Author: mamanadada
L’Aquarium de Dubai Mall
Lorsqu’on se promène dans Dubai Mall, il est impossible de rater l’aquarium et sa vitre gigantesque (la 2ème plus grande au monde, elle supporte jusqu’à 10 millions de litres d’eau) ! J’emmène régulièrement mes enfants l’admirer de l’extérieur où l’on peut déjà voir les raies, les requins et les plongeurs qui se risquent auprès d’eux. Mais pour une fois, nous avons décidé d’entrer dans le tunnel de l’aquarium de Dubai Mall et de visiter son zoo sous-marin ! Je vous emmène avec nous !
La visite de l’Aquarium de Dubai Mall
Une fois les guichets d’entrée passés, nous avons longé la grande vitre de l’aquarium. Cette grande vitre qu’on voit habituellement derrière des barrières, nous avons enfin pu nous en approcher et la toucher ! Mes enfants ont pris un grand plaisir à observer les animaux, et là où beaucoup passent sans s’arrêter, nous avons profité du spectacle pendant de longues minutes ! Colombe (6 ans) semble même s’être fait un copain puisque ce mérou ne la quittait plus des yeux !
Puis, en contournant la vitre, nous sommes arrivés à l’entrée du tunnel sous-marin où nous nous retrouvons à marcher sous l’eau, survolés par les requins et avec des poissons exotiques comme compagnons de route.
L’ambiance est complètement hors du temps.Nous étions émerveillés ! Et là encore nous avons passé un long moment à admirer les fonds marins comme si nous marchions auprès des poissons. Mais l’attraction qui a le plus impressionné mes enfants est sans nul doute ces deux plongeurs qui nettoyaient l’aquarium !
Une fois le tunnel traversé, nous sortons de l’espace de visite pour nous retrouver dans le centre commercial. Nous montons au 2ème étage visiter le zoo sous-marin (underwater zoo).
Le zoo sous-marin de l’aquarium de Dubai Mall
Au 2ème étage du centre commercial, au-dessus du tunnel, nous entrons dans le zoo sous-marin (underwater zoo). Cette grande pièce aménagée comme une jungle comporte de nombreux bassins et des serres, ainsi que des oiseaux en (semi) liberté. Les chouettes ont un espace de vol limité par des filets (et heureusement vu que l’une d’entre elles a réussi à attraper la robe de ma fille qui a eu une belle frayeur !). Les perroquets, eux, sont libres de leurs mouvements et il est bien spécifié qu’on ne leur a pas coupé les plumes.
Sur l’un des côtés du zoo sous-marin se trouve un sol transparent. De là on peut observer les bassins de soin et cages dans lesquelles les plus courageux plongent avec les requins. Là encore, cette partie du spectacle a fasciné mes enfants !
La visite de l’espace des animaux nocturnes nous a permis d’observer les caméléons de très près.
Nous sommes ensuite retourné dans l’espace de visite des aquariums pour observer des espèces toutes plus colorées les unes que les autres. Et nous avons fini la visite par un petit coucou aux manchots (qui sautaient dans l’eau et faisaient la course beaucoup trop vite pour que j’ai une photo correcte !).
Détails pratiques et avis
L’aquarium de Dubai Mall a beaucoup plu à mes enfants. Ça n’est pas l’aquarium le plus chouette que j’ai visité mais le passage dans le tunnel sous-marin reste très impressionnant !
L’aquarium propose différentes activités. Vous pouvez faire la visite simple comme nous l’avons fait, ou ajouter la visite des locaux de soin des animaux. Les plus valeureux d’entre-vous choisirons peut-être de plonger dans le grand aquarium pour rencontrer les requins !
Les prix dépendent beaucoup de ce que vous choisissez et il y a des promotions constamment. Les sites de réservation de billets en ligne, vous proposeront des offres pour un très bon prix. Et vous pouvez également aller voir les offres directement sur le site de l’aquarium de Dubai Mall.
Accessible en métro ou en voiture (garez-vous dans le parking du centre commercial et n’oubliez pas l’astuce pour ne perdre ni sa voiture, ni ses enfants !).
Kit de survie pour parent épuisé en voyage
En voyage, la place dans les bagages est souvent bien réduite et pourtant on aimerait prendre tellement de jeux pour occuper les trajets qui paraissent souvent bien long pour les enfants. Alors dans ces cas là, les petits jeux de cartes sont parfaits ! C’est exactement le cas de ce jeu de cartes : Kit de survie en voyage pour parent épuisé qui se joue simplement et partout !
Kit de survie en voyage pour parent épuisé
Le kit de survie en voyage pour parent épuisé est un petit jeu de cartes qui propose des défis. Les joueurs n’ont pas besoin de se regarder, de se passer les cartes ou de se déplacer pour jouer, ce qui permet de jouer en voiture, en train ou même en avion.
Chaque carte propose un défi. Certains défis sont plutôt drôles : “toucher son nez du bout de la langue”, “commencer toutes ses phrases par le même mot”, ou “parler avec un accent pendant 3 minutes”. D’autres défis sont plus éducatifs : “réciter une poésie”, “citer 3 capitales”, “épeler un mot choisi par un autre joueur”… Et d’autres défis sont plus reposants pour les parents comme “faire semblant de dormir pendant 5 minutes”
Il y a 54 cartes proposant chacune un défi original, ce qui permet d’occuper même de longs trajets ! Et la plupart des défis peuvent être relevé même par des petits puisque le jeu s’adresse à un public de 4 à 99 ans.
A tour de rôle, les joueurs piochent une carte et réalise le défi. Il n’y a pas de gagnant ni de perdant, le but est juste de s’amuser !
Notre avis sur le kit de survie en voyage
J’ai été séduite par le concept de ce jeu de carte en le voyant en magasin et j’avais hâte de découvrir ces cartes. Je ne suis pas déçue. Les défis sont simples et ce sont parfois des défis auxquels on aurait pu penser sans les cartes, mais avouons-le, sur la route on n’a pas toujours la tête à trouver des défis ! Personnellement je tourne souvent autour de “Lequel d’entre vous pourra trouver le plus de voitures blanches sur la route ?”.
Le format est pratique puisqu’il se glisse dans un petit sac. Les cartes sont résistantes et assez grandes pour la manipulation par de petites mains encore maladroites !
Et bien-sûr, le fait qu’il n’y ait pas de gagnant est un grand plus ! Il n’y a pas pire à gérer que la frustration d’un enfant qui perd alors qu’on est confiné dans une voiture ou que la gentille dame à côté de nous dans le train nous jette des regards noirs !
1, 2, 3… jouez
Cet article est ma participation au rendez-vous 1, 2, 3… jouez organisé par ma copine Maman & Pipelette qui nous propose de présenter un jeu de société 2 fois par mois. Pour retrouver les autres participations :
- Kikafé chez Maman & Pipelette
- Pipolo chez Maman Fatiguée… et Fatigante
- Karuba chez Maman mais pas que…
- Top 7 des jeux de société pour les pré-scolaire chez Maman Pouponne et Papa bricole
- Festival Jeux et Cie d’Épinal chez Mademoiselle Coralie
La ville fantôme d’Al Madam
Le désert est bien mystérieux, et si l’on ose s’y aventurer, on peut y faire des découvertes incroyables ! C’est le cas de la ville fantôme d’Al Madam, abandonnée et en partie ensevelie, ce village offre une ambiance très particulière et le spectacle fascinant de la nature qui reprend ses droits.
Pourquoi Al Madam a été abandonnée ?
La ville d’Al Madam est située dans l’émirat de Sharjah, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Dubaï, près de la frontière avec le Sultanat d’Oman. La ville existe toujours bel et bien, mais à sa limite se trouve le hameau enseveli communément appelé “Al Madam Ghost Town” (ville fantôme d’Al Madam).
L’histoire de ce hameau, et pourquoi il a été abandonné, n’est pas très claire. La ville aurait connu une expansion dans les années 70 ou 80 grâce au trafic généré par les échanges avec le Sultanat d’Oman. Mais ce trafic ayant connu une baisse, ces habitations auraient été abandonnées.
Une autre version prétend que les personnes vivant là auraient été chassées par des Djinns, les génies du désert qui seraient d’ailleurs toujours présents sur le site. Ainsi, certains parlent d’une ambiance glaciale sur le site et d’apparitions étranges. Qu’on y croie ou non, cette version apporte un côté mystérieux et attirant.
Visiter le village fantôme d’Al Madam
Al Madam Ghost Town est assez facile à trouver puisqu’un chemin y mène directement depuis la route principale. Mais comme le chemin est en partie enseveli, et si vous voulez garer votre voiture dans le village (et éviter une longue marche), il faut rouler en 4×4. Mais je vous rassure, le chemin est facile à emprunter, pas besoin d’être un pro de la conduite sur les dunes.
Le village (ou plutôt hameau vu sa taille !) est composé de quelques maisons alignées le long d’une grande rue, et d’une mosquée au bout. Les portes et fenêtres des bâtiments ont complètement disparu, laissant un accès libre à la visite. On peut ainsi entrer dans les maisons, accéder à leurs “jardins”, mais le sable a tellement envahi le lieu, qu’il faut parfois grimper pour accéder à l’intérieur des bâtiments.
On se retrouve à toucher le plafond à l’intérieur des maisons ou à passer d’une maison à l’autre en grimpant sur une dune formée par-dessus le mur de séparation des deux habitations. Cela fait de la visite une véritable aventure pour les enfants et les parents !
Le lieu est impressionnant, magique et très excitant. Mais lors de la visite, aucun de nous n’a senti de présence maligne ou d’ondes négatives. Alors, que les raisons de l’abandon de Al Madam Ghost Town soient économiques ou surnaturelles, elles n’ont pas empêché à notre visite d’avoir un petit goût d’aventure !
Infos pratiques
Al Madam Ghost Town se trouve sur la route E44. Pour y aller, utilisez Waze plutôt que Google Maps.
La visite est gratuite, libre et peut se faire de jour comme de nuit (prévoyez tout de même les lampes-torches !)
N’oubliez pas de prendre de l’eau car vous n’en trouverez pas sur place ! Et bien évidemment, veillez à reprendre tous vos déchets avec vous… le ramassage des ordures ne passe pas par là et par endroits malheureusement ça se voit !
Des cubes de pavage comme quand on était petits
J’ai quelques souvenirs des jeux qu’on nous proposait en maternelle, et parmi eux se trouve des petits cubes sur lesquels étaient représentées des figures géométriques et avec lesquels nous reproduisions ou inventions des motifs. C’est sur le blog de Activités maison que j’ai appris que ce jeu appelé Puzlasco n’était plus édité mais qu’on en trouvait de temps à autres sur des vide-greniers. La possibilité de trouver un vide-grenier présentant du matériel pédagogique français des années 1970 étant assez faible, j’ai décidé de fabriquer mes petits cubes moi-même !
DIY des cubes de pavage
Pour fabriquer mes cubes de pavage j’ai acheté des petits cubes en bois de 3 cm de hauteur.
Je les ai peins avec de la peinture acrylique et ai utilisé du washi tape pour plus de précision.
Peu importe les motifs qu’on choisit de créer sur ses cubes, le plus important est de bien vérifier que les faces sont bien placées de la même manière sur chaque cube. Ainsi quand l’enfant fait un motif, s’il prend une rangée de cubes complète et la retourne, il obtiendra un motif qui suivra aussi un algorithme. Cela demande de l’attention mais cela vaut le coup (dit la fille qui a fait une boulette sur 1 cube !)
Au final voici les 6 faces de mes cubes :
La manipulation des cubes de pavage
Depuis que les cubes sont prêts, il ne se passe pas une journée sans que Petit O’ (4 ans) ou Colombe (6 ans) ne jouent avec. Je commence souvent en leur présentant un modèle à reproduire, puis je les laisse inventer leurs propres modèles et cela a donné naissance à des motifs très chouettes et auxquels je n’avais pas pensé !
Ce genre de jeu offre de nombreux avantages : la manipulation des cubes plaît aux enfants, elle entraîne leur main et les aide à penser l’espace (d’où encore une fois l’intérêt de bien faire correspondre les faces quand on peint les cubes !). Quand l’enfant reproduit un modèle, il doit chercher la bonne face et le bon sens !
Cela entraîne la discrimination visuelle. J’ai d’ailleurs volontairement fait des faces parfois très ressemblantes et j’ai je me suis limitée à 5 couleurs. L’enfant doit trouver la bonne face et la placer dans le bon sens. S’il fait une erreur, il peut se corriger seul puisque le motif dénotera.
Les motifs que nous avons créés
Voici quelques idées de motifs que je demande aux enfants de reproduire ou qu’ils ont inventés eux-mêmes.
Un pavage simple où il faut faire correspondre les triangles de couleur.
Deux pavages visant à recréer les cercles de la bonne couleur et donc trouver la bonne face parmi deux qui se ressemblent beaucoup.
Avec les mêmes cubes on peut proposer des motifs plus gros et plus simple, ou des motifs plus en détails.
On peut jouer sur les détails et rendre les modèles bien plus difficiles au point que même un adulte doive se concentrer pour y arriver !
Enfin, on peut se laisser surprendre par les créations des enfants comme celle de Colombe ci-dessous.
Je vais sans doute imprimer certains de ces modèles (ceux qui ne comportent pas d’erreur !) afin que les enfants puissent les reproduire en autonomie. Mais je ne vais pas en imprimer trop car je trouve aussi beaucoup d’intérêt à ce qu’ils fassent preuve d’imagination !
Un souvenir d’enfance !
Je prends beaucoup de plaisir à jouer aux cubes de pavage avec mes enfants ! Je remercie d’ailleurs Anne-Cécile Pigache du blog Activité à la Maison et Madeleine Deny de la boutique Si tu veux (jouer) (et aussi auteures du Grand guide des pédagogies alternatives ) qui m’ont toutes deux rappelé l’existence de ce jeu par leur publications sur leur blog ou compte Instagram. Ce jeu est un vrai retour en enfance pour moi !
Et vous ? Avez-vous connu ce genre de cubes lorsque vous étiez à l’école maternelle ? Est-ce que vous en connaissez une version encore éditée ?
Les plus belles histoires du Prince de Motordu
Je ne participe plus très souvent à “Chut les enfants lisent” le rendez-vous littérature jeunesse organisé le mercredi par Devine qui vient bloguer? , mais il faut dire qu’à Dubaï, trouver des livres en français n’est pas toujours chose facile. Avant de m’installer ici, j’espérais pouvoir me faire envoyer des colis de livres par la poste, mais la poste ici… C’est une longue histoire. Et finalement il y a quelques jours, je suis allée chez Culture & Co, la librairie francophone de Dubaï (bon, en fait la seule librairie francophone de tous les Émirats Arabes Unis !) et j’y ai trouvé des trésors ! Et le plus beau des trésors est celui qui me replonge en enfance : Le Prince de Motordu !
Les plus belles histoires du prince de Motordu
Petite, j’adorais les fantaisies du prince de Motordu. J’avais bien-sûr “La Belle lisse poire du prince de Motordu“, mais aussi “Le livre de Nattes” et “Les belles lisses poires de France” que j’ai lus et relus. Alors quand j’ai découvert ce recueil, je me suis dit que c’était l’occasion de partager ce monument de la littérature enfantine française avec ma Colombe (6 ans) et mon Petit O’ (4 ans).
Le recueil contient 6 titres, et je dois vous l’avouer, je n’en connaissais qu’un !
- Le Petit Motordu
- La belle lisse poire du prince de Motordu
- Motordu Papa
- L’ami vert cerf du prince de Motordu
- Le voyage en bras long de la famille Motordu
- Motordu et Rikiki
C’est donc avec plaisir que j’ai relu “La belle lisse poire du prince de Motordu” et que j’ai découvert en même temps que mes enfants les 5 autres histoires !
Mais qui est le prince de Motordu ?
Alors pour ceux qui ne le connaissent pas le prince de Motordu mène la belle vie dans son Chapeau, il y fait des parties de tartes dans la salle à danger et va se promener sur sa toiture de course. Car le prince parle en mots tordus, et c’est bien là ce qui est drôle dans ses aventures.
Le gentil prince fera la rencontre de la princesse Dézécolle, une charmante institutrice qui lui apprendra le français (mais pas trop tout de même puisque ses aventures et son parler tordu continuent !), qu’il épousera et avec qui il aura des petites billes et des petits glaçons !
Et le prince de Motordu a eu son petit succès à la maison !
Je me souvenais que j’adorais les aventures du prince de Motordu lorsque j’étais enfant, mais je ne me souvenais qu’elles étaient si bien écrites ! Le vocabulaire est recherché, les jeux de mots sont fins et drôle. Le parent prend autant de plaisir que l’enfant dans la lecture de ces histoires !
Parmi les découvertes que j’ai faites dans cet album, j’ai beaucoup aimé Motordu et Rikikie qui fait un lien entre le prince et d’autres héros de la littérature enfantine française. Un bel hommage qui m’a permis de trouver de nouvelles idées de lectures pour mes enfants !
Colombe a beaucoup aimé ces histoires. Au point que nous les avons dévorées en moins de 2 jours ! Elles cherchent encore parfois à comprendre certains jeux de mots, mais cela enrichit son vocabulaire ! La famille du prince l’a beaucoup touchée, et elle apprécie particulièrement le Voyage en bras long où la famille parcours le monde !
Petit O’ a aimé aussi, mais à 4 ans, ces histoires lui sont moins accessibles. Il aime que je lui en lise une de temps en temps mais ne réclame pas le livre entier d’un seul coup comme sa sœur !
Je ne peux donc que vous conseiller ce recueil ou tout autre édition du prince de Motordu ! D’ailleurs j’ai commencé à faire la liste des prochains titres que je vais acheter !
PEF, Les plus belles histoires du prince de Motordu, Gallimard Jeunesse
Maman Expat’ : Miettes de vie au Japon
Chaque mois je vous présente je propose à une maman expat’ de se prêter au jeu de mes questions pour nous partager son expérience. Après la Chine et la Suisse, je vous emmène direction le Japon chez ma copine Johanna du blog Miettes de vie !
1- Pour commencer, je te propose de te présenter !
Alors pour quelqu’un qui n’aime pas trop parler de soi, je vais me prêter au jeu 🙂 Chez Miettes de vie, on est 3 humains et 3 chats (oui oui, je tiens a y inclure les chats). Nous avons commencé à 3 et les chats n’ont pu venir qu’un an après (longue histoire avec les autorisations, vaccins etc …). Pour présenter un peu la famille, il y a mon mari (celui grâce à qui nous sommes au Japon) qui est engineering manager chez Indeed (vous savez la boite qui vous aide à trouver du boulot), mon fils Liam de 3 ans et demi maintenant, et moi, Johanna, qui suis au Japon, maman au foyer. En rencontrant mon mari, il y a 14 ans, je savais très bien qu’un jour nous serions amenés à vivre à l’étranger. Cela ne me posait pas de problème, bien au contraire j’avais envie (et j’ai toujours envie) de découvrir le monde. J’avais déjà quitté ma région toulousaine pour le retrouver à Paris alors pourquoi pas le suivre au bout du monde ! Après 7 ans de vie parisienne, nous sommes donc partis pour le Japon en toute vitesse (3 mois après l’annonce nous atterrissions au Japon) laissant notre appartement, mes jobs (assistante maternelle et community manager en freelance), la famille et nos chats.
2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?
Alors ce n’est pas comme on pourrait le croire, ce n’est pas du tout l’entreprise de mon mari qui nous a envoyé au Japon. Il cherchait depuis quelques temps des nouvelles offres d’emplois à l’étranger et plusieurs offres lui ont été faites. Nous ne sommes donc pas expatriés mais immigrés (nous n’avons plus rien avoir avec la France “en gros”). Plusieurs choix lui ont été faits mais seulement deux avaient retenus son attention : le Canada (Montréal) et le Japon (Tokyo) ! Autant vous dire que c’était l’opposition extrême 😀 Nous avions d’un côté un pays/ville qui ressemblait à ce que nous vivions déjà, c’est à dire des gens venant du monde entier, des gens qui parlaient notre langue, qui avaient les mêmes habitudes que nous … Et d’un autre côté, un pays que nous ne connaissions ABSOLUMENT pas (a part les 3 semaines que nous y avons passe pour notre lune de miel) et dont nous aurions TOUT à apprendre. Nous n’avons jamais été particulièrement attirés par le Japon. Nous ne connaissions que très peu leur culture, leurs coutumes, ni leur vie, nous n’étions pas des fans non plus de la cuisine japonaise… et je ne vous parle même pas de la langue xD Et pourtant croyez-le ou non, notre choix a été vite pris. Quitte à “s’expatrier” autant le faire dans un pays que nous ne connaissions pas ! Et puis pour moi, partir vivre à l’étranger, ce n’était pas de se retrouver dans un pays où les gens parlent ma langue !
Les démarches concernant nos visas etc … ont été faites par l’entreprise de mon mari, ce qui fait qu’en quasiment 3 mois (de notre réponse positive à notre emménagement sur Tokyo), nous avons dû arrêter nos emplois, laisser notre appartement, vendre presque toutes nos affaires et meubles, laisser les chats a mes parents, dire au revoir à tout le monde et embarquer pour notre nouvelle vie.
Alors ce n’est pas fifou, ça ne vend pas du rêve mais voilà comment nous nous sommes retrouvés dans la plus grande ville du monde et la plus peuplée : Tokyo.
3- Décris-nous un peu ta vie ici.
Je pense que l’on ne peut pas trouver un pays dont la culture est aussi différente de la nôtre que le Japon (petit clin d’oeil à La famille Kangourou en Chine retrouvez son interview ici). La société japonaise n’est pas plus mirobolante qu’une autre, elle a ses avantages et ses inconvénients. Mais le choc entre la culture européenne et japonaise est bel et bien là.
Nous vivons dans le centre de Tokyo, dans une tour de 52 étages, dans un quartier très résidentiel et familial… et sur l’une des îles artificielles qui ont été créés. Il y a très peu de résidents étrangers et si l’on en trouve, ils sont plutôt en couple avec un local. Je n’y ai encore jamais croisé de français. Nous avons fait le choix de ne pas vivre à côté de la communauté francophone ou du quartier des expatriés étrangers, pour nous immerger dans la culture japonaise à 100%.
Depuis notre arrivée en avril 2017, je suis devenue maman au foyer à temps complet. Un changement assez drastique étant donné que j’avais toujours travaillé même en devenant maman (moins qu’auparavant mais toujours un peu). Il a donc fallu que je m’habitue à ce changement en plus du changement de pays, de culture et d’habitudes. Ce qui fut, je dois l’avouer très difficile pour moi. J’ai mis quelques mois pour trouver ma place dans cette nouvelle vie.
Grâce au visa de mon mari, j’ai la possibilité, en plus du visa épouse, d’accéder à un visa travail de 28h/semaine. Mais que je n’utilise pas du tout d’une part car mon diplôme en communication Community Manager n’est pas reconnu au Japon et d’autre part car mon second métier d’assistante maternelle n’est pas bien vu ici. Il faut savoir qu’au Japon, une femme qui a des enfants, 90% du temps arrête son métier (très souvent on la pousse a partir de l’entreprise … ici, une femme ne peut pas s’occuper de sa famille et travailler) et s’occupe entièrement de sa famille. Mais il y a aussi la barrière de la langue. A moins de trouver une entreprise française ou anglophone, il est très difficile d’obtenir un entretien car ce dernier se fera automatiquement en japonais (même les cv a remplir sont très différents des nôtres). Il y a la possibilité aussi de monter son entreprise ou de se mettre en freelance, c’est tout un tas de démarches a faire (en japonais bien-sûr) mais dont je n’ai pas encore sauté le pas.
4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour t’adapter à ta nouvelle vie ?
Énormément de choses … Il faut dire que de passer de la vie “européenne” à la vie “japonaise” n’est pas une mince affaire.
Tout d’abord la langue. Le japonais est une langue très ancienne qui a évolué au fil du temps, qui intègre la grammaire et les verbes. Elle se compose de trois “alphabets” :
- Les kanjis = Écriture qui résulte d’une adaptation de l’écriture chinoise. Elle ne représente pas des sons mais des images. Il en existe plus de 2000.
- Les katakanas : Au nombre de 46, ils sont plus utilisés pour transcrire les mots, japonais, chinois ou encore anglophone.
- les hiraganas : Écriture créé à partir des kanjis, souvent utilisé par les enfants.
Enfin vous l’aurez compris, pour quelqu’un qui n’a jamais fait de japonais, cela est très compliqué ! Si vous voulez en apprendre plus (et en détails), je vous laisse le lien Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Japonais. Mais il faut aussi savoir que le japonais peut se lire de droite à gauche, comme de gauche à droite et de haut en bas xD
Le trop de politesse. La politesse et le respect sont des valeurs fondamentales au Japon et ils l’apprennent dès leur plus jeune âge. Alors oui, on trouve ça plaisant au début. On se demande même pourquoi ce n’est pas comme cela chez nous. Il existe, sans mentir, des dizaines d’expressions de politesse et de respect qui varient suivant le contexte ou la nature d’un interlocuteur (âge, profession …) et cela en devient, à mon sens ridicule. C’est tellement automatique que l’on se demande presque si elle a un sens et si elle est véritablement sincère. Alors oui, la politesse n’a jamais tué personne (encore heureux) mais à la longue je peux vous dire que ça use.
La culture de l’excuse, ne jamais dire non, ne pas dire ce que l’on pense. Cela rejoint un peu le point de l’hyper-politesse. Le respect d’autrui en public étant primordial, il est très important d’éviter l’embarrassement ou le sentiment de honte au maximum. Si un japonais ne dit pas non ou s’excuse à longueur de temps pour un oui ou pour un non, c’est pour ne pas vexer son interlocuteur. (Exemple avec mon groupe de mamans japonaises : un jour on se retrouve toutes devant l’immeuble de la crèche et là, je demande à quelques unes de se retrouver au parc pour manger avec les enfants. On me répond “Oui Oui”. Donc on va se préparer chacune chez soi. Et là, je reçois un message sur LINE d’une des mamans qui me dit que finalement elle ne pourra pas car elle ne se sentait pas très bien et qu’elle resterait à la maison. OK c’est pas grave. Je rejoins donc les autres. Et en rejoignant le parc, je surprends cette même maman au salon de coiffure/manucure… Et quand j’en ai parlé aux autres, elles ont trouvé ça normal, que la maman ne voulait pas me vexer en me disant non). En tant qu’occidentale, je n’ai pas l’habitude de ces manières, si je n’ai pas envie ou que je ne veux pas, je le dis clairement. Cela n’a pas pour but de “vexer” mais quand on est indisponible je préfère le dire pour ne pas faire espérer ou attendre pour rien.
Il y a aussi le fait de ne pas vraiment dire ce que l’on pense. Que ce soit en politique, ou sur un sujet d’actualité… les Japonais préfèrent garder pour eux leurs pensées. Alors des fois les conversations ne vont pas bien loin.
Le “Complexe du Gaijin”. En gros cela s’explique par : “un sentiment d’inconfort et d’embarras qu’un Japonais peut ressentir lorsqu’il est confronté à un étranger”. Et pour ma part, ce fut ce point-là qui m’a le plus posé de problèmes et surtout d’incompréhensions. Je vais m’expliquer avec des exemples concrets qui me sont arrivés de manières quotidiennes. La première expérience fut dans une crèche “gratuite”. J’ai demandé des informations en anglais ET japonais. Blanc total. Aucune réponse. On m’ignore. Mais par contre, on répond à la japonaise derrière moi arrivée après moi. Alors soit, je me dis que c’est moi qui m’y suis mal prise ou je ne sais pas. Je laisse passer. Je vais donc voir dans une autre et là, tout se passe bien. Enfin du moins pendant la première semaine. Je me rends compte que quand j’arrive avec MiniDino, certaines mamans qui sont arrivées à peine 5 mn avant moi, repartent. Certains enfants viennent vers Liam, pour jouer avec lui ou juste être avec lui. Je laisse faire, c’est le but aussi pour lui de se faire de nouveaux copains. Mais au bout de 10-15 mn, je vois les mamans reprendre leurs enfants et les obliger à jouer avec les autres enfants japonais. J’avouerai que sur le coup je n’ai rien dit, lui ne se rendant pas compte de la chose mais se retrouvant seul au final, mais mon cœur de maman s’est brisé en voyant cette scène. C’est devenu assez récurrent par la suite, dans d’autres crèches, parcs, lieux public pas tous les jours heureusement mais au moins 3-4 fois par semaine (sachant que l’on va le matin et l’aprem au parc ou crèche). Par contre, quand je suis avec le mari, ou lui avec le petit, nous n’avions plus ces comportements. Il y a eu aussi le moment d’aller se renseigner sur les crèches. Il y en a au moins une dizaine dans notre quartier (publiques ou privées). Je savais que ça allait être dur de trouver une place mais je ne m’attendais pas du tout au genre de discours que l’on m’a tenu … J’ai eu droit : “Vous n’êtes pas japonaise” “Vous travaillez en freelance ? Alors vous pouvez garder votre enfant” “Vous avez les grand-parents pour le garder” “il faut que ce soit votre mari qui vienne“… Et certaines me voyant arriver me faisaient simplement “non” de loin avec les mains… Je vous avoue que là, je riais “jaune”. Puis un beau jour, j’ai eu une belle rage de dents … Et j’ai reçu à ce moment là, une grande claque dans la figure. Pendant 5 jours, j’ai fait les dentistes du coin. Une dizaine par jour à peu près (sachant qu’au Japon tous les 500 mètres, vous trouverez un dentiste) avec un MiniDino super compréhensif, qui ne s’est pas plaint une seule fois d’attendre ou d’être trimbalé à droite et à gauche. J’ai demandé (en japonais et pas en anglais) si je pouvais prendre rendez-vous maintenant ou dans les jours qui venaient. La seule réponse que j’ai eu ce fût “Vous n’êtes pas japonaises donc on ne peut pas“. Incompréhension totale. J’ai eu beau leur montrer ma carte de résident ainsi que ma carte d’assurée et autres papiers prouvant que j’avais droit à des soins comme n’importe qui résidant au Japon, que je pouvais même payer s’il le fallait. Pendant ces 5 jours, plus je cherchais et plus les portes se fermaient devant moi. J’étais vraiment à bout de nerfs et la rage de dents empirait. J’ai fini par trouver un dentiste anglais/japonais qui m’a prise en rendez-vous dans les 10 mn. Je lui ai expliqué tout ce qui s’était passé dans les autres cabinets dentaires… Et il a fini par me dire qu’ici c’était “normal” ce genre de comportement envers les étrangers. Que 90% de sa clientèle était “étrangère” à cause de ça. J’ai eu l’expérience du métro bondé. Une place libre à côté de moi, personne s’y assoit, reste debout. Jusqu’à ce qu’une place libre se libère un peu plus loin. Mais toujours personne à côté de moi. Il y a aussi eu la fois ou j’ai du aller à la mairie aussi et la j’ai eu droit au tirage à la courte paille devant moi, pour savoir qui allait s’occuper de moi…
Cela arrive encore, quelque fois mais je n’y prête plus attention. Mais il faut dire que quand vous débarquez et que cela vous arrive, vous restez totalement sur le cul.
5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?
Heureusement, après ces quelques points négatifs, il y a aussi les bons côtés !
L’accès à la culture pour tous est de loin ce qui me plaît le plus ici. Que l’on ait de l’argent ou pas, tout le monde peut accéder aux musées, temples, jardins, zoo, aquariums… généralement pour les enfants de – de 12 ans c’est gratuit ou alors en tarifs réduits (je n’ai encore jamais payé pour Liam que ce soit pour un musée ou zoo par exemple) et pour les adultes cela dépasse rarement les 600 yens (5 euros à peu près). Voilà pourquoi, nous faisons souvent des sorties culturelles le weekend. Je me rappelle que sur Paris, juste pour aller au zoo (Liam avait un an et demi), à trois cela nous a coûté 55 euros… Alors faire des sorties tous les weekend n’était même pas envisageable. Et ce n’est pas tout, tout ces endroits sont toujours accessibles aux plus petits, très interactifs tout en restant ludiques. Ils prennent très au sérieux le fait de s’instruire dès le plus jeune âge tout en s’amusant. Je ne parle même pas des musées gratuits, il y en à la pelle. Rien qu’autour de notre quartier nous devons en avoir une dizaine.
Ce que j’aime aussi c’est leur ponctualité ! Alors qu’en France, les transports ne sont la plupart du temps jamais à l’heure, ici en 2 ans, je n’ai jamais vu un bus ou train être en retard même quand il y a eu les tremblements de terre ou typhon. Ils ont toujours un coup d’avance et sont parés à toutes éventualités. Même quand ce genre de catastrophes arrivent vous pouvez être certains que les gens seront à l’heure au travail. Quand vous allez chez le médecin, si vous avez rendez vous à 10h, vous serez pris en charge à la bonne heure ! Et pas besoin de prendre rendez-vous des mois à l’avance pour un spécialiste, vous y allez et vous passez !
Le sens du service et le respect des autres. En France, on dit souvent que le client est roi… mais ce n’est jamais le cas. Ici, cette phrase prend tout son sens. Quand vous faites des courses, vous avez une personne qui va automatiquement mettre vos achats dans les sacs. Quand il y a des travaux dans la rue, vous avez automatiquement quelqu’un pour assurer votre sécurité. Si vous êtes perdu, vous pouvez être sûr que la personne à qui vous aurez demandé de l’aide fera tout pour vous aider (et vous accompagnera pour être sûre que vous arrivez bien à destination). Quand vous allez au restaurant, on vous apporte automatiquement de l’eau (et durant le repas vous n’aurez pas à en redemander on vous servira), vous serez servi très rapidement (fini les 20mn d’attente xD), si vous avez des enfants, ils vous apportent (sans avoir a le demander) des couverts et sièges enfants, et il y a toujours de quoi ranger vos affaires. Dans le métro, bus, trains, restaurants… les gens font toujours la queue. Vous ne verrez jamais un japonais passer devant les autres.
La propreté. Au japon, vous ne trouverez pas de poubelles et pourtant les rues sont supers supers propres. Pas de détritus ou même d’excréments de chiens… Les gens sont respectueux de leur environnement et de celui des autres. Ils ont toujours un sac pour mettre leurs déchets et ils le mettent à la poubelle chez eux. Et quand on parle de propreté, on pense souvent aux toilettes… ça ne déroge pas à la règle. Toujours propres et qui sentent bon (certains s’en fichent mais personnellement c’est vraiment un soulagement). Vous en trouverez PARTOUT. 90% du temps elles sont entièrement équipées pour les plus jeunes et pour les bébés. Mais aussi pour les femmes souhaitant allaiter. Pour le métro/train/bus, c’est la même chose, super propre. Il y a des fois où je me fais la remarque que l’on pourrait même manger par terre 🙂 Il y a encore de nombreux exemples mais la liste serait trooop longues ! Mais cette propreté s’applique partout, que ce soit un lieu privé ou public.
La sécurité. On peut s’y promener la nuit sans avoir peur, ce qui n’était pas le cas à Paris, je vous l’avoue. On peut laisser ses affaires dans la rue (sac avec portefeuille, iphone etc …) et être sûr de les trouver comme on les a laissé. Il m’arrive souvent d’aller en plein centre de Tokyo pour faire mes courses, en vélo, et de laisser ce dernier pas attaché et/ou mon sac a main dedans le temps de faire mes courses, et je n’ai jamais eu de problèmes.
Il m’est arrivée aussi de perdre mon portefeuille avec tous mes papiers dedans et beaucoup de liquide. Et vous savez quoi ? Je l’ai toujours retrouvé avec tout ce qu’il contenait dedans. En France, ce ne fut pas le cas …
Il nous arrive de temps en temps avec Liam de prendre sa trottinette, et quand il n’a plus envie d’en faire, on la laisse à un endroit et on vient la récupérer le soir. Alors que par exemple, dans le village de mes parents en France (600 habitants), on est parti se promener dans les champs avec son mini tracteur et le temps d’aller voir les chevaux 15mn, on nous avait volé le mini tracteur… En campagne, dans les champs quoi !
6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans lequel tu vis ?
De ce que j’ai pu constater, l’enfant tient un grand rôle dans une famille. Il est souvent privilégié à tout autre membre de la famille. Ce qui n’est pas souvent le cas de la mère, même si cette dernière fait “marcher” toute la petite vie de famille (c’est elle qui s’occupe des enfants, de la cuisine, du ménage, du budget…). L’enfant est roi et cela se voit.
Dès sa naissance, la mère et l’enfant vont partager le même futon (tout en laissant dormir le mari dans une autre chambre) jusqu’à ce que ce dernier décide qu’il ne veut plus dormir avec sa mère. Imaginez la surprise de mes amies japonaises quand je leur dit que Liam dort dans sa propre chambre depuis sa naissance et que moi je dors avec mon mari xD
Généralement quand les femmes attendent leur premier enfant, elles “arrêtent” de travailler. Je met entre parenthèses car le plus souvent cela ne vient pas d’elles mêmes mais plutôt de leur entreprise qui les “poussent” gentiment dehors. Être maman et travailler au japon n’est pas encore rentré dans les mœurs… La place de la femme est le plus souvent à la maison. Mais bon, outre cet aspect que je trouve très archaïque, la mère au Japon est souvent le pilier de la famille. Elle prend toutes les décisions concernant l’éducation des enfants, ou des décisions concernant la famille, et c’est elle qui gère le budget de TOUT. C’est a dire que l’homme ne s’en préoccupe pas et reçoit en quelque sorte de l’argent de poche pour le mois xD
Au japon, j’ai vraiment compris ce que c’était qu’être mère au foyer ! Et encore je ne gère pas tout toute seule, mon mari m’aide beaucoup ! Ici, même mariées, les femmes s’occupent de tout. Le mari n’étant là que pour travailler (ce n’est pas partout je vous rassure).
Mais je ne connais pas encore assez bien le système japonais pour en parler concrètement.
7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?
Il faut savoir qu’ici tous les enfants de moins de 3 ans restent avec leurs mamans ou vont dans des crèches (si les parents ont les moyens de les y mettre bien-sûr). A partir de 3 ans, obligatoirement, les enfants entrent en école maternelle.
A notre arrivée, Liam n’avait que 18 mois et nous avons attendu d’être sur place pour trouver une école/crèche. Nous avons voulu le mettre en école locale (comprendre japonaise donc) pour qu’il puisse s’imprégner au maximum de cette culture et apprendre une nouvelle langue. Mais je dois vous dire que ça a été le parcours du combattant. Durant 3 mois, j’ai fait à peu près toutes les écoles du coin (il doit y en avoir une trentaine a peu près), et à chaque fois nous avons essuyé des refus, avec des excuses un peu bidons
- Nous ne sommes pas japonais.
- Je ne travaille pas donc je peux m’en occuper.
- On aimerait que ce soit votre mari qui vienne.
- On ne parle pas japonais.
- Et j’en passe …
Alors face à ce gros échec, nous nous sommes tournés vers une école internationale américaine privée. Qui était plus que contente d’accueillir Liam, vu que c’était le seul non japonais 😀
L’école est donc payante mais reste beaucoup moins chère que par exemple le lycée français de Tokyo, où il faut compter 15 000 euros l’année (pour 8 mois d’école à peu près vu qu’ils se calent sur l’année scolaire française) + le transport de 400 euros par mois, vu que cette école se trouve à 3/4h de la maison. Nous payons à peu près 1100 euros par mois, et nous n’avons pas de transport vu que l’école se trouve à 5mn de la maison en vélo. Et c’est un réel plaisir de l’amener moi-même tous les matins.
Concernant le rythme scolaire, il faut savoir qu’ici la rentrée se fait en avril et se termine en avril avec 32 jours de vacances répartis dans l’année et quelques jours, qui sont considérés comme un camps de vacances. Il existe aussi des jours fériés pour les fêtes japonaises mais généralement l’école est ouverte et peut donc accueillir les enfants. Et quand les enfants en France sont en vacances pour deux mois l’été, le mien est à ecole. Dans les écoles japonaises, les plus petits ont généralement 1 mois de vacances l’été, mais ils ne partent pas en vacances et restent plutôt chez eux à vaquer à d’autres occupations (toujours dans un but scolaire).
Du lundi au mercredi, il a école de 10h a 14h30 et le jeudi/vendredi de 10h à 16h30. C’est une école de typeMontessori (même si ici ils ne connaissent pas le terme), et c’est assez libre dans leur enseignement. La classe ressemble plus à une salle de jeux qu’une classe avec petits bureaux etc … Le midi, chacun a sa lunchbox et ils mangent tous avec leur “sensei“. Ils apprennent à mettre, la table, à manger seul pour ceux qui ne savent pas, à partager, à nettoyer leur table ainsi que leur chaise (dans l’enseignement japonais il faut savoir que ce sont toujours les élèves qui s’occupent de la propreté de leur classe). Ils les rendent très autonomes dès le plus jeune âge. A chaque fin de journée, le professeur vient voir les parents qui attendent et nous fais un résumé complet de ce qu’ils ont pu faire dans la journée, puis ensuite, ils prennent le temps de voir chaque parents (enfin maman xD) pour nous dire ce que notre enfant a fait, si il était plutôt content ou fatigué, si il est allé aux toilettes, et les affinités avec les copains… Ils nous donnent aussi une feuille de “devoirs” à faire avec notre enfant chaque soir (oui a 3 ans) mais il n’y a aucune obligation.
Après l’école, généralement nous passons 2h-2h30 au parc (ou dans une aire de jeux intérieure si il fait trop froid ou trop chaud) et nous rentrons à la maison. Mon fils ne fait plus de sieste depuis son arrivée au Japon, alors il faut tout le temps l’occuper (ou pas hein). Il mange vers 18h30 et se couche a 20h pour ne se réveiller qu’à 8h le lendemain.
8 – En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille ? Et pour toi ?
Elle nous a permis de nous rapprocher encore plus et de passer beaucoup plus de temps en famille (ce qui n’était pas possible à Paris avec nos horaires), et surtout du temps qualitatif !
Elle nous a appris à vivre d’une autre façon, avec une culture très différente de la nôtre. Mais aussi à découvrir un pays que nous ne connaissions pas ! On se retrouve dans quelques années et je pourrai te faire un résumé plus détaillé, l’aventure n’est pas encore finie.
9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu m’emmènes visiter ?
Je t’emmènerai au sommet de la mairie de Tokyo à Shinjuku où tu pourras découvrir l’immensité de cette ville qu’est Tokyo et apprécier la vue du Mont Fuji. C’est à couper le souffle ! Puis en restant dans les alentours, on visitera le jardin impérial de Shinjuku Gyoen park magnifique en pleine période des sakuras et des chrysanthèmes. Puis bon, après une journée comme celle-ci à gambader, rien de mieux qu’un bon repas ! Tu auras le choix entre un bon Ramen ou un Yakiniku (faire cuire de la viande et légumes sur une plaque au milieu de la table) ou Oden (pot-au-feu japonais) !
Ensuite, il faudra absolument aller sur Shibuya et voir son fameux “crossing” mais du haut du magasin 109 Men. Puis il faudra bien sûr se rendre a Yoyogi Park et au célèbre sanctuaire shintoïste Meiji-Jingu. On finira la journée dans le quartier très jeune et branché d’Harajuku et Omotesando, pour y manger et découvrir toutes sortes de choses insolites (pas mal de gens habillés en cosplay).
Il faudra aussi aller voir le parc du palais imperial, pas loin de chez moi. Je te ferai aussi découvrir l’ancienne place du plus grand marché au poisson au monde a Tsukiji et quitte à y être, aller voir le nouveau à Toyosu ! Et se diriger par la suite sur la grande ile artificielle d’Odaiba pour y voir les magnifiques coucher de soleil sur le Rainbow Bridge et Tokyo Bay et bien sur son Gundam géant !
Et si c’est la période des cerisiers, je t’emmènerai au parc de Ueno pour admirer une centaines de cerisiers en passant dessous. Mais je pourrai aussi t’emmener dans les quartiers électriques d’Akihabara, aller voir encore des temples, des jardins, des musées …
Il y a tellement de choses a voir sur Tokyo… Juste quelques jours ce n’est pas possible xD Le mieux pour visiter Tokyo, c’est de s’y perdre !
10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ? Vous partez ailleurs ? Quelles sont vos souhaits pour l’avenir ?
On va y rester encore 3 ans. Jusqu’à ce que Liam rentre a l’école primaire. Étant donné qu’il parle déjà couramment l’anglais et que cela devient sa langue première, nous souhaitons aller dans un pays anglophone comme l’Angleterre, le Canada ou encore les États-Unis. Il pourra pratiquer l’anglais au quotidien, à la maison, dans la rue… Pas juste quelques heures par jour. Enfin dans tous les cas, même si j’ai appris à aimer vivre au Japon, je ne me vois pas y vivre plus longtemps. Il y a des pays qui sont fait pour nous, d’autres non. Le Japon restera quand même une de mes plus belles expériences de vie !
Je ne pense pas que nous retournerons un jour en France, nous n’en ressentons pas le besoin. Et à vrai dire, je n’ai pas envie d’y revenir ! Une fois que l’on commence à découvrir d’autres cultures et d’autres pays, on ne veut plus s’arrêter !
Merci beaucoup Johanna pour ce voyage dépaysant ! Vous pouvez retrouver ses aventures au Japon sur son blog Miettes de vie ou sur son compte Instagram !
Bilan de mon défi de février : J’arrête de ramollir !
Cette année, j’ai décidé de prendre ma vie en main et de la rendre plus harmonieuse. Pour cela, je me suis fixé un défi par mois : en janvier, je m’occupais de notre alimentation et en février, j’ai décidé de me bouger un peu. Point de vue alimentation, nous sommes sur la bonne voie, mais point de vue sport ? Nous sommes en plein mois de mars et je vous propose de vous faire un bilan de mon défi “J’arrête de ramollir !”
J’arrête de ramollir !
J’arrête de ramollir ! est une livre de Barbara Meyer qui propose un programme de 21 jours pour bouger son corps et se motiver à réaliser des projets.
Le programme est simple : chaque jour on se réveille une minute plus tôt et on intègre un nouvel exercice physique pour réveiller son corps pendant qu’on trace les lignes directrices de nos projets.
Le programme dure 21 jours, puisque selon des études, c’est le temps qu’il faut pour intégrer des habitudes de vie. Et ces 21 jours sont décomposés en 3 semaines :
- une semaine pour réveiller son corps
- une semaine pour déployer sa force et ses projets
- une semaine pour se lancer et s’encourager
Mon avis sur J’arrête de ramollir !
Le livre est simple et facile d’utilisation. Il contient un mini poster de tous les exercices physiques à faire, ce qui est plutôt pratique !
Le programme est bien fait, mais il ne fera pas de miracle : il faut vraiment avoir envie de se bouger pour y arriver. Si on commence le programme sans grande conviction, on n’y parviendra pas. Cependant, lorsque l’envie est là, les mots de l’auteur sont encourageants et aide à maintenir le cap.
Et mon bilan alors ?
Mon bilan personnel est plutôt négatif ! Je n’ai pas réussi à suivre le programme jusqu’au bout et me suis arrêtée au jour 14… La motivation était là, l’envie aussi, et physiquement après seulement 14 jours, je commençait déjà à voir des changements. Mais…
Au mois de février nous avons déménagé (cela n’était pas prévu, sinon je n’aurais pas programmer ce défi-là à ce moment-là), puis toute la famille est tombée malade. J’ai essayé de continuer le défi le plus longtemps possible, mais avec les nez bouché, la gorge en feu et des maux de crâne pas possibles, j’ai dû me résoudre à arrêter.
Cependant je pense vraiment que le programme n’a pas été vain. Depuis que toute la famille va mieux, nous sortons beaucoup plus. J’ai l’impression de trouver l’énergie plus facilement, et j’ai même recommencé à faire un peu de sport !
Le bilan est donc mitigé, mais je suis sur la bonne voie. Et vous savez quoi ? J’ai décidé de m’y remettre !
Des horloges pour se repérer dans le rythme de la journée
sSe repérer dans le temps n’est pas toujours facile pour les enfants. Il arrive souvent que Petit O’ (4 ans) me demande s’il est l’heure de prendre le déjeuner alors qu’il n’est que 10h14 (oui, ce petit aime manger) ou si on peut aller au parc à 21h37 (oui mes enfants se couchent tard). Alors pour ne pas devenir folle à leur expliquer les notions de temps 14576 fois par jour pour les aider à comprendre les notions de temps, j’ai décoré deux horloges Stomma de chez Ikea afin qu’elles représenteent le matin et l’après-midi
Matériel nécessaire
Je me suis servie de l’horloge Stomma de chez ikea car elle conçue pour être personnalisée. Elle est toute blanche, et le revêtement de son cadran est fait pour accrocher le crayon ou le feutre. Et en plus elle coûte moins de 2€ !
Matériel nécessaire :
- deux horloges Stomma de chez Ikea (ou deux horloges blanches)
- des crayons de couleurs ou des feutres
Nos horloges pour se repérer dans le rythme de la journée
Tout d’abord, si j’ai choisi de fabriquer 2 horloges classiques (de 12h) plutôt que de prendre une seule horloge représentant 24h, c’est que ma Colombe (6 ans) vient d’apprendre à lire l’heure. Je ne veux pas embrouiller son esprit, et je veux profiter de ces horloges pour qu’elle continue à s’entraîner.
L’autre raison qui m’a poussée à faire deux horloges, c’est que même si Petit O’ est parfois encore un peu confus, Colombe a bien saisi la différence entre matin, après-midi, soir… Le but de ces horloges n’est pas tant de leur faire apprendre les grands moments de la journée, que de leur indiquer ce qu’ils est temps de faire. Comme mes enfants sont instruits à la maison, j’avais besoin de précision pour bien séparer les heures de la journée. L’horloge 24h ne me permettait pas tant de précision (mes dessins sur les tranches d’une heure auraient été trop petits).
Les enfants savent que l’horloge du matin commence à minuit, lorsqu’ils dorment profondément. Et voici comment j’ai découpé nos journées :
- De minuit à 8h : on dort. Cette période est représentée par la nuit et les étoiles.
- De 8h à 9h : on prend le petit déjeuner, on s’habille, on lit un livre. Cette période est représentée par une tasse fumante, un livre et un T-shirt.
- De 9h à 11h : c’est le temps du travail formel représenté par un livre et des crayons.
- De 11h à 12h : on joue dehors. Cette période est représentée par des fleurs et un vélo.
Arrivé à 12h, on passe à l’horloge de l’après-midi
- De 12h à 13h : on déjeune. Cette période est représentée par une assiette et des couverts.
- De 13h à 14h : on fait une activité calme. Cette période est représentée par un enfant qui dort parce que je suis pleine d’espoir même si mes enfants ne font plus de sieste depuis 2 ans, et par un livre.
- De 14h à 15h : on cuisine pour préparer les prochains repas et goûters. Cette période est représentée par une cuillère en bois, une toque et un tablier.
- De 15h à 18h : on joue, on va jouer dehors, on crée… Cette période est représentée par des fleurs, un vélo, des cubes, un livre.
- De 18h à 19h : on se lave et on se met en pyjama. Cette période est représentée par une douche et un pyjama.
- De 19h à 20h : on mange. Cette période est représentée par une assiette et des couverts.
- De 20h à 21h : on fait une activité calme dans sa chambre. Cette période est représentée par un livre et la fabrique à histoires de Lunii.
- De 21h à minuit : on dort. Cette période est représentée par la nuit, la lune et les étoiles.
Utilisation et autres exemples d’horloges
Voilà ! En prime vous connaissez même notre rythme quotidien. Je ne suis pas très stricte sur ce rythme, mais cela nous fait déjà un repère. Les enfants comprennent qu’on ne va pas aller au parc si l’on est en toute fin de journée ou qu’il est l’heure de faire un temps calme après le déjeuner. Et ce rythme s’applique surtout aux jours de semaines, puisque le week-end, nous profitons pour sortir et ne travaillons presque pas.
Je l’ai expliqué en début d’article, j’ai choisi deux horloges de 12h. Mais plusieurs copines blogueuses ont choisi des horloges 24h pour représenter le cycle de la journée. Je vous mets ici quelques liens en exemple :
- “L’horloge des petits” de La cour des Petits pour distinguer les différents moments de la journée.
- “L’horloge 24h” de L’esprit vient en jouant
- “L’horloge 24h” avec fichier téléchargeable chez Les écolos Punks
Avec ça, je pense que vous avez de quoi faire de belles horloges et aider vos petits à se repérer dans le temps !
Et chez vous, comment ça se passe ? Quelles sont vos astuces pour que les enfants se repèrent dans le temps et qu’ils sachent ce qu’il est temps de faire ? J’adore vous lire et échanger avec vous, alors venez partager votre expérience en commentaire !
Al Ain Zoo
Pendant les vacances de Noël, nous sommes partis passer quelques jours à Al Ain, une “petite ville” de l’émirat d’Abu Dhabi à la frontière avec le Sultanat d’Oman. Nous y avons visité la magnifique oasis classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, et le zoo, célèbre dans tout le pays.
Le Zoo d’Al Ain et ses animaux
Le zoo d’Al Ain est assez grand et il faut prévoir une bonne journée pour avoir le temps de le visiter entièrement tranquillement.
Il y a 4000 animaux de 200 espèces différentes. Je sais que les zoo et l’enfermement des animaux est beaucoup critiqué, mais le zoo de Al Ain participe à des programmes de protection d’animaux et a notamment permis de réintroduire l’oryx dans le désert des Émirats Arabes Unis, alors qu’il en avait disparu.
La plupart des espèces sont adaptées à un climat chaud comme celui des Émirats Arabes Unis. On peut voir une galerie de fauves, des girafes que l’on peut nourrir, des hippopotames, des crocodiles…
Enfin, la volière présente des animaux de différentes parties du monde, mais qui semblent tous supporter de fortes températures.
C’est pourtant dans la volière que j’ai eu la seule “mauvaise” surprise du zoo. La dernière pièce est un espace de “vie” pour des manchots. Les pauvres n’ont pas accès à la lumière du jour et l’environnement dans lequel ils vivent n’est qu’un décor peint.
Les jardins du zoo d’Al Ain
La raison pour laquelle je pense qu’il faut une petite journée pour faire le zoo d’Al Ain tranquillement, est que ces jardins sont vraiment bien aménagés.
D’un côté, les jardins présentent de nombreuses espèces végétales typiques des climats des Émirats Arabes Unis (oui, “des climats” puisqu’une partie est désertique, l’autre montagneuse,les sols ne sont pas les mêmes et les températures non plus !).
A chaque fois, les plantes sont accompagnées de panneaux explicatifs ou de jeux sur le lieu d’origine des plantes mais aussi sur leurs bienfaits quand il s’agit de plantes comestibles ou utilisées en pharmacopée.
Une oasis à petite échelle a été reconstituée dans le zoo, évoquant la magnifique oasis d’Al Aïn. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de la visiter, cela peut être un bon aperçu, intéressant d’un point de vu pédagogique.
Dans cet espace sont surtout présenteés des palmiers et différentes espèces de dattes, le fruit le plus important dans le pays.
De l’autre côté du zoo on trouve plusieurs espaces de jeux gratuits ou payants (châteaux gonflables) pour les enfants. Il y a beaucoup de parcs pour les enfants aux Émirats Arabes Unis. Même si l’on pourrait croire que dans un lieu où l’on marche autant que dans un zoo, les enfants n’ont pas forcément besoin de se défouler, en réalité, quelques minutes de jeu libre leur fait beaucoup de bien !
Sheikh Zayed Desert Learning Centre
Au cœur du zoo se trouve le “Sheikh Zayed Desert Learning Centre”, un centre de présentation de la vie dans le désert, qui tient son nom du fondateur du pays.
Le bâtiment est magnifique. De l’extérieur, il présente des courbes assez jolies, mais de l’intérieur il est vraiment incroyable et donne parfois l’impression d’escalader les dunes du désert !
L’exposition est présentée sur plusieurs niveaux associés à un thème : la formation du lieu, la vie animale, la vie traditionnelle aux Émirats et enfin les défis écologiques à surmonter.
Chaque espace met en scène le savoir avec des animaux empaillés, des présentations de roches, des vidéos, des jeux interactifs. L’espace est vraiment propice à l’apprentissage, et on pourrait y passer des heures (adulte ou enfant !) tant il y a à découvrir !
Questions pratique et notre avis
J’ai vraiment beaucoup aimé cette visite du zoo d’Al Aïn. J’ai trouvé que tout était présenté de manière claire et pédagogique. Les explications sont claires et les petits jeux sont aussi intéressants pour les adultes que pour les enfants.
Le Sheikh Zayed Desert Learning Centre vaut le déplacement à lui tout seul tant il est riche en informations et en découvertes ! Et j’ai particulièrement aimé la dernière partie sur les actions à mettre en place pour l’avenir. Cette partie de l’exposition est faite avec grande honnêteté et avoue que le pays (et ses habitants) pollue beaucoup. Mais on y voit aussi les mesures qui sont mises en place (et croyez-moi, il y en a beaucoup ! Je vous ferai sans doute quelques articles là-dessus) et les gestes qui peuvent aider à réduire notre pollution individuellement.
Enfin, même si le zoo est très fréquenté, à aucun moment je n’ai eu l’impression d’être oppressée par la foule : les allées sont grandes et on a tout l’espace pour circuler.
Les options pour prendre son repas sont tout de même un peu limité. Il n’y a qu’une seule cafétéria servant de vrais repas, le restes n’étant que des petites échoppes vendant des sandwichs. Mais on peut aussi apporter son propre repas et faire un pique-nique dans l’un des jardins.
Le prix est vraiment très abordable :
30aed pour les adultes (environ 8€) et 10aed pour les enfants (2,50€)
Il y a aussi la possibilité de faire un mini-safari (pour environs 25€ par personne).
Pour toutes informations complémentaires je vous recommande la visite du site internet du zoo.
Comment les eskimos gardent les bébés au chaud
S’il y a bien une chose que j’ai pu remarquer en vivant dans un lieu aussi multiculturel que Dubaï, c’est que les astuces et les méthodes éducatives sont nombreuses et parfois opposées. Mais lorsqu’on les explique, elles prennent toutes leur sens dans un mode de vie ou dans l’adaptation au climat. Alors lorsque j’ai vu le titre de ce livre : “Comment les eskimos gardent les bébés au chaud, et autres aventures éducatives du monde entier” j’ai tout de suite été interpelée !
Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud
Mei-Ling Hopgood, l’auteur de Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud vit au milieu de différentes cultures. Née en Chine, elle a été adoptée et élevée aux États-Unis. Adulte, elle part vivre quelques années en Argentine avec son mari. C’est là qu’elle devient maman et s’étonne que les enfants de Buenos Aire sortent jusque tard dans la nuit avec leurs parents. Elle mène alors l’enquête sur les pratiques éducatives qui peuvent surprendre à travers le monde, donnant des explications sur leur existence, plutôt que des jugements.
Les aventures éducatives du monde entier
“Comment les Pygmés sont-ils les meilleurs père du monde ” nous révèle que les Pygmés créent un attachement fort à leur enfant dès leur plus jeune âge et que cela tient tout simplement à la structure de leur société (et à une question de taille !).
“Comment les Chinois enseignent la propreté très jeune” explique comment une liberté de l’enfant et une responsabilité de toutes les personnes qui l’entoure peut l’aider à prendre conscience de son corps.
“Comment les Japonais laissent leurs enfants se battre” montre comment dans une société où le groupe est très important, on apprend aux enfants à maintenir l’équilibre de groupe en gérant les déviances des individus.
Les sujets sont toujours traités sans jugements négatifs, et si parfois l’auteur peut avoir été choquées par certaines pratiques, elle cherche plus à expliquer leur origine et à expliquer pourquoi cela fonctionne dans cette culture donnée, plutôt qu’à critiquer. Elle ne prétend pas que nous devons tous nous inspirer les uns des autres, mais que l’on peut toujours regarder comment fait le voisin pour éventuellement en tirer quelques astuces.
Comment les Français donnent à leurs enfants le goût des bonnes choses
Eh oui ! Figurez-vous qu’un chapitre entier nous est consacré ! Et s’il y a un domaine dans lequel les Français sont réputés, c’est bien la cuisine ! Et à l’instar de Kiri, il paraît que nous éduquons des “gastronomes en culottes courtes” !
Mei-Ling Hopgood cite la bonne cantine d’une école de campagne où les enfants participent à l’élaboration des repas et à la production des légumes dans leur jardin. La situation présentée est un peu idéalisée, et je sais bien que ça n’est malheureusement pas comme cela partout (l’auteur le sait sans doute aussi, mais au moins nous avons ce genre d’initiatives dans notre pays), mais j’ai apprécié ce chapitre que j’ai lu à la lumière de ce que je constate à Dubaï. Les parents ici donnent à manger à leurs enfants sans réelle structure d’horaire et s’étonnent ensuite que leurs enfants mangent peu à table (et peu de variété).
Alors je dois rejoindre l’auteur sur ce point ! Même si tous les enfants français ne sont pas gourmets, nous avons tout de même une culture de la table qui offre une bonne structure à notre progéniture (et un taux d’obésité assez bas pour le monde occidental !).
Mon Avis
J’ai beaucoup apprécié ce livre. On y découvre de nombreuses pratiques éducatives, et pas uniquement celles des 11 chapitres du livres, car chaque fois l’auteur enrichit son propos en opposant les pratiques (sans les juger, mais pour montrer à quel point nos pratiques éducatives dépendent de notre mode de vie) ou en notant des spécificités.
Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud nous invite à revoir notre manière d’être parent en s’enrichissant de ce qui se fait ailleurs. L’éducation est un sujet sensible et sur lequel on peut vite devenir susceptible. Mais ce livre nous rappelle qu’il n’existe pas une vérité, mais des manières de faire modelées par ce que nous vivons.
C’est un livre qui me ramène à ma propre expérience de maman expat’ puisque bien souvent, je sens que ma façon de faire n’est pas la même que celle des mamans autour de moi (et que parfois cela peut-être en opposition !). Et s’il peut nous arriver de prendre les autres de haut, le livre nous rappelle que chaque pratique est là pour une bonne raison.
Mei-Ling Hopgood, Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud
Mon exemplaire en anglais vient des éditions PanMacmillan, mais on le trouve en français aux éditions JC Lattès.