besoin de renforts puisqu’il ne contiendra au plus qu’un change, un doudou et éventuellement une tétine.
Un prix raisonnable
J’ai tout de même trouvé quelques cartables qui correspondaient à mon premier critère dans des boutiques spécialisées, mais ils étaient à des prix vraiment trop élevés. Même si je ne veux acheter qu’un seul cartable pour la maternelle et que par conséquent il sera utilisé pendant 3 ans, je trouve que 80€ est un prix trop élevé (oui, j’ai sérieusement vu des cartables de maternelle à ce prix). J’avais décidé de mettre entre 30 et 50€ (grand maximum, en cas de très gros coup de cœur) mais je n’ai rien trouvé dans cette fourchette de prix. Ou plutôt, si , il y avait un cartable qui correspondait à tous mes critères, mais ni ma fille ni moi ne le trouvions particulièrement joli.
Un cartable neutre
Je vous l’ai dit, j’ai acheté le cartable de ma fille pour qu’elle le garde toute la maternelle. J’ai donc voulu un cartable sans licence. Ma fille a des sacs Reine des Neiges, Hello Kitty et autres, mais je réserve leur usage aux loisirs. Les modes passent, ma fille se lassera un jour de tout ça (oui, oui ! Même de la Reine des Neiges !) alors je voulais son cartable le plus neutre possible pour qu’elle ne puisse pas me dire un jour : “C’est nul, c’est pour les bébés ça !”.
Pas de prénom inscrit dessus
Je vois beaucoup d’enfants avec un cartable sur lequel est inscrit leur prénom. Sur le principe je trouve cela adorable et c’est une belle manière de personnaliser ses affaires. Mais dans les faits je ne peux m’empêcher de penser qu’une personne malveillante peut appeler l’enfant et gagner sa confiance juste parce qu’elle aura vu son prénom sur son sac. On peut toujours répéter à nos enfants de ne pas parler à un inconnu, mais dans leur tête une personne qui connaît leur prénom n’est peut-être pas un inconnu. Quant à surveiller nos enfants, c’est vrai. Mais ce genre de drames peuvent se produire en une seconde : il suffit que le bébé pleure, que le petit frère tombe. On détourne son attention quelques secondes et son enfant a disparu ! Alors je ne tente pas le diable. (ceci n’est qu’une opinion personnelle et je respecte totalement ceux qui choisissent un sac avec le prénom de leur enfant. Je voulais juste exposer mon point de vue)
Et ce cartable alors ?
C’est en discutant avec mon amie Queen Mama qu’elle m’a conseillée de faire un tour sur le site Edisac qui propose des sacs de grandes marques et de qualité à des prix raisonnables. Et c’est là que j’ai trouvé mon bonheur ! Un joli petit cartable rose et violet de la marque Kickers à 30 €. Je n’ai jamais été déçue par la qualité des chaussures et des sacs de la marque Kickers, alors j’étais en confiance de ce point de vue. Encore une fois, cette marque tient ses promesses puisque le cartable semble résistant. Il est fait proprement et pas une couture ne dépasse. Il se ferme à l’aide d’aimant, ce qui est bien plus simple que des boutons ou des pressions pour un petit enfant. On peut le porté par la poignée ou le mettre sur ses épaules, et sur le dos (à l’abri des regards malveillant) on peut insérer une petite étiquette avec le nom de l’enfant.
Ce cartable réunit tous mes critères et il plaît énormément à ma fille qui ne désire plus qu’une seule chose : l’emporter à l’école ! Il va falloir attendre encore quelques jours !
Ma “petite” grande
Je ne suis pourtant pas du genre sentimentale et généralement j’apprécie plutôt de voir mes enfants grandir, mais là j’ai eu un pincement au cœur lorsque j’ai vu ma “petite” grande. Habituellement, la voir grandir me procure plus de fierté que de nostalgie, mais à ce moment précis j’ai senti qu’on quittait une époque. Alors je l’ai prise en photo !
Depuis quelques semaines, ma “petite” grande a découvert l’école. Pas de rentrée anticipée pour elle, mais une matinée en immersion avec ses copains de la crèche, et une visite des locaux avec moi. À chaque fois, elle ne voulait plus partir. À chaque fois, elle se sentait fière qu’on lui ait ouvert les portes de cette école qu’elle regarde avec envie depuis des mois ! Elle m’a expliqué que les “grands” (les élèves qui sont en petite section cette année) lui ont montré la table des dessins, qu’ils lui ont donné la main pour faire la ronde, qu’elle a bien écouté mais qu’elle a quand même un petit peu touché à tout !
Depuis quelques semaines, ma “petite” grande a compris qu’un nouveau monde s’ouvre à elle, et elle a hâte que ça commence. Elle me réclame de plus en plus “d’activités d’écoles”, elle me répète qu’elle fera du bon travail. Et elle a du mal à comprendre que ce sont les vacances et que l’école est fermée. Et le jour de la photo, c’est elle qui m’avait guidé jusqu’à ces escaliers. Elle s’est arrêtée en haut et m’a décrit ce qu’elle voyait, m’a expliqué qu’on pourrait aller là ou encore là-bas pour voir ça… À ce moment précis je l’ai vue grande. C’en est fini de mon petit bébé, et depuis longtemps je le sais, mais cette fois j’ai une grande fille devant moi !
Mais heureusement pour ne pas me donner l’impression qu’elle grandit trop vite, ma grande fille va rentrer en section de petits !
Quand maman est malade
Quand les enfants sont malades, ça n’est pas drôle, on passe souvent de mauvaises nuits, on est parfois inquiète, on est très sollicitée, mais on prend sur ses réserves. Et quand on est maman au foyer comme moi, ça n’est pas un gros problème d’organisation comme ça peut l’être dans les familles où les deux parents travaillent. Je reporte tout simplement les éventuels rendez-vous prévus, j’annule les activités et je reste au chaud à la maison avec les enfants. Nous avons la chance de ne pas nous poser la question de qui gardera l’enfant souffrant. Mon mari a droit à des congés “enfant malade” qu’il n’a jamais pris et il n’a pas besoin non plus de prendre sur ses congés quand les microbes s’installent à la maison.
Mais lorsque JE suis malade c’est une autre histoire ! Comme beaucoup de mère au foyer, je ne bénéficie pas d’un mode de garde fixe : j’ai la chance de pouvoir mettre mes enfants à la crèche mais il ne s’agit que d’une journée ou deux par semaine et je ne choisis pas ces journées. Et comme beaucoup de familles, nous avons dû quitter notre région d’origine et nous éloigner de nos parents : nous n’avons donc pas non plus la possibilité de confier nos enfants à nos proches.
Alors lorsque je suis malade, je passe aussi de mauvaises nuits : entre les insomnies, les quintes de toux et le bébé qui se réveille alors que je viens de trouver le sommeil, le repos n’est pas au rendez-vous. La journée, je ne bénéficie pas de congé maladie : si je peux laisser le ménage de côté pour quelques jours, il me reste les couches à changer, les repas à préparer, les bobos à soigner… Les bobos à soigner ? Oui ! Tous sauf les miens. Car quand je suis malade mes journées ressemblent exactement à toutes les autres journées : je m’occupe des autres et s’il me reste du temps et de l’énergie, je prends soin de moi…
Quand maman est malade, pas plus de repos qu’à l’habitude. On peut tout juste carburer au café et aux médicaments pour garder le cap. Et encore si comme moi vous allaitez encore, les médicaments autorisés ne sont pas toujours nombreux ! On demande à son mari de rentrer tôt, ce qui dans mon cas veut dire “si tu pouvais essayer de rentrer avant le repas du soir des enfants ça me soulagerait”. On remet à plus tard tout ce qui peut l’être, et on partage la sieste des enfants et on abuse un peu de la télévision pour les tenir tranquilles.
Ne vous méprenez pas, j’ai choisi d’être mère au foyer et j’aime cette situation. Je suis convaincue que mon quotidien et celui de ma famille est bien plus détendu et plus facile que si mon mari et moi travaillions tous les deux. Mais lorsque je suis malade, je ressens comme une injustice. Je pense à l’employeur de mon mari qui doit être bien heureux d’avoir des employés qui n’utilisent jamais congés pour enfant malade, qui ne quittent jamais les réunions car il faut aller chercher les enfants à la garderie ou qui n’ont pas besoin de prendre de congé pour garder les enfants à chaque grève.
Alors je rêve au jour où on inventera le “congé conjoint au foyer malade” !
Si je parle de mère au foyer dans cet article c’est parce que je me fonde sur ma propre expérience. Bien évidemment, cette réflexion est valable pour les familles dans lesquels c’est le papa qui reste à la maison !
Le Chemin de la crèche
Tout avait pourtant bien commencé. Nous étions prêts à l’heure, sans stress et sans cris. Mais parce que j’ai cru bon d’avoir confiance en mon enfant, j’allais vivre une vraie galère comme seuls les parents en connaissent !
Ce jour-là en partant pour la crèche, Colombe m’a dit :
“On ne prend pas la poussette, je suis grande, je vais marcher !”
Tellement heureuse de voir ma fille grandir, je range donc la poussette et installe Petit O’ dans le porte-bébé. Nous nous mettons en route. Colombe gambade, sautille tout en lançant des “Moi, je marche comme une grande fille !”. Et tout d’un coup, patatras ! Colombe s’emmêle les pieds et tombe de tout son long sur le trottoir. Elle pleure, elle crie et bien évidemment il n’est plus question pour elle de marcher. Dans toute cette agitation, et parce que les enfants savent en rajouter au pire moment, Petit O’ s’est mis à hurler, sans doute par pure solidarité pour sa sœur ou peut-être bien pour lui dire d’arrêter son cirque !
Voilà comment un beau matin, je me suis retrouvée dégoulinante de sueur, remontant la côte qui mène jusqu’à la crèche en traînant les sacs et portant mes deux brailleurs, l’un sur le dos et l’autre à bout de bras. Mais il faut voir le bon côté des choses, si ce genre de galère me donne un look plus que douteux, il est plus efficace pour me maintenir en forme que n’importe quel programme de fitness !
Merci Le blog de Ref pour cette super illustration ! Et si vous voulez découvrir toutes ses illustrations du quotidien, rejoignez-le sur Facebook ou sur Twitter !
Kestumdis : l’imagier des animaux, et le carnet de bord du bébé signeur
Je vous ai déjà parlé de Kestumdis, ce bel imagier de langue des signes pour bébé. Sa réception a été pour nous l’occasion de commencer à signer avec Petit O’ et je vous avais promis de vous parler de l’avancée des progrès ! Chose promise, chose due, et ce sera l’occasion pour moi de vous parler de deux autres livres “Kestumdis” : l’imagier des animaux, et le carnet de bord du bébé signeur.
Le carnet de bord du bébé signeur est un petit cahier (20 pages) dans lequel on peut noter au fil des mois les souvenirs de la vie du bébé signeur. Après une page de présentation classique (photo du bébé, prénom, date de naissance, qui a eu l’idée de signe), on trouve plusieurs pages sur lesquelles ont est amenés à expliquer comme se passe l’aventure à la maison ou chez nounou (à la crèche), quels sont les signes les plus utilisés par le bébé… Puis, vient une fiche mois par mois pour noter les progrès de Bébé, et ceux pendant ses 3 premières années ! Enfin, et je crois que c’est la partie que je préfère, on trouve une fiche nommée “évolution des signes-sons-mots” ou l’on note la date de la première occurrence d’un signe, le son que le bébé y associait et enfin la date où Bébé a su prononcer le mot (ou quelque chose de très ressemblant) et où en toute logique il a arrêté de le signer. C’est la partie que j’aime le plus car en se tenant à une certaine régularité pour la remplir, on peut observer une réelle évolution et on constate à quel point les signes n’entravent pas le langage si on les associe toujours à un son.
J’aime beaucoup ce carnet qui nous suivra jusqu’à ce que Petit O’ cesse de signer et qui laissera un beau souvenir de ce moment. Très fin et de petit format, il tient parfaitement dans le range document de l’album de naissance de mon bébé. C’est donc là qu’il restera ! Les albums de naissance ne contiennent jamais de partie “bébé signeur” (du moins je n’en ai jamais vu), alors notre carnet de bord est un bon complément ! Pensez-y pour les idées de cadeaux de naissance !
L’imagier des animaux est fait sur le même modèle que l’imagier du quotidien dont je parlais dans mon premier article : d’un côté, une image figurant le mot, de l’autre le mot est écrit en haut, une illustration d’enfant signant ce mot se trouve sur la gauche, et sur la droite on peut lire une explication du geste à faire, renforcée par un gros plan de ce geste. L’explication m’a toujours parue très claire, je n’ai donc jamais eu de mal à comprendre le signe que je devais faire. La grosse différence entre ces deux imagiers réside dans le fait que l’image figurant le mot est ici une vraie photo de l’animal présenté. Ainsi il n’y a aucun doute quant à l’animal représenté (quoi, ça ne vous est jamais arrivé de voir un dessin et de ne pas reconnaître ce qu’il représentait ?).
Petit O’ a plutôt utilisé cet imagier pour regarder les animaux et entendre leur nom ou leur cri, que pour apprendre à signer leur nom. En fait, face à son manque d’intérêt quand au fait de signer les noms des animaux, je n’ai pas trop insisté. Petit O’ est un grand amoureux des animaux et devient tout fou quand il en voit, même en photo. Il préfère donc regarder l’imagier en criant des grands “yayi !” (expression utilisée à chaque fois qu’il voit un animal), des “chachat” ou “waf waf” ! En somme, l’imagier participe à son acquisition du langage, mais a priori cela se fera sans passer par le signe.
Pour Colombe (3 ans) c’est différent. Elle connaît certains signe du quotidien car elle nous voit les faire avec son frère et qu’elle les répète avec nous, mais elle ne les a jamais fait spontanément (puisque de toutes manières elle parle). Mais associer un signe à un animal l’a beaucoup intéressée. Je ne sais si c’était pour elle un jeu de mime, mais elle a souvent demander à apprendre de nouveaux signes. Elle aime donc signer le nom des animaux dans ses jeux d’imitation, et lorsque je la gronde elle détourne très souvent la conversation avec cette phrase qui me donne à chaque fois envie de rire aux éclats : “Regarde maman, je fais la vache !” accompagné bien-sûr du signe adéquat !
Grâce à notre carnet, je suis en mesure de vous raconter la suite de notre aventure ! C’est à 13 mois que Petit O’ a fait son premier signe : nous venions de lire l’imagier du quotidien juste avant l’heure de la sieste, et Petit O’ a spontanément signer “dodo”. Vous imaginez à quel point j’étais fière ! J’étais surprise aussi qu’il réclame son lit, mais finalement je me dis qu’il l’avait certainement réclamé souvent sans que je ne comprenne. Pendant une période de plusieurs semaines, il a signé “dodo” lorsqu’il voulait se coucher, ce qui m’a permis de mieux cerner son rythme (j’avais tendance à le coucher un peu trop tard l’après-midi) et à l’adapter. Maintenant il est devenu rare qu’il signe “dodo”, je pense qu’il en ressent moins le besoin depuis que j’ai changé ses horaires de coucher.
Le deuxième mot qu’il a su signer est gâteau. Le signe était 2 coup sur la joue, il a commencé par faire ses coups sur ma joue au lieu de la sienne, ce qui me faisait bien rire ! Finalement il a bien maîtrisé le geste et en a usé et abusé à chaque goûter. Il y associant d’abord le son “gaga”, puis “taga”. Et finalement aujourd’hui il ne l’utilise plus. A-t-il appris à dire gâteau ? Est-ce que je comprends trop bien son “taga” pour qu’il n’ait plus besoin de signer ? Pas du tout, non ! Simplement depuis quelque temps, Monsieur préfère le pain ! (Bon en fait c’est depuis que je fais systématiquement le pain moi-même alors ça me satisfait pleinement !)
Enfin, le mot qui perdure et qui est utilisé encore et encore, eh bien c’est… “encore” ! Petit O’ (16 mois) n’arrive pas à prononcer de son qui ressemble suffisamment pour qu’on reconnaisse ce mot, alors il signe. En grand gourmand, il signe surtout au moment des repas. Quand on lui donne à manger, il signe “encore” entre chaque cuillère ! Et quand il mange seul et qu’il a fini son assiette, il ne prend pas toujours le temps de poser sa fourchette pour signer !
Au quotidien, nous n’utilisons pas beaucoup de signes, j’avais essayé d’en introduire plus que ceux que nous utilisons réellement, mais soit Petit O’ a réussi à prononcer le mot et a abandonné le signe, soit j’ai arrêté de signer car cela ne m’était pas utile. Je reste pourtant convaincue des avantages de la langue des signes avec Bébé. J’ai parlé de l’exemple du rythme de sommeil que j’ai réussi à mieux comprendre grâce au signe. Au quotidien pour les repas c’est bon aussi de savoir si Petit O’ veut manger plus ou non. Je compte bien continuer à signer dans les situations où ça nous est utile, sans me forcer à introduire des signes dont nous n’avons pas réellement besoin. Et pour ceux qui se posent encore cette éternelle question : j’ai pu constaté que le signe n’a pas retarder l’acquisition du langage chez Petit O’, mais qu’il l’a accompagnée. J’ai même parfois l’impression qu’il lui a donner envie de parler car beaucoup de mot lui sont venus alors que nous travaillions le signe (toujours en prononçant le mot). Et bien qu’étant un bébé signeur à la maison, Petit O’ est considéré à la crèche comme un enfant très bavard et que l’on comprend plutôt bien malgré ses 16 mois ! Alors si vous avez envie de découvrir la langue des signes pour bébé, n’hésitez pas à aller faire un tour sur la boutique du bébé signeur et à chercher des ateliers près de chez vous (pour info, Nathalie, la fondatrice de Kestumdis organise des ateliers sur Toulouse !)
Merci à Nathalie pour l’envoi de l’imagier et du carnet de bord, et pour nous avoir embarqué dans cette super aventure qu’est celle du bébé signeur où parents et bébé se comprennent tellement plus facilement !
Cet article est ma participation à “Chut les enfants lisent”, le rendez-vous du blog Devine qui vient bloguer ?
Mauvaise Mère – un livre poignant sur les blessures de l’adoption
Accueillir son enfant dans son foyer est le début d’une belle histoire. Et quand cet enfant a connu la misère et la séparation d’avec sa famille biologique, que l’on a soi-même eu des difficultés ou une impossibilité à concevoir, bref quand cet enfant qu’on accueille est adopté, c’est le début d’un rêve. De belles histoires, l’adoption en compte des milliers, heureusement. Mais comme toujours dans la vie, le rêve peut tourner au cauchemar. C’est ce cauchemar que raconte Mauvaise Mère, le livre de Judith Norman.
Le titre apparaît sans ponctuation car comme le raconte souvent Judith Norman dans les interviews, le lecteur y mettra le ton qu’il voudra. Chacun est libre de son point de vue, cette mère nous livre juste son histoire.
Mauvaise Mère part d’un évènement marquant par sa violence. Le jour de son 32ème anniversaire, Mina, la fille adoptive de Judith assène insultes et coups à sa mère qui n’avait pas prévu de foie gras avec le champagne. Judith est blessée physiquement et psychologiquement. Ce jour marque alors le début d’une période de 5 mois durant lesquels malgré tout l’amour que Judith porte à sa fille, elle refusera de la voir afin de se protéger. Judith va alors se battre pour rétablir une relation saine entre elle et son mari, en essayant notamment de lui faire réaliser qu’il ne peut pas rester complètement soumis à sa fille. Mais elle va aussi se battre pour faire comprendre que cet éloignement ne remet pas en cause son amour pour Mina, car malgré toutes les difficultés elle reste sa fille.
Loin des histoires idylliques d’enfants adoptés trouvant leur salut grâce à leur nouveau foyer, celle de Judith et Mina nous enseigne que parfois tout l’amour du Monde ne suffit pas. Mina, cette petite fille dénutrie venue d’Éthiopie à l’âge d’un an a vite repris des forces physiquement. Mais les blessures d’amour sont parfois impossible à guérir, même par une maman aimante et un papa dévoué. Et Judith Norman l’explique parfaitement :
“À quel moment notre vie avec Mina avait-elle basculé ? Avions-nous cru, comme certains, que l’adoption était un conte de fées ? Non. Il y a tant de blessures à colmater, nous savions que ce ne serait pas facile ! Rien n’est automatique. L’amour ne peut pas tout, même si l’on y croit très fort. La “chance” d’être adopté, disent les ignorants ! Pour les parents en mal d’enfant peut-être mais pour l’enfant, pas une chance ce qui lui arrive : il n’a rien demandé ! Abandonné “pour son bien”, cette phrase qui carillonne dans leur tête et que jamais les parents, même les plus aimants ne pourront effacer.”
(chapitre 5)
Au-delà du thème de l’adoption, Mauvaise Mère est aussi un fabuleux récit sur la difficulté de rester un couple lorsque l’on est parents (et qui plus est lorsque les relations avec son enfant sont difficiles). C’est un livre sur l’ambiguïté des mères (et des pères) dont l’amour n’est jamais remis en question, même lorsque l’enfant leur fait vivre l’enfer.
Je pourrai vous parler de ce livre pendant longtemps tant il m’a touchée, mais je pense que le mieux c’est que vous le lisiez. Judith Norman nous livre son expérience sans chercher la pitié, sans accuser personne, sans prétendre connaître la solution, mais avec beaucoup de courage.
Judith Norman, Mauvaise Mère, Ed. Les liens qui libèrent, 2016
Merci aux éditions Les liens qui libèrent pour l’envoi de ce livre bouleversant.
Pour en savoir plus sur le livre, retrouver deux interviews de Judith Norman :
Elle fût l’invitée des Maternelles sur France 5 et de LCI.
Nos couches lavables pour la nuit
Hier je vous parlais de nos couches lavables dans un long article (ici) mais je ne vous ai parlé que des couches que nous utilisions pendant la journée. En effet, il existe des couches lavables pour la nuit, plus absorbantes et avec un “effet au sec” qui empêche les irritations de la peau. Je n’ai pas utilisé ce système dès la naissance de ma fille il y a 3 ans, (par facilité j’avais opté pour des couches jetables écologiques pour la nuit), mais cela fait plus de 18 mois que je les utilise alors là encore j’ai pas mal de recul.
Nos couches lavables pour la nuit :
J’utilise donc des couches Dodo Bambou de chez Lulunature (en orange sur la photo). Elles ont une face en bambou et coton, et l’autre face en polaire qui donne l’effet au sec. Ses nombreux boutons pressions permettent d’adapter la couche à la taille de l’enfant, de 5 à 15 kg. Pour plus d’absorption, je place un insert (vendu avec la couche) à l’intérieur. Je mets également un voile de protection pour recueillir les selles, et par dessus je mets une culotte de protection Popolini.
La couche est très facile à mettre (encore une fois, Petit Ourson nous sert de modèle !).
Et une fois la culotte de protection placée, c’est vrai qu’elle fait un gros popotin, mais la nuit on dort alors ça ne se voit pas ! (comment ça la nuit on dort ? Vos enfants ne font pas leurs nuit ?! … Les miens non plus je vous rassure !)
Nos couches lavables pour la nuit au quotidien :
Je suis très contente de ces couches. J’en ai 5, ce qui me permet généralement d’en avoir toujours une propre. Pour être sûre de ne pas manquer, il m’arrive de les laver avec le linge de la famille si la poubelle à couche n’est pas suffisamment remplie pour faire une machine. Je les trouve un peu longue à sécher, mais je suis habituée aux langes qui sèchent en un rien de temps, donc je suis certainement difficile. Du point de vue du confort, je n’ai rien à redire. Ma fille a la peau sensible et porter une couche lavable pendant une dizaine d’heures ne l’a jamais irritée, grâce au voile polaire de la couche qui laisse la peau au sec. L’enfant n’étant pas dans l’humidité, on ne peut pas non plus déplorer de réveil par la faute des couches.
Le système a donc fait ses preuves et nous convient parfaitement. Il nous arrive encore de mettre des couches jetables pour la nuit lorsque je suis en retard dans les lessives, mais jamais parce que cela serait plus pratique. Chaque couche coûte une vingtaine d’euros, j’ai donc dépensé 100 € qui ont vite été rentabilisés.
Et chez vous, les enfants sont en couches lavables ? N’hésitez pas à me donner votre point de vue ou à me poser des questions en commentaire !
Pourquoi je suis devenue écolo
Cet article pourrait s’appeler “Comment je suis devenue parano”, parce qu’en fait d’écologie, c’est plus à notre santé que je pense. Mais comme nous semblons être un peu liés à la planète sur laquelle nous vivons (tiens donc ?) ma méfiance semble avoir des effets positifs pour l’environnement (bon, je ne vais pas changer le monde toute seule, hein on est d’accord) ! Au fil des ans, mon mode de consommation est devenu de plus en plus sain et respectueux de la nature, alors aujourd’hui je vous raconte pourquoi je suis devenue écolo !
Il y a quelques années de cela, Papa à Dada ! et moi voulions un enfant. Mais la nature ne semblait pas d’accord avec ce choix et mon ventre restait désespérément vide…
Bien entendu, nous avons consulté des médecins, fait toute une batterie de tests, mais aucun problème n’a pu être identifié. Pour reprendre les mots d’un médecin qui commentait l’absurdité de la situation : “Tout va bien, rien ne fonctionne !”
On nous a donc proposé de suivre un traitement médical.
Nous avons refusé.
Les médecins ne cessaient de répéter que tout allait bien, mais voulaient nous soigner quand même. Comme ils ne savaient pas ce qui clochait, ils n’avaient rien à réparer, alors ils nous proposaient simplement une (sur-)stimulation.
J’avais l’impression de me retrouver dans l’univers des Shadoks tellement je trouvais absurde de soigner quelqu’un à qui l’on affirme qu’il va bien ! Je voyais ces petits médecins qui pompaient, pompaient… et j’ai refusé de pomper avec eux.
Et étonnamment, les médecins ont eu l’air plutôt contents de notre choix. En tous cas, ils l’ont complètement respecté.
De mon côté ce choix a été très difficile à faire et à assumer. J’ai entendu des critiques qui m’accusaient de ne rien faire pour “régler” la situation. Si je refusais les traitements c’est que je ne désirais pas vraiment avoir un enfant ! En moi-même je mourais. Ce désir d’enfant me tuait. Ces accusations me tuaient. Et ce choix que je devais assumer sans pour autant savoir quelle direction prendre me tuait !
Mais dans mon entourage j’ai vu des femmes souffrir de graves problèmes de santé suite à des stimulations hormonales dans le but d’avoir un enfant. Je ne critiquerai jamais leur choix car elles ont fait ce quelles ont pu en leur âme et conscience, mais après avoir vu les dégâts que cela avait causé chez elles, je ne pouvais pas foncer tête baissée.
Je gardais une petite porte ouverte au traitement médical. Mais ça n’était pas le moment. Il fallait absolument que j’essaye autre chose avant. Je restais persuadée que je n’avais pas tout essayé et que si la nature s’opposait à cette maternité, c’est qu’elle avait ses raisons. Mais ces raisons étaient tellement difficiles à comprendre…
Quelques mois se sont encore écoulés… Parfois nous n’y pensions (presque) plus, parfois nous y pensions (“trop” comme auraient dit certains… Ah comme les gens aiment vous faire culpabiliser dans ces moments-là !).
Et un jour, sur un coup de tête j’ai exposé une théorie à Papa à Dada ! (bon, d’accord il n’était pas encore papa, mais qu’importe !) :
On nous parle souvent de perturbateurs endocriniens qui se trouvent dans notre alimentation et dans les produits que nous utilisons au quotidien. Dans les média on découvrait régulièrement la dangerosité de certains additifs utilisés pendant des années par l’industrie agroalimentaire. Et lorsque ces additifs étaient retirés, on entendait de nouvelles critiques par rapport aux produits qui les remplaçaient qui étaient parfois suspectés d’être plus dangereux encore… On nous parlait beaucoup de produits cancérigènes, mais également de produits provoquant l’infertilité…
Et si c’était ça notre réponse ? Et si notre dernière chance se trouvait dans la lutte contre tous ces produits dont on nous gavait jour après jour ?
Nous avons donc décidé de lire attentivement toutes les étiquettes des produits que nous allions acheter et de laisser de côté tous les produits contenant des ingrédients “suspects”. Et qu’entendions-nous par suspect ? Faute de connaissances suffisantes en chimie, nous avons tout simplement décidé d’éliminer tout ingrédient commençant par E- suivi d’un chiffre. Ces ingrédients sont les principaux incriminés, même si certains ingrédients naturels ont également une dénomination E-. Nous étions conscient de nous priver d’aliments sains par excès de zèle, mais nous préférions être méfiants. Nous décidions également d’éliminer tous les ingrédients aux noms qui faisaient plus penser à un laboratoire de chimie qu’à une cuisine.
Nous avons également éliminé certains aliments dont la production est trop gourmandes en eau (maïs – et là quand même la motivation n’était qu’écologique, comme quoi je ne pense pas qu’à moi !) ou bien trop souvent liées aux OGM (maïs, soja).
Nous n’avons pourtant pas commencé à manger bio car à l’époque l’offre était moins importante qu’aujourd’hui, et nous avions du mal à en trouver là où nous habitions. Les seules boutiques qui en commercialisaient étaient hors de prix et nous ne pouvions pas nous le permettre. Nous avons tout de même fait une exception pour le lait et les œufs, ayant lu dans l’excellent livre Ces aliments qui nous soignent qu’ils perdaient leurs propriétés (du moins celles que leur reconnaît la médecine traditionnelle chinoise) lorsqu’ils n’étaient pas bio. En ce qui concerne les fruits et légumes, nous nous sommes attachés à respecter les saisons et à acheter local, car nous pensions qu’un légume cultivé hors saison et venu de loin devait avoir été nourri de pesticides, d’engrais et de conservateurs. Dans tous les cas, nous avons cessé d’acheter des fruits ou légumes venant d’Espagne. Ils sont très présents sur le marché et ne sont pas chers, mais leur production est un carnage écologique et le pays s’assèche pour répondre aux ambitions démesurées de son agriculture. De plus, les normes espagnoles sont bien différentes des nôtres alors même si le bio espagnol est moins cher, il est aussi… moins bio !
Nous avons également réduit notre consommation de produits contenant du gluten. J’ai d’abord essayé d’éliminer le gluten de notre alimentation. Ayant lu dans Soigner l’infertilité par les médecines douces que la maladie cœliaque était souvent cause d’infertilité, je voulais explorer cette possibilité. Mais avec tous les changements que nous opérions, cela s’est avéré bien difficile. Nous avons tout de même beaucoup diminué notre consommation.
Nous n’oublierons jamais notre premier passage au supermarché après avoir pris cette décision. Nous avons passé presque 20 minutes au rayon boulangerie avant de trouver un pain de mie ne contenant aucun autre ingrédient que de la farine, de l’eau, de la levure et du sel ! Mais on a trouvé ! Et après avoir passé 2 fois plus de temps qu’à notre habitude au supermarché, notre caddie était environ 4 fois moins rempli ! Ce changement de mode de vie a immédiatement entraîné une baisse des dépenses ! Mais on se demandait quand même ce qu’on allait manger… Heureusement, nous avions un super primeur chez qui nous avons fait le plein de fruits et de légumes !
Côté beauté, il fallait également opérer un changement car on sait à quel point les produits cosmétiques sont parfois remplis de cochonneries ! Mais là j’étais complètement perdue. Autant pour l’alimentation, il suffisait de consommer le moins de produits industriels possible et de faire soi-même le plus de choses, autant je ne me sentais pas les compétences pour faire moi-même mes cosmétiques, et je ne me voyais pas arrêter de me laver (ça vous rassure, hein ! Mon histoire ne se termine pas dans une yourte sans eau courante au fond d’un bois) ! J’ai tout de même décidé de me passer de ce qui ne m’était pas indispensable : je ne me maquillais plus que lorsque cela était vraiment nécessaire (certaines circonstances au travail, ou aux mariages…), j’ai jeté tous mes vernis à ongle (et je me suis retrouvé bien embêtée à chaque fois que j’ai filé mes collants après !), j’ai arrêté l’après-shampoing (un shampoing ça suffit non ?), j’ai remplacé mon déodorant par une pierre d’alun naturelle (et les gens ne m’ont pas fuient pour autant !) et j’ai commencé à me laver avec un savon en pain au lieu d’un gel douche (ayant la réputation de contenir plus de cochonneries). Mais de ce point de vue, je n’avais que très peu de connaissances (bon, ok, c’est encore le cas) alors je faisais au mieux.
Environ 4 mois se sont écoulés. 4 mois durant lesquels j’ai perdu quelques kilos alors que pourtant je me faisais plaisir en mangeant des gâteaux ou du chocolat. 4 mois durant lesquels j’ai eu l’impression d’avoir une énergie dingue ! Et à la fin de ces 4 mois, j’ai eu “du retard”… Je n’avais pas du tout envie de faire de test de grossesse. J’en avais fait tellement qui m’avaient rendue malheureuse. Et je n’avais pas envie d’y croire non plus, parce que je n’avais pas envie d’être déçue. Et de toutes façons j’allais être déçue alors il ne fallait pas que je fasse ce test. Mais les jours passaient et il a bien fallu que je le fasse. Et… Je n’ai pas été déçue. Surprise, émue, incrédule, heureuse, oui, mais pas déçue !
Si aujourd’hui je vous explique pourquoi je suis devenue écolo, ça n’est pas parce que je pense détenir la solution miracle pour tomber enceinte. Non, il n’existe pas de solution miracle. Il existe des problèmes différents, et certains n’ont pas de solution malheureusement. Je ne cherche pas non plus à culpabiliser les personnes qui ne seraient pas sensibles à la composition de ce qu’ils consomment ou ceux qui aimeraient changer de mode de consommation, mais qui n’y parviennent pas. Chacun fait comme il peut avec ses moyens, du mieux qu’il peut et en son âme et conscience.
Si j’écris cet article c’est parce qu’on ma demandé d’expliquer mon mode de consommation actuel, mais je ne m’imaginais pas le faire sans avoir expliqué mes motivations. Alors voilà mes motivations. Certains pourront bien dire que mon infertilité n’étaient que psychologique et que mon truc de pseudo bobo-écolo n’a pas pu avoir d’effet sur mon corps mais qu’il m’a juste fait prendre confiance en moi… Ils diront bien ce qu’ils voudront, mais je parie très cher qu’ils n’ont jamais vécu personnellement ce problème d’infertilité (hein, parce que le “c’est psychologique” qu’on te balance en pleine tronche pour te faire culpabiliser encore plus, je pourrai faire tout un article dessus !) ! Je reste persuadé que ces quelques changement dans mon mode de consommation on opéré un changement dans mon corps et dans celui de mon mari qui nous a permis de devenir parents, et cela sans passer par des traitements douloureux et difficiles à vivre.
Est-ce que cela marchera avec tout le monde ? Je suis persuadée que non, puisque chaque infertilité a ses propres causes. Mais est-ce que cela vaut le coup d’essayer ? Certainement. Au moins parce que faire attention à ce que l’on consomme ne peut être que bénéfique pour la santé en général.
Aujourd’hui mon mode de consommation a évolué et il fera l’objet d’un autre article, mais il est devenu plus stricte encore (et plus sain !). Cela peut paraître beaucoup, ou faire peur, mais en réalité il a changé petit à petit. Au fur et à mesure, un effort devenait une habitude et rendait possible un nouvel effort. Ma motivation est ma santé et celle de ma famille, et si je ne faiblis pas c’est que j’ai toujours une pensée en tête : sans une consommation saine, je ne serai peut-être pas devenue mère *!
*et ce blog n’aurait jamais vu le jour ! On peut finir sur une note d’humour quand même !
Lettre à toi, le danger de la route
Aujourd’hui, je t’écris une lettre à toi, le danger de la route. Oui, toi qui prends de petits risques tous les jours. Pas grand chose, hein, juste une petite liberté par-ci par-là, liberté qui n’a généralement aucune incidence, mais qui pourtant pourrait se transformer en évènement dramatique…
C’est à toi que j’écris, toi qui écris ton sms en conduisant. Toi qui n’a pas vu que mon mari traversait avec notre fille dans les bras et qui n’aurait même pas ralenti si je n’avais pas crié “attention !”. Mais ça n’est pas ta faute à toi. C’est ta copine Bidule qui t’a envoyé un sms pour te raconter les dernières frasques de Machine ! Et tu n’es pas quelqu’un de mal élevé, alors tu réponds rapidement, même si tu es en voiture. Parce que c’est sûr, ça ne se fait pas de faire attendre une réponse ! Et après Bidule risquerait de penser que tu lui fais la tête ou que tu prends le parti de Machine. Ça serait dommage de risquer ça, c’est vrai. Et puis ça va, c’est pas si dangereux d’écrire un sms au volant. C’est pas comme si dans un centre ville on rencontrait beaucoup de passants… Et d’ailleurs tu gardes toujours un œil sur la route ! Oui, mais voilà, garder un œil sur la route, ça fait loucher et ça rend moche ! Alors pose ton téléphone et conduit, c’est tout ce qu’on te demande !
C’est à toi que j’écris, toi qui ne vas pas faire comme tous ces crétins de la file de gauche qui s’arrêtent sans raison! Toi qui les dépasses par la droite, parce qu’ils sont vraiment trop cons de ralentir ! Toi qui piles quand tu aperçois le nez de ma poussette double, engagée sur le passage piéton. Et puis d’abord t’es bien gentil de piler ! J’ai qu’à rester chez moi avec mes rejetons plutôt que pousser ma poussette bien trop longue ! Et comment tu pouvais savoir que je traversais puisque tu me voyais pas ? Et s’il faut se fier aux gens qui ralentissent, on n’a pas fini ! Les gens ne savent pas conduire et c’est parce qu’ils ralentissent qu’on a autant d’embouteillages ! S’il te plaît, réfléchis deux minutes… ou plutôt non, ne réfléchis pas. Suis le mouvement, ça sera déjà bien !
C’est à vous que j’écris, vous, les deux petits cons qui faites les Kékés sur votre scooter. Vous qui dévalez la côté à tout berzingue bien au milieu du trottoir. Vous qui m’obligez à me déporter et à plaquer mes enfants contre le mur afin de vous laisser passer… Mais bon, rouler sur la chaussée c’est pour les ploucs. Nous on veut montrer aux copains du quartier qu’on est des guedins et qu’on a peur de rien. On n’est pas des fiotes, et puis fais pas d’histoire, c’est bon on t’avait vue avec tes gosses ! Et sinon un casque ça protège, vous le savez bien, mais si vous en mettez un, on ne verra plus votre coupe iroquoise ! Et porter des vêtements couvrant et de bonnes chaussures plutôt que vos tongs ? C’est bon, fais pas ta relou de toute façon suffit de faire attention et on n’aura pas d’accident. Et puis même si on a un accident on va pas finir au service des grands brûlés, arrête de psychoter ! Ah ouais, et vos copains que vous voulez impressionner, combien on pari qu’ils n’auront pas le courage de venir vous voir sur un lit d’hôpital ?
C’est à toi que j’écris, la maman qui téléphone en marchant, la maman qui ne tient plus la main de son fils. Toi qui es absorbée par ta conversation, toi qui as confiance en ton enfant et qui le laisse gambader à sa guise dans la rue. Oh, je ne critique pas cette confiance que tu as pour ton fils, mais juste le fait que ton confonds confiance et inattention… Parce qu’il suffit d’une seconde, il suffit que ton fils laisse tomber son ballon sur la route, qu’il voit un copain sur le trottoir d’en face pour qu’il décide de traverser. Oh, mais c’est bon tu lui as dit qu’il faut regarder des deux côtés avant de traverser. Et puis il sait que s’il n’obéit pas il s’en prendra une ! Une quoi ? Une voiture ?…
C’est à toi que j’écris, toi qui t’es garé sur le trottoir. Tu étais pressé parce que tu avais un rendez-vous tout près. Et puis tu n’en as pas pour longtemps, un petit quart d’heure tout au plus ! Le parking gratuit du supermarché voisin ? Ah, mais ça fait quand même 3 bonnes minutes de marche et tu n’étais pas en avance ! Et puis ça gène qui ? Si tu t’étais garé sur la chaussée, là tu aurais gêné les voitures qui passent, et tu aurais risqué de prendre une prune ! Et puis c’est bon, même s’il y a une école et une crèche dans la rue, les gens ne vont pas commencer à se plaindre de tout ! Descendre du trottoir avec poussettes et enfants pour parcourir 3 mètres ça n’a jamais tué personne ! Euh… en fait si…
Voilà. J’écris des paragraphes de cet article presque chaque jour dans ma tête depuis des mois. Parce qu’à chaque sortie ou presque je remarque des comportements dangereux. Des petites libertés, des petits risques que prennent les gens. De toutes petites choses qui n’ont souvent aucune conséquence à part l’énervement des personnes autour, et une belle frayeur parfois… J’ai cet article en tête depuis longtemps, mais je le garde pour moi. Un ton accusateur, un énervement qui ne me ressemble pas… Et puis il y a quelques jours je me suis dit “Merde, je l’écris cet article !” (oui, parfois je suis vulgaire…).
Il y a quelques jours j’ai entendu les hurlements de peur d’une maman. Il y a quelques jours j’ai entendu le crissement des pneus d’une voiture. Il y a quelques jours la circulation et le temps se sont arrêtés, mes yeux et ceux de ma filles de 3 ans ont partagé cette vision. Il y a quelques jours mon cœur de maman a cru mourir mais j’ai dû garder mon calme et me retenir de pleurer devant mes enfants. Il y a quelques jours j’ai vu un enfant se faire renverser par une voiture.
L’enfant va bien. La voiture ne roulait pas vite et par bonheur, à part une grosse peur, l’enfant n’a rien. Je ne tiens pas à parler des circonstances de cet accident, mais il a eu lieu à cause de petites libertés prises par l’un ou par l’autre. Alors j’ai décidé de l’écrire cet article. Parce que chaque jour j’ai peur. Chaque jour lorsque je me promène avec mes petits je me répète que je dois être prudente à leur place, mais aussi à la place des gens qui se croient seuls dans les rues. Cet article ne changera sans doute rien. Ou peut-être au contraire, certains se rendront compte qu’on est tous à tour de rôle celle qui envoie juste un petit message, celui qui ne comprend pas pourquoi les autres ralentissent, celui qui circule sur la mauvaise voie, celle qui fait confiance, celui qui n’en a que pour une minute…
We love Préma 2 : des bodys pour les bébés nés prématurément
Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous aurez sans doute remarqué que je participe à l’opération We love Préma 2, lancée par Mont Roucous en partenariat avec Vertbaudet, Creavea et Giotto France au profit de l’association SOS Prema. Pour l’occasion, 83 équipes de 10 personnes ont été formées, et c’est tout naturellement que j’ai rejoint l’équipe de la Côte D’Azur, la Team Socca, menée par Maman & Pipelette.
Qui sommes nous ?
Anna, Aurélie, Caroline, Christelle, Clémentine, Flore-Hélène, Laurianne, Julie, Sarah, Sophie, nous sommes 10 mamans vivant sur la Côte D’Azur. Blogueuses ou pas, ayant vécu la prématurité d’un enfant ou non, nous sommes toutes motivées pour soutenir cette belle opération !
Quel est le principe de l’opération We love Prema 2 ?
Le principe est simple, récolter le plus de bodies possible en taille prématuré, naissance et 1 mois, les customiser pour ensuite les offrir aux petits nés trop tôt, en signe de soutien.
Pourquoi offrir un body ?
Les bébés prématurés sont souvent placés en couveuse avec une couche pour seul vêtement, et l’autorisation de leur faire porter un body est généralement synonyme d’amélioration de leur état, et annonce un retour à la maison. Mais bien souvent, quand ces bébés sont nés, leurs parents n’avaient pas fini de préparer toutes les affaires, et en tous cas, ils n’avaient pas prévu de layette en si petite taille. Alors aujourd’hui nous nous mobilisons pour leur offrir ce premier body symbole d’espoir !
Quel body offrir ?
Nous recherchons des bodies ouverts en cache-cœur, les seuls autorisés en service de néonatalogie car ils sont plus facile à enfiler malgré les fils qui peuvent relier un petit aux différentes machines. Il faut que ces bodies soient en coton, idéalement en coton bio, car cette matière n’irritera pas la peau, et pour cette même raison, il ne doit pas y avoir d’étiquette. Les bodies que nous récoltons peuvent être neuf, mais ils peuvent aussi être d’occasion s’ils sont en bon état. C’est donc l’occasion d’offrir les bodies que son petit a portés et pourquoi pas, d’y mettre une petite phrase de soutien aux familles, car qui peut mieux trouver les mots que des parents qui ont déjà traversé cette épreuve ?
Que puis-je faire d’autre ?
Nous réunissons le maximum de bodies, mais nous allons également les customiser. Alors avis aux bricoleuses et aux couturières, s’il vous reste des chutes de tissus, de thermocollant, de flex ou tout autre accessoire de customisation, nous sommes preneuses ! Et bien évidemment, si vous avez envie d’offrir des bodies que vous aurez vous-mêmes customisés, c’est encore plus chouette !
Attention, pour la customisation les règles sont strictes :
– pas de bouton ou de ruban qui pourrait se détacher et être ingéré
– pas de décor dans le dos, du moins rien qui ne soit en relief car les bébés passent leur temps sur le dos
– le matériel utilisé doit être adapté aux bébés et lavable à 60°
– les motifs choisis doivent avoir une connotation positive (aucun symbole morbide…)
Nous avons également ouvert une cagnotte tenue par un de nos partenaires et membre de l’équipe, la boutique Nicebébé Chaque don de 3€ nous permet d’acheter 2 bodys qui seront ensuite customisés. Chaque don de 3€ sera abondé par Nice Bb de 1€.
Où déposer les dons ?
Où que vous soyez en France, vous pourrez trouver le point de collecte le plus proche de chez vous sur la carte sur le site de Mont Roucous ici). Et si vous êtes dans la région, vous pouvez aussi me contacter via le formulaire (en haut à droite ) pour que je puisse venir les récupérer ou un membre de l’équipe ou pour toutes questions.
On compte sur vous !
La collecte se fera sur plusieurs mois et nous espérons atteindre les 10 000 bodies récoltés par l’ensemble des équipes. Mais sans vous, nous ne pouvons pas grand chose. Alors on compte sur vous pour diffuser le message au maximum, pour en parler autour de vous et pour mettre de côté tous les petits bodies que vous trouverez ! Et d’avance, toutes les équipes vous disent un grand merci !