Vie de famille
Mon troisième accouchement : “Comme une lettre à la poste”
Souvenez-vous, mon troisième accouchement a commencé par un effet théâtral : la perte des eaux sur une grande rue de ma ville en pleine heure de pointe ! Si vous n’avez pas lu ce récit, la séance de rattrapage est ici !
L’arrivée à la maternité
Mon mari et moi arrivons donc à la maternité peu avant 17 h en ce 17 juillet. Il me dépose devant la porte des urgences et va garer la voiture. Je me présente à l’accueil, la robe complètement trempée et dit :
“Bonjour, je viens de perdre les eaux… Enfin… je pense que ça se voit à ma robe !”
Les trois personnes présentent dans le bureau rient avec moi. Elles me posent les questions habituelles : date du terme (avant-hier !), heure de la perte des eaux, fréquence des contractions (toutes les 5 minutes, et de plus en plus intense à chaque fois). Brusquement, je m’interromps :
“Ça va se remettre à couler, là. Je vais vous inonder le bureau !”
L’aide soignante présente va prendre des draps. Elle en recouvre le sol que j’ai aspergé, et m’en donne à mettre entre les jambes puis me dit :
“On va monter en salle et on continuera le questionnaire là-haut ça sera plus confortable.”
Pas de salle d’accouchement disponible !
Lorsque nous arrivons à l’étage, il n’y a pas de salle d’accouchement disponible. On m’installe donc dans une salle de “pré-travail”, branchée au monitoring. Mon mari me rejoint vite. Puis la sage-femme qui s’occupera de moi entre en riant :
“Bonjour ! Alors dans votre cas, pas besoin d’examen, c’est une perte des eaux franche ! Vous avez inondé l’accueil !”
Les contractions deviennent douloureuses, mais au moins la sage-femme me fait rire. Elle m’examine tout de même. Vue l’intensité des contractions, j’espère un début de dilatation…
2,5… ça n’a pas bougé depuis le rendez-vous de dépassement de terme du début d’après midi… Mais la sage-femme a bon espoir : “C’est un troisième accouchement, on se méfie des troisièmes, ils vont souvent beaucoup plus vite que les autres !”
La douleur monte
Nous restons là, en salle de prétravail à attendre qu’une salle d’accouchement se libère. Les contractions sont toujours aussi régulières et rapprochées, mais elles sont aussi et surtout de plus en plus douloureuse. Chaque contraction est plus douloureuse que la précédente, et entre 2 contractions, j’ai toujours mal, comme si la contraction ne faisait que diminuer mais ne s’interrompait pas réellement. Je regarde le tracé sur le monitoring et effectivement. Les pics de douleurs ne sont plus marqués car ils dépassent du graph’, et les intervalles entre deux contractions ne baissent pas beaucoup.
Je commence à râler… à jurer… à crier même. J’ai vraiment très mal. La sage-femme arrive et voit que je pousse à chaque contraction. Elle me dit qu’il faut que je m’en empêche, sous peine de “tout arracher”. Je dois alors mobiliser tous mes efforts pour ne pas pousser, ce qui rend le ressenti de la douleur plus fort encore…
Je n’aurais pas la péridurale tant que je ne serai pas en salle d’accouchement, alors je demande quand on me déplacera. Une salle vient de se libérer, mais il faut la nettoyer. On me dit qu’on va faire vite. On m’apporte un masque pour m’aider à gérer la douleur. On revient toutes les 2 minutes… ou toutes les 5 ou 10… en fait je n’en sais plus rien, je n’ai plus de notion de temps… j’ai mal. J’ai très mal… Je hurle à chaque contraction.
Puis on vient me chercher.
“Faites le pour votre bébé !”
Pour me déplacer on me demande de me lever du lit pour me mettre sur un fauteuil roulant. On me dit : “Aller, à 3 vous vous levez ! 1… 2… 3 !”
Je ne me lève pas.
“Je ne peux pas. J’ai trop mal.” Les contractions me paralysent. C’est alors qu’une aide soignante prononce la phrase odieuse que je ne voulais pas entendre.
“Faites le, c’est pour votre bébé!”
Dans ma tête je lui dis qu’elle n’est même pas capable de savoir tout ce que je ferais pour mon bébé, et qu’elle n’a pas le droit de douter de mes possibilité. J’ai envie de lui hurler dessus que je ne suis pas conne, je ne m’imagine pas partir en disant : “Oh bah non finalement accoucher ça fait trop mal, j’ai changé d’avis, j’arrête là !”
A la place je dis : “Je vais le faire quand je serai prête.”
Je laisse passer la prochaine contraction, puis je préviens : “ça redescend.”… “Allons-y.”. Dans un effort surhumain, je me lève et retombe sur le fauteuil. Arrivée en salle d’accouchement, il me faut encore faire cet effort pour m’installer. Pourtant plusieurs personnes me soutiennent…
La péridurale
Quand j’arrive en salle d’accouchement, l’anesthésiste est déjà là. Ma sage-femme a compris que la douleur était bien trop intense et que je ne tiendrais pas beaucoup plus longtemps. Ou alors elle en avait ras le bol de m’entendre hurler… Je la comprends.
On me demande de rester assise, de faire le dos rond… toute la manœuvre habituelle pour poser une péridurale. Mais la douleur me paralyse. Je ne ressens plus du tout mon corps de la même manière et je ne contrôle pas mes mouvements. Je suis incapable de dire si je bouge ou pas. Pendant une contraction on me demande de refaire le dos rond. Je n’ai pas senti que j’avais bougé, je ne contrôle plus mon corps et je ne saurais plus comment me remettre dans la bonne position. Je dis alors : “bougez-moi dans la position que vous voulez”. Je les laisse faire.
Finalement l’aiguille est placé, on me rallonge et rapidement je sens le produit froid me couler dans le dos. Il faut pourtant plusieurs contractions pour que je commence à sentir l’effet de la péridurale.
Quand le produit fait effet, je m’apaise et me repose un peu. Mon mari fait les listes des prénoms sur internet “au cas où on trouverait mieux”…
La sage-femme vient me voir avec Marion, la sage-femme de nuit. Il est 19h et c’est le changement d’équipe.
On se méfie des troisièmes accouchements
Marion, la sage-femme de nuit revient et m’examine. Il est 19h45 et à 17h30 j’étais à 2,5. Vu mon historique, je n’ai pas grand espoir. Marion me regarde l’air étonnée et me dit :”Devinez à combien vous êtes !”
“Je n’en ai aucune idée…” épuisée, je n’ai pas envie de jouer aux devinettes. Je n’ai pas non plus envie d’être déçue après toute cette douleur…
“Vous êtes presqu’à 8 !!!”
Je ne suis pas déçue. Mais j’ai du mal à comprendre. J’ai du mal à y croire même ! En deux heures, je suis passée de 2 à 8 !!!
Je commence à m’apaiser car je réalise que ce bébé viendra beaucoup plus vite que ce que j’imaginais.
Au travail !
A 21h, Marion revient me réexamine : je suis à 10. Mais comme bébé va bien et que rien ne presse, on décide de la laisser descendre seule.
A 22h, Marion revient. Le rythme du bébé commence à changer. Elle montre quelques signes de fatigue alors on va se mettre en place. La bonne nouvelle c’est qu’elle a déjà fait une bonne partie du travail.
22h10, je commence à pousser. Forte de mon précédent accouchement, je sais que la poussée peut durer longtemps alors je donne tout. Mais surtout je me fais aider de mon mari qui a pour but de me maintenir les jambes et la tête.
Marion me demande de pousser exactement là où elle pose ses doigts… Mais je ne sens pas ses doigts. C’est la première fois qu’une péridurale m’empêche de sentir quoi que ce soit. J’ai même du mal à vraiment sentir les contractions venir.
Qu’importe, je me referme sur moi-même, je me concentre et je pousse. J’entends : “C’est parfait ce que vous faites !” alors je continue.
Comme une lettre à la poste
22h16 : “Poussez, poussez… arrêtez tout”. Je sens Marion sortir Bébé Gaufrette. Je la sens faire quelques manipulation que je ne vois pas. Bébé Gaufrette avait le cordon autour du coup et c’est ce que Marion manipulait. Et enfin, elle la pose sur moi.
6 minutes. J’ai poussé pendant 6 minutes ! Et j’ai compris l’expression “comme une lettre à la poste !”
Mon bébé est le plus beau des bébés, avec son frère et sa sœur à qui elle ressemble beaucoup. J’ai encore du mal à croire qu’un accouchement puisse se passer si bien et si rapidement. Mais je suis heureuse.
Bébé Gaufrette, 17 juillet 2020, 22h16, 3,5kg, 10 doigts, 10 orteils et un regard qui nous fait fondre d’amour !
Leçon sur la peinture rupestre à la préhistoire
Cette année, j’ai décidé de tenir un cahier d’art avec les enfants. Nous étudions un artiste, écrivons sa biographie, collons la reproduction d’une ou plusieurs de ses œuvres et nous essayons à peindre ou dessiner à sa manière. La leçon de cette semaine ne porte pas sur un artiste, mais sur la peinture rupestre à la préhistoire.
Supports et matériel
Pour cette leçon, nous nous sommes principalement appuyés sur le numéro 5 (janvier 2017) de l’excellent magazine Olalar !
Après une explication des techniques de peinture préhistorique et une visite de la grotte de Lascaux en bande dessinée, le magazine nous offre des pochoirs pour réaliser des animaux préhistoriques.
Pour compléter notre étude, nous avons regardé plusieurs vidéos sur la chaîne YouTube “C’est pas sorcier !”
Peindre avec des matériaux naturels
Les hommes préhistoriques peignaient avec des matériaux naturels comme du charbon ou de la terre de différentes couleurs par exemple. C’est donc ce que nous avons essayé de faire aussi. Nous avons pris un morceau du charbon dont nous nous servons pour nos barbecues, ainsi que quelques épices (l’activité a été réalisé en avril 2020, nous étions confinés et ne pouvions pas sortir pour prélever de la terre).
N’ayant pas vraiment envie que la peinture se fasse directement sur mes murs, j’ai étendu une grande feuille sur la table (rouleau de feuille de chez Ikea).
Petit O’ (5 ans) et Colombe (7 ans) ont alors peint à l’aide des pochoirs du magazine et de pinceaux.
Peindre comme à l’époque de la préhistoire
Au départ, je voulais utiliser les pochoirs et des pailles pour souffler la couleur comme cela se faisait à la préhistoire. Mais il commence à faire très chaud dehors à Dubaï, et l’idée de souffler de la poudre de charbon, de curcuma et de paprika dans ma salle à manger m’en a dissuadé.
Nous avons donc dilué curcuma et paprika dans de l’eau, et les enfants ont peint avec leurs bons vieux pinceaux.
Nous avons utilisé le charbon brut, sans le diluer et sans le réduire en poudre. Les enfants ont donc constaté à quel point il était salissant juste en le prenant dans les mains. Nous avons fini par l’enrouler dans un mouchoir pour l’attraper sans trop se salir (surtout afin de ne pas salir la feuille ensuite, car l’idée de se salir les mains pendant une activité manuelle ne me gène pas plus que cela).
Leçon sur la peinture rupestre à la préhistoire
Une fois nos œuvres terminées, nous les avons découpées et collées dans les cahiers d’art des enfants. J’ai ensuite passé un coup de vernis-colle sur la page pour éviter que les épices et le charbon ne déteignent sur la page suivante.
Le cahier d’art des enfants se composent d’une page blanche et d’une page lignée. Face aux œuvres des enfants, j’ai écrit un résumé de tout ce que nous avions appris pendant cette étude. Petit O’ et Colombe apprendront bientôt ce résumé par chœur, pour fixer l’apprentissage, mais aussi pour travailler la mémoire.
Ressources gratuites pour faire l’école à la maison en période de coronavirus
Suite à l’annonce de la fermeture des écoles en France, j’ai reçu pas mal de messages de parents qui me demandaient comment s’organiser ou comment poursuivre l’instruction de ses enfants à la maison quand on n’y est pas préparé. Je vais donc vous donner une liste de ressources gratuites (dans la majeure partie des cas).
Mais avant tout, je voudrais préciser 3 points :
- Point de vue organisation, je pense que chacun va être confronté à des problèmes différents. Si la journée des parents au foyer va être bouleversée, je pense que le plus gros défit sera pour les parents qui travaillent sans possibilité d’aménagement d’horaire et parfois sans famille autour… Là, je ne me permettrais aucun conseil (sauf peut-être de proposer votre aide à vos voisins si vous êtes parents au foyer…).
- Vous allez avoir vos enfants à la maison, mais vous n’aurez pas l’entière responsabilité de l’instruction de vos enfants (contrairement à l’ief où les parents sont même contrôlés chaque année). Les enseignants de vos enfants doivent donc vous faire parvenir le travail à faire et en aucun cas ça n’est à vous de faire les cours ! Suivez le programme proposez par les enseignants, et pour le reste, profitez de cette période pour laisser vos enfants apprendre autrement.
- Je vous propose dans cet article, des ressources numériques car c’est le média le plus accessible à peu de frais. Il est bien évident que l’instruction de mes enfants ne se résume pas à cela. Nous utilisons beaucoup de livres, et nous faisons beaucoup de visites et mes enfants ont beaucoup de temps de jeu libre (oui, le jeu libre fait partie de l’apprentissage !). Certaines de ces ressources vous seront utiles pour vous guider dans les apprentissages, et d’autres vous accorderont un moment de calme pour faire autre chose (parce qu’on ne peut pas passer chaque minute auprès de ses enfants, et que dans les circonstances actuelles, certains parents devront travailler tout en gardant leurs enfants). Mais si vous avez la possibilité d’accorder du temps à vos enfants, proposez leur des jeux de société qui sont souvent source de nombreux apprentissages. Emmenez-les se promener dans la nature où vous passerez un moment au calme et riche en découverte !
Des ressources mises en lignes gratuitement pour l’occasion
Le CNED a été plutôt réactif (heureusement !) en proposant un site de travail à distance pour les élèves de la grande section de maternelle jusqu’au CM1 un autre pour les élèves du collège, et enfin un troisième pour les lycéens. Ce site reste accessible gratuitement jusqu’à la réouverture des écoles.
Les éditions Bordas, Nathan, Retz et Le Robert mettent à disposition gratuitement la version numérique de leurs manuels scolaires du primaire au collège jusqu’à la réouverture des écoles. La consultation des manuels de tous ces éditeurs est disponible sur ce site.
Le site Maxicours met ses cours à disposition gratuitement pour les élèves du CP à la terminale tous les jours de 9h à 17h jusqu’à la réouverture des établissements scolaires !
Les Cours Griffon mettent aussi à disposition une partie de leur cours du CE1 à la 3ème et ce pendant toute la durée de fermeture des écoles. Il semble qu’il n’y ait d’horaire qui limite l’accès comme chez Maxicours, en revanche les cours ne concerne que le début de chaque année scolaire (mais cela peut être l’occasion de réviser !).
Cet article reste ouvert aux modifications, alors si vous connaissez d’autres ressources gratuites mises en place pour l’occasion, n’hésitez pas à me contacter pour que je les ajoute !
Des ressources sérieuses et gratuites… et pas qu’en période de virus !
Eh oui, il existe des ressources pédagogiques sérieuses et gratuites accessibles toute l’année !
Les Maths
En maths Khan Academy est LA référence mondiale ! Le site existe dans de nombreuses langues différentes (dont le français) et traite des programmes de maths du CP à la fin du lycée. Il vous suffit de créer un compte pour le parent et un pour les enfants et vous aurez accès aux vidéos de cours, aux exercices, aux évaluations, et le parents sera tenu au courant chaque semaine de la progression de l’élève ! De plus, le site propose également des cours d’informatique, de physique et de chimie.
Il existe également une application Khan Academy, et une application Khan Academy Kids. Cette dernière, destinées aux enfants de 4 à 7 ans, n’est disponible qu’en anglais. Mais elle peut être une bonne ressource gratuite pour apprendre l’anglais justement !
Mathland : (application) Encore des maths, mais cette fois sous forme de jeu ! L’enfant incarne un pirate qui doit résoudre des opérations afin d’avancer dans les niveaux. L’application est vraiment chouette, surtout pour travailler le calcul mental ! La version gratuite sera suffisante pour des élèves de grande section, CP et éventuellement CE1, mais au-delà il faudra prendre la version payante (3 ou 4€) pour aborder la multiplication et la division.
Simple Soroban : (application) Et si vous profitiez de cette période pour apprendre autrement ? Et pourquoi ne pas apprendre ce qu’on n’enseigne pas à l’école ? Il parait que le boulier permet de compter plus rapidement que la calculatrice, alors c’est peut-être le moment de se former en famille ! Ce petit programme explique simplement le fonctionnement du soroban et permet de s’exercer !
Français
GraphoGame Français : (application) parmi toutes les applications de lecture gratuites, c’est la meilleure ! Les niveaux sont très progressif, de la reconnaissance des phonèmes jusqu’à la construction de phrases. Le programme est conçu pour proposer des défis aux enfants en fonction des difficultés qu’il a présenté au cours des périodes précédentes. La seule limite : le niveau de lecture s’arrête en fin de CP puisque beaucoup de sons ne sont pas abordés. C’est bien dommage, mais en dehors de cela l’application est super, et elle peut même aider certains élèves qui présentent de problèmes de confusion de lettre (b/d ; p/q…)
Syllabique : (application) comme son nom l’indique, c’est une méthode de lecture syllabique. Je la trouve moins bien faite que la précédente (elle est notamment plus rébarbative) et elle a parfois tendance à bugguer… mais elle a l’avantage de présenter plus de sons complexes (-ail, -euil, -ouil…) et donc d’accompagner l’enfant plus loin dans l’apprentissage de la lecture.
1000 mots : (application) une petite application gratuite et pas mal pour varier un peu les exercices de lecture. Il existe au niveau Grande section, et CP-CE1.
Autres
Flik & Flak : (application) On a bien dit que cette période pouvait être l’occasion d’apprendre autre chose, et est-ce que vos enfants savent vraiment lire l’heure ? L’application Flik & Flak est progressive, elle explique bien les différentes étapes de la lecture de l’heure, les petits exercices sont ludiques, et les enfants adorent les personnages !
Scratch Jr : (application) les enfants se familiarisent avec la programmation informatique en créant des petites histoires animées avec un personnage attachant. Pour les enfants de plus de 8 ans, c’est Scratch qui sera plus adaptée !
Star Walk Kids 2 : (application) Si vos enfants s’intéressent à l’astronomie et au système solaire, cette application plutôt ludique et bien faite.
Sky View : Pour continuer dans l’exploration des étoiles, voici une application qui permet de découvrir les constellations juste en pointant le ciel !
La grive musicienne : (chaîne Youtube) Et si on apprenait à jouer d’un instrument ? Ici nous avons choisi le Ukulele et nous suivons les vidéos de cette chaîne qui propose aussi des cours de guitare !
Et à la télé, on leur fait regarder quoi ?
Il existe énormément d’émissions de qualité disponibles sur Youtube ou sur Netflix.
C’est pas Sorcier : la chaîne Youtube de l’émission propose de revoir de nombreux numéros ! On en trouve sur tous les sujets !
Je suis un dinosaure : une chaîne Youtube pour les petits et dont le thème est évident : les dinosaures ! Si vous avez des enfants de maternelle (voire début primaire) qui s’intéressent au sujet, foncez !
Billes de sciences : une chaîne Youtube qui s’adresse à un public un peu plus vieux (plutôt fin primaire, voire collège) et qui explore de nombreuses questions scientifiques.
Il était une fois la vie : Cette série est disponible sur Netflix (pour les gens qui vivent aux Emirats, il est disponible sur les sessions adultes, car interdit aux moins de 18 ans). Si vous n’avez pas Netflix, la plupart des épisodes sont disponibles sur Youtube et Dailymotion.
Et toute la série des Il était une fois… : l’homme, les explorateurs, l’espace… la plupart des épisodes de ces séries sont sur Youtube.
Le bus magique : certains parents se souviennent de ce dessin animé où une institutrice, avec son bus magique, emmène ses élèves sur le terrain pour répondre à leurs questions ! Ils visitent l’intérieur du corps, l’époque des dinosaures ou vont au coeur de la matière (on vous a prévenu que ce bus était magique). La série d’origine, ainsi qu’une série d’épisodes plus récents, sont disponibles sur Netflix.
Story Bots : un enfant pose une question à des bots, de petits composants d’ordinateurs. Ces bots vont donc explorer le sujet pour répondre à sa question ! Comment fonctionne un ordinateur, comment les avions volent-ils, comment on attrape un rhume (tiens mais c’est d’actualité ça !)… voilà le genre de questions auxquelles la série répond. Série disponible sur Netflix.
Brain Child : cette série suit un peu le même principe que Story Bots, mais elle s’adresse à des enfants un peu plus vieux (quoi que tout à fait accessible aussi pour des plus jeunes). Les questions sont abordées avec beaucoup d’humour !
Mon premier trimestre de grossesse à Dubaï
Pour une troisième grossesse, on connaît le suivi médical et on a déjà quelques habitudes. Mais si vous me connaissez, je préfère largement l’aventure aux habitudes, alors ce bébé, je l’ai fait à l’étranger ! Voici donc mon suivi médical pour ce premier trimestre de grossesse à Dubaï.
Je suis enceinte : mais j’en parle à qui ?
En apprenant mes 2 premières grossesses (en France), j’étais allée voir mon médecin traitant ou ma sage-femme. Mais à Dubaï, je ne connais pas de sage-femme ni même de gynéco, et le seul médecin généraliste que j’avais consulté m’avait paru complètement nul (“Pendant une grossesse, Madame, on ne doit prendre absolument aucun médicament ! Pas même du paracétamol !”). Bref, j’étais un peu perdue…
Finalement, j’ai décidé d’aller voir un nouveau généraliste dans mon quartier. Je me suis dit qu’il m’aiguillerait. Immédiatement, il me propose de prendre rendez-vous avec la gynécologue du centre. A peine avais-je accepté qu’il me répond :
“C’est fait, vous avez rendez-vous dans 10 minutes.“
Imaginez ma tête de française habituée à prendre mes rendez-vous médicaux un an à l’avance !
Quelques questions inhabituelles
En sortant de chez le généraliste, je vais donc directement rencontrer la gynécologue. Lorsque je lui dis que je venais pour un début de grossesse, elle commence à me poser toutes sortes de questions auxquelles je m’attendais plus ou moins :
- Date des dernières règles
- Date et mode d’accouchement pour mes 2 premiers
- Date de mon mariage
Effectivement, aux Émirats Arabes Unis un homme et une femme n’ont pas le droit de vivre ensemble s’ils ne sont pas mariés (D’ailleurs Papa A Dada ! et moi nous sommes mariés pour venir vivre ici). Avoir un enfant hors mariage est tout aussi illégal : c’est passible d’amende, d’expulsion du pays et même de prison ! La loi est très stricte là-dessus, et la première chose à mettre dans son sac de maternité, c’est son acte de mariage !
Forcément, lorsque j’annonce à la gynécologue une date de mariage postérieure à celle de la naissance de mes 2 enfants, je vois à son visage que cela l’intrigue.
L’assurance médicale doit donner son approbation
Enfin, la gynécologue regarde mon dossier et me dit : “Très bien, vous avez une assurance médicale, ça facilitera les choses !”.
Je m’attends à ce qu’elle me prescrive un test sanguin pour confirmer la grossesse, complété d’une batterie de tests pour savoir si tout va bien comme on m’aurait fait en France. Elle ne me prescrit que le test de grossesse et me dit :
“J’envoie la demande à votre assurance. Leur réponse peut prendre entre 10 minutes et plusieurs heures, alors essayer de rester dans les parages pour revenir faire le test dans notre labo dès qu’on a leur approbation.”
L’assurance nous facilitera les choses en couvrant les frais, mais elle ne nous fera pas gagner notre temps !
Après une heure d’attente avec mes deux enfants dans la pizzeria à côté du centre médical, je reçois la réponse positive de l’assurance. Je vais donc faire ma prise de sang.
Quelques jours plus tard, la gynécologue me confirme ma grossesse. Elle me fait alors une première échographie (ce qui me surprend beaucoup) et me prend rendez-vous 2 semaines plus tard chez l’échographiste du centre pour enregistrer le cœur du fœtus. Sans cet enregistrement, nous ne pouvons pas prouver que la grossesse est viable, et nous n’obtiendrons pas l’autorisation de l’assurance pour poursuivre les tests.
Ces premiers rendez-vous m’ont donné le ton de la grossesse. Le suivi médical sera bon, mais chaque dépense sera comptée par l’assurance. On ne considère pas d’emblée que je porte la vie et on me demande de le prouver. Ma grossesse est une lourde dépense et on me le rappelle sans cesse. Le suivi médical sera bon, et le personnel est chaleureux comme souvent à Dubaï, mais il planera toujours au-dessus de moi ce côté financier extrêmement froid. Ce bébé n’est pas encore né qu’on me fait déjà comprendre que sa vie va coûter cher.
Les échographies s’enchaînent
Dès mon deuxième rendez-vous, j’ai eu une échographie. Depuis, j’ai une échographie à chaque rendez-vous sans que ça ne pose problème à personne, alors qu’on doit attendre l’autorisation de l’assurance pour la moindre prise de sang !
Ce côté systématique de l’échographie me surprend ! Même si je sais que cela se fait parfois aussi en France.
Mais j’ai eu 2 échographies importantes, faites chez l’échographiste du centre médical et non chez par ma gynécologue (2 écho qui ont nécessité l’aval de l’assurance). La première, à 9sa pour enregistrer le cœur du fœtus. Et la deuxième à 12 sa, l’échographie liée au dépistage de la trisomie 21.
Le choix du médecin, de l’hôpital…
C’est un peu par hasard que j’ai trouvé ma gynécologue, mais le courant passe bien donc je n’ai pas de raison de changer. Si je décide de continuer mon suivit avec elle, c’est elle qui m’accouchera. Elle m’a même donné son numéro personnel afin de la contacter directement en cas de question ou d’urgence. Ici, le médecin suit ses patients de près.
Mais l’hôpital dans lequel elle pratique les accouchements est à l’autre bout de la ville (comme un très grand nombres d’hôpitaux à Dubaï, car il y a un quartier qui les regroupe, même s’il existe des hôpitaux éparpillés dans la ville). Cela me refroidit un peu, d’autant que nous avons 2 hôpitaux au bout de notre rue…
Et récemment, j’ai visité les urgences d’un hôpital plus proche de chez nous et dans lequel l’accueil était excellent. J’hésite donc entre suivre mon médecin, ou choisir selon l’hôpital…
Finalement le suivi du premier trimestre de grossesse à Dubaï est un peu le même qu’en France, sauf que…
Le fait que nous soyons couverts par des assurances privées changent beaucoup la manière d’aborder les soins.
Mis à part ce côté financier, le suivi du premier trimestre de grossesse à Dubaï est assez similaire à celui que j’avais vécu en France. Les tests sont les mêmes, sauf la toxoplasmose dont on ne parle absolument pas ici.
Il y a tout de même quelques différences. En France, on choisit son hôpital, mais on sait rarement qui va nous accoucher. Ici, je dois bien choisir mon gynécologue, car c’est lui qui m’accouchera. Cela signifie aussi que je dois suivre ce médecin dans l’hôpital dans lequel il pratique.
Enfin, la différence majeure, c’est qu’une grossesse ne dure pas autant de temps partout dans le monde ! Si si ! Je vous assure ! En France, on considère qu’une grossesse dure 41 semaines, et on peut parfois attendre jusqu’à 42 semaines avant un déclenchement. Ici (et dans de nombreux pays !!!) on considère qu’une grossesse dure 40 semaines. Et si parfois on attend plus d’une semaine pour le déclenchement, ma gynécologue m’assure qu’elle ne dépassera pas 41 semaines. Vous me direz : “La plupart des femmes accouchent avant le terme, alors ça n’a pas beaucoup d’importance !”… Eh bien pour moi qui ai toujours dépassé le terme (français), et qui en plus de cela, ai déjà eu une césarienne (donc déclenchement plus risqué), ça en a ! Affaire à suivre…
Je souhaite remercier Tiphaine, du blog Morue Family, une sage-femme hiralante, d’avoir rafraîchi ma mémoire sur le suivi de grossesse en France !
Maman Expat’ : Baguette et Epinette au Québec !
C’est bientôt la rentrée, et après 2 mois de vacances en France (et sans mon PC !), je reprends le blog en main ! Mais histoire de garder un pied dans les vacances, je vais vous emmener très loin : au Québec ! Marion est devenue maman au Québec. Elle n’est pas blogueuse, mais partage son quotidien sur Instagram sur son compte Baguettes et Epinettes.
Mais trêve de bavardages, je laisse Marion nous emmener dans sa belle province !
1- Pour commencer, je te propose de te présenter !
Nous sommes une famille franco-canadienne.
Marion, moi, la maman, est française. Du Sud de la France précisément. Ce petit coin de pays, où il fait chaud et où les cigales chantent du Fernandel dès l’aube.
Dominic, le papa, est canadien. Enfin, que dis-je !! Québécois ! Il faut savoir ici que les Québécois sont très attachés à cette distinction. Le fait que la culture québécoise soit différente de celle de leurs acolytes des autres provinces du Canada, est perçu comme un patrimoine en perdition, qu’ils se donnent comme mandat de protéger et de défendre de l’inclusion de la culture anglaise nord-américaine. Il y a d’ailleurs beaucoup de québécois qui encore aujourd’hui, bien que la question de l’indépendance du Québec ne soit plus d’actualité, revendique encore cette idée.
Nous sommes mariés. Et de ce mariage sont nées trois petites poulettes. Camille, 4 ans, Alice 2 ans et Flavie 10 mois. Toutes nés ici, au Québec.
2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?
C’est sûrement la question que j’ai le plus souvent entendue depuis que je me suis expatriée. Pourquoi avoir quitté le soleil, la mer et la chaleur pour venir vivre au Québec?!
Eh bien honnêtement, mon but premier n’était pas du tout de venir y vivre.
A 20 ans, alors je m’apprêtais à commencer ma dernière année de master à l’université d’Aix-Marseille, une annonce sur le babillard du couloir du 3ème étage de mon département universitaire m’interpelle. Elle propose aux étudiants en licence de valider leur dernière année par une année d’échange à l’internationale.
De nature, j’ai toujours aimé les voyages. Et depuis que j’ai l’âge de voyager seule, aussitôt qu’une occasion se présente, je ne me faisais pas prier.
Immédiatement j’ai manifesté mon intérêt ! Mais les destinations proposées n’étaient qu’en Europe et ne m’intéressaient pas vraiment… J’ai donc proposé le Québec. Mes parents y étaient allés en visite 2 ans auparavant et avaient beaucoup apprécié. De plus, il n’y aurait pas la barrière de la langue, ce qui faciliterait mon apprentissage.
Et c’est comme cela qu’en août 2006, je décollais pour ce que je ne savais pas encore, mais que je qualifierais aujourd’hui, comme point de départ de ma nouvelle vie.
Pendant un an, j’ai découvert une culture, des habitants formidables, des paysages grandioses. J’y ai aussi rencontré mes amis, ma nouvelle famille, mon amoureux…
Et lorsque fut venue la fin de l’aventure, je ne pouvais pas me résoudre à rentrer. Entre moi et le Québec, l’histoire ne faisait que commencer!
Et c’est comme cela que 13 ans plus tard, j’y suis encore.
3- Décris-nous un peu ta vie ici.
Je suis une maman qui travaille. J’ai un emploi qui me plaît et qui me permet de concilier travail et famille. Mes horaires sont flexibles et aménageables au besoin.
Dominic aussi travaille, un peu plus durant l’été et le printemps, car il est biologiste aquatique et analyste en pollution lumineuse. Puisque durant l’hiver, les interventions en extérieurs et sur le terrain ne sont pas possibles, la majorité de ses sorties se font durant la période propice allant d’avril à novembre. Le laissant en horaire plus souple durant l’hiver.
Durant cette période de l’année, je suis plus souvent seule les soirs et quelquefois le Week-end, parfois même des semaines entières. Je ne vous cacherais pas que ce n’est pas facile d’être maman solo avec trois enfants en bas Âge… Surtout que nous n’avons pas d’aide. La famille de mon mari est loin (pas dans la même région) et nos amis bien qu’ils soient très serviables, ont déjà leurs enfants à s’occuper.
Malgré cela, nous nous sommes créé un fort réseau. De nombreux expat (majoritairement des Français) en font partie et nous nous soutenons et nous épaulons dans notre vie de famille et dans nos galères du quotidien. On les appelle notre famille de cœur.
4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour d’adapter à ta nouvelle vie ?
Sans grande surprise, le plus évident : le froid ! Et la durée de l’hiver. Il commence mi-décembre et se termine fin avril. Alors certains me diront qu’il faut apprécier l’hiver et pratiquer des sports hivernaux. Oui, mais moi je suis une enfant du sud, du soleil et de la chaleur. Je n’aime pas spécialement le ski ou les balades a -30 degrés. Et bien que l’on trouve toujours un moyen de profiter de ces mois de froid, même 13 ans plus tard j’ai beaucoup de difficultés à les apprécier.
Sinon, je soulignerais aussi la barrière de la langue. Au début, cela a été compliqué, car nous pensions que les Québécois parlent français. Mais non. Les Québécois parlent québécois. Ils ont leurs propres expressions, leur accent, leurs tournures de phrases, etc… Et ils en sont fiers! Je ne m’y étais pas du tout préparée, pensant à tort que je n’aurais pas a faire l’effort de m’ajuster de ce côté la…
Dans ce sens, on prend a cœur le fait nos enfants comprennent les deux langages puisque cela fait partie prenante de leur histoire et de notre famille. Ce double langage, parfois mélangé, utilisé bizarrement ou mal compris par les filles, soulève souvent bien des fautes didactiques ou de vocabulaires assez cocasses.
5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?
J’aime tout. Sérieusement.
Mais ce que j’apprécie par-dessus tout est sûrement la bienveillance des uns envers les autres. Les gens sont foncièrement gentils. Comme dirait ma maman « Marion, tu vis dans le pays des Bisounours » lol.
L’inconnu ne fait pas peur. Et j’apprécie beaucoup ce climat où il fait bon vivre.
6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans lequel tu vis ?
J’ai porté et donné la vie à mes filles ici. En ce qui concerne la grossesse, le suivi gynécologique et l’accouchement sont presque en tout point similaire à la France. Nous avons la chance d’être couverts par le gouvernement pour ce qui concerne des soins de santé de la même façon que la sécurité sociale, contrairement à nos voisins les Américains.
De plus, l’avantage le plus considérable dans notre rôle de parent est le congé parental. Le Québec (et pas le Canada) offre aux parents la possibilité de prendre un congé parental de 52 semaines suivant la naissance de l’enfant. Ce congé est partageable entre les deux parents.
Je l’ai pris au complet à la naissance de chacune de mes filles. Et j’en ai profité! J’ai eu l’immense chance de pouvoir passer les premières années de leurs vies à leurs côtés. De plus en prenant une année de congé a la naissance de leurs enfants, les parents donnent la chance aux jeunes diplômés d’acquérir une expérience professionnelle d’une année à des postes qu’ils n’auraient peut-être pas la chance d’occuper si tôt dans leur parcours professionnel.
7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?
Vu leur jeune âge, mes filles ne vont pas encore à l’école. Ici, il n’y a qu’une seule année de maternelle, a 5 ans. La scolarité est donc obligatoire qu’à partir de 5 ans. D’ailleurs ma grande prendra le chemin de l’école en septembre prochain. Elle a vraiment hâte!
Il y a très peu d’écoles privées. Ce n’est pas vraiment dans les mœurs. Les enfants vont tous à l’école publique, celle qui dessert leur quartier. L’éducation jusqu’à l’université est gratuite. Cela peut paraître similaire à ce qui se fait en France, mais je trouve qu’il y a une grande différence dans le mode éducatif. L’apprentissage est moins « élitiste ». L’enfant est au centre de son éducation et l’apprentissage est plus axé sur l’oral, sur des ateliers et l’expérience sensorielle manuelle. Vous comprendrez que pour le moment je n’ai pas expérimenté moi-même le système de l’école. Mais c’est ce que j’ai entendu de par mes amis.
Pour le moment, étant donné que nous travaillons tous les deux, mes enfants sont en service de garde. Au Québec, deux choix s’offrent à nous. La nounou en milieu familial et les CPE (Centre de la petite enfance). Les CPE sont des centres, un peu comme des maternelles dans lesquels les enfants sont séparés en groupe d’âge de 6 mois à 5 ans. Il y a environ 8 à 10 enfants par groupe, supervisés par une éducatrice spécialisée. Ils ont des horaires et des plages d’ouverture assez large. Généralement de 7h à 18h.
De l’autre côté, il y a les garderies en milieu familial. Il s’agit de nounou qui garde des groupes de 6 enfants chez elle, tous âges confondus.
Que ce soit pour l’un ou pour l’autre des modes de garde, les tarifs sont les mêmes. Environ 9$ par jour et par enfants, avec repas et collation comprise.
Cependant
les CPE sont bien souvent très difficiles d’accès puisque
beaucoup de parents optent pour ce mode de garde. Les listes
d’attentes sont longues et cela prend parfois plusieurs années
avant d’avoir la chance d’y a voir une place.
Par exemple,
Camille, ma grande, a fréquenté un milieu familial à son 1 an lors
de mon retour au travail et y est resté jusqu’à ses 4 ans où
nous avons eu une place en CPE.
Avant qu’ils entrent en maternelle, les enfants ne sont pas vraiment soumis à l’apprentissage de la lecture ou de l’écriture. En CPE par exemple, bien que très accès Montessori, l’enfant est libre de ses choix. Aucun apprentissage n’est obligatoire. Mes filles par exemple ne sont pas encore capables d’écrire leur nom ni de lire l’alphabet bien que la plus grande a 4,5 ans. Et c’est correct comme cela ! Certains penseront qu’elle est en retard par rapport à la France. C’est ce genre de réflexion que nous recevons parfois de la part de ma famille, mais pour nous cela ne s’applique pas. Elle fera comme les enfants ici. Elle ne sera ni en avance ni en retard par rapport à eux. Et comme les enfants français, elle apprendra à lire pendant sa première année scolaire…
En ce qui concerne nos horaires au quotidien, il faut savoir que les Québécois suivent la tendance nord-américaine en termes de repas. Généralement le souper se fait à 18h maximum. Il n’y a pas vraiment de goûter en après-midi. Nous commençons le travail de bonne heure. Mon mari et moi devons être au travail à 7h15-30. Nous déposons nos filles aux CPE généralement vers 7h00. Je finis vers 16h et je suis à la maison avec les enfants vers 16h40.
Cela
nous laisse amplement le temps de donner les bains, préparer le
repas, manger, jouer et profiter en famille.
Les enfants se
couchent à 19h15.
Ce rythme est diffèrent de celui que j’aurai pu avoir en France, mais il a fini par me convenir. Je ne travaille pas le vendredi et tant que ma grande ne va pas à l’école, je profite de cette journée pour les garder et passer du temps de qualité avec elles.
8 – En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille ? Et pour toi ?
Je pense que cette expérience nous a ouvert sur le monde, et nous a donné envie de tout voir, tout visiter, d’apprendre davantage sur les autres cultures et sur les merveilles que nous offre la terre.
9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu m’emmènes visiter ?
Pleins de choses ! Je t’emmène dans les différents quartiers de Montréal, dans le coin historique de la ville de Québec, je t’emmène te balader dans les magnifiques montagnes que nous offre le Québec, je t’emmène dans une cabane à sucre, dans un chalet au bord d’un lac pour vivre l’expérience de « ma cabane au Canada ». Et pourquoi pas à la maison! ?
10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ? Vous partez ailleurs ? Quels sont vos souhaits pour l’avenir ?
En 2011 après notre mariage, nous sommes partis 1 an en tour du monde en sac a dos avec mon mari. Nous avons visité pas loin de 15 pays. Et depuis, nous nous nourrissons le désir de recommencer. Mais cette fois en famille.
Depuis quelques années, nous planifions ce doux rêve. Et ce sera en 2021 nous partirons tous les 5. Mon mari et moi prendrons une année sabbatique et ferons l’école à la maison.
Également nous aimerions beaucoup durant les 10 prochaines vivre une vie d’expatrié, nous laissant porter par les contrats de travail que pourrait avoir mon homme. Je mettrais ma carrière entre parenthèses et ferais l’école à la maison.
Un immense merci à toi Marion de nous avoir fait voyager et de nous avoir tant appris sur ta vie de maman française au Québec !
Si vous avez aimé cette interview, n’hésitez pas à commenter et à la partager ! Et surtout, abonnez-vous à Baguettes et Epinettes, le compte instagram de Marion pour ne rien manquer de ses aventures !
Vous aimez ces récits de mamans expat’ ? Nous sommes déjà partis en Suisse, en Chine, au Japon, en Angleterre et en Allemagne !
Maman expat’ : Die Franzoesin en Allemagne
Après le Japon, la Chine et l’Angleterre, nous partons de nouveau en voyage avec une maman expat’ qui nous présente sa vie dans son pays d’accueil ! Cette fois c’est l’Allemagne que nous allons découvrir ! Je suis Die Franzoesin depuis l’ouverture de mon blog il y a plus de 4 ans ! Son blog me rappelle mon année d’Erasmus à Hannovre ! Alors forcément quand j’ai ouvert ce rendez-vous, j’ai pensé à elle ! Je lui laisse maintenant la parole :
1- Pour commencer, je te propose de te présenter, de nous présenter ta famille, le pays d’où vous venez, et celui où vous vivez maintenant !
Bonjour ! Je m’appelle Alice, je suis française et j’habite en Allemagne – plus précisément au nord de la Westphalie, pas très loin de la frontière avec les Pays-Bas – depuis huit ans. Je suis la maman de deux petits garçons franco-allemands de deux et quatre ans.
2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?
Le papa est allemand ! Je l’ai rencontré pendant mes vacances, en 2008, et après trois années de relation à distance et de fréquents trajets dans le Thalys il nous a fallu faire un choix pour enfin vivre ensemble. J’habitais alors à Paris et commençais à vouloir en partir : le rejoindre dans sa jolie ville m’a semblé être une belle opportunité ! J’ai toujours eu le goût du voyage, des langues et de l’étranger de toute façon.
3- Décris-nous un peu ta vie ici
Je voulais absolument trouver un emploi avant de déménager et je crois que c’était une bonne décision : cela a clairement facilité mon intégration et accéléré mes progrès en langue allemande.
Les premiers mois n’ont pas été faciles malgré tout : mes amis me manquaient, m’exprimer toute la journée en allemand était très fatigant. Mais finalement les choses se sont mises en place progressivement.
4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour d’adapter à ta nouvelle vie ?
La culture allemande est très proche de la notre. Ce qui me choque toujours un peu, c’est leur absence de tact, leur côté très direct. Je ne m’y suis pas encore habituée.
Leur rapport à la nourriture et à l’argent est aussi différent. Pour faire court, ici, lorsqu’on fait ses courses en promotion chez Aldi, c’est un objet de fierté, l’occasion de montrer à quel point on est malin. En France mes amis sont plutôt fiers d’aller au marché acheter des produits frais et de saison, qu’ils cuisinent eux-mêmes…
5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?
J’aime l’apparence plus naturelle des femmes : depuis que j’habite ici il m’arrive souvent de sortir sans maquillage, mal épilée… Je ne porte plus de talons et j’ai décidé d’assumer mes cheveux blancs. Avant je voyais tout cela comme un défaut, une forme de négligence et de mauvais goût. C’est vrai que, lorsque je rentre en France, dans les beaux quartiers de Paris ou de la Côte d’Azur notamment, j’admire les belles tenues et les silhouettes qui les portent. Mais pour ce qui me concerne, j’ai gagné énormément de liberté dans mon rapport à la féminité.
6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans lequel tu vis ?
Ici, et très particulièrement dans l’Allemagne de l’Ouest catholique où j’habite, ils ont une place presque sacrée. L’accouchement naturel est largement favorisé, l’allaitement aussi. La très grande majorité des femmes prennent au moins un an de congé parental après chaque naissance – il faut ajouter que ce congé est généreusement indemnisé. Il est totalement admis que les bébés partagent la chambre de leur parent au moins jusqu’à un an. Et tout ce qui fait l’éducation bienveillante en France est plutôt standard ici : absente de châtiments corporels comme la fessée, absence de punition…
Les petits de un à six ans sont pris en charge dans des jardins d’enfants. Les enfants ne sont scolarisés qu’après et toujours avec des horaires très aménagés : ils sortent au plus tard à 15 heures.
En tant que maman, j’aime énormément ce modèle et j’estime que c’est une chance de pouvoir en profiter. Je suis ravie d’avoir pu rester aussi longtemps auprès de mes bébés, et d’en profiter encore chaque jour dès 15 heures.
Évidemment, comme on ne peut pas tout avoir, c’est en revanche un modèle très néfaste pour le travail féminin – ou en tout cas tout espoir de carrière. C’est sans doute la raison pour laquelle beaucoup de femmes ici choisissent encore de renoncer à la maternité.
7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?
Mes deux garçons vont dans un jardin d’enfants allemand. Le prix que nous payons est indexé sur nos revenus, plus tard l’école allemande sera gratuite. Pour favoriser leur apprentissage du français, en plus de notre relation évidemment, ils vont à un cours de français pour enfants bilingues une après-midi par semaine.
Il n’existe pas d’école française dans notre ville mais finalement ce n’est pas un trop grand regret. Je ne sais pas si j’aurais voulu qu’ils se considèrent comme expatriés dans leur pays. Et puis le système éducatif allemand, ses valeurs et son organisation, me conviennent vraiment bien pour le moment, peut-être même davantage que ce que je perçois du système français.
8 – En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille ? Et pour toi ?
Mes enfants sont parfaitement bilingues et je pense que c’est un beau cadeau pour leur avenir, pour leur manière d’appréhender la vie, en termes de tolérance et d’ouverture d’esprit par exemple. Mon aîné s’intéresse déjà beaucoup aux autres langues.
Mon déménagement a changé toute la trajectoire de ma vie, je ne peux plus imaginer ce qu’elle aurait été sinon. D’ailleurs cette année, je vais franchir une nouvelle étape en ce sens en demandant la nationalité allemande.
9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu m’emmènes visiter ?
Je te propose une belle promenade en vélo : ici tous les déplacements peuvent se faire sans problème ainsi ! Nous pourrons découvrir notre très beau centre-ville – où Louis XIV a séjourné !, passer par le château où je travaille parfois et pousser jusqu’au bord du lac savourer une bière.
10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ? Vous partez ailleurs ? Quelles sont vos souhaits pour l’avenir ?
Nous souhaitons élever nos enfants dans notre région actuelle. J’y ai mon petit réseau désormais, des habitudes, des amis, et je n’ai pas envie de tout recommencer à zéro. Et puis c’est la région d’origine de mon mari et il y tient.
Parfois nous disons qu’à la retraite, nous irons nous installer en France mais c’est un rêve lointain. Je pense que ça dépendra de beaucoup de choses, notamment du lieu de vie que choisirons nos enfants.
Merci mille fois à Die Franzoesin de s’être prêtée au jeu ! Si vous voulez en savoir plus sur la vie et la maternité en Allemagne, je vous conseille vivement d’aller faire un petit tour sur son blog ! Vous y trouverez des articles sur le bilinguisime, les modes d’accueil des enfants en Allemagne et aussi des comparatifs entre la France et l’Allemagne !
5 choses que les parents qui instruisent à la maison adorent entendre !
La semaine dernière, je vous confiais les 5 choses à ne jamais dire à un parent qui instruit en famille. Si je m’étais arrêtée là, j’aurais laissé l’image de parents susceptibles à qui on ne peut rien dire ! Il est donc tout à fait normal que cette semaine je vous confie ces petites phrases qui nous font plaisir et qui ouvrirons sans doute de chouettes conversations ! Voici donc les 5 choses que les parents qui instruisent à la maison adorent entendre !
1- “Comme il est à l’aise avec les autres !”
Les gens ont souvent des craintes quant à la socialisation des enfants instruits en famille. C’est un sujet qui revient à chaque fois et qui devient lassant. Alors c’est une petite victoire quand les gens en observant nos enfants, remarquent qu’ils sont très ouverts, à l’aise avec les autres enfants et avec les adultes aussi.
Pour nous, c’est une évidence : nos enfants sont tout aussi sociables que leurs camarades qui vont à l’école. Ils le sont parfois même plus, car ils sont souvent très à l’aise avec les adultes (là où les enfants scolarisés ont parfois un rapport de hiérarchie plus marqué). Alors cela nous fait vraiment plaisir lorsque des personnes, souvent dubitatives au début, constatent finalement que nos enfants sont tout à fait à l’aise dans le monde !
2- “Qu’ils sont curieux d’apprendre/ cultivés !”
Eh oui ! Le but premier de l’instruction en famille est de cultiver leur savoir et de donner l’envie d’apprendre à nos enfants ! Je ne parle pas ici d’en faire des enfants en avance sur le programme ou des petits “singes savants”. Mais bien des enfants curieux, qui vont poser des questions et dont on sent qu’ils prennent plaisir à découvrir et apprendre.
Alors quand lors d’une visite au musée, le guide nous dit qu’il a rarement vu un enfant aussi intéressé, ou quand Grand-tonton Marcel-Eugène s’extasie sur la culture générale du petit, cela nous donne l’impression d’avoir réussi !
3- “C’est génial de respecter autant le rythme de ses enfants !”
Le but premier de nombreux parents qui instruisent à la maison est de respecter le rythme d’apprentissage des enfants en ne leur imposant pas des connaissances qui correspondraient à leur âge selon les programmes. Nous préférons les laisser libres d’aller à leur rythme et selon leurs prédispositions du moment.
Pour certaines personnes, c’est une position qui risque de mettre nos enfants en retard et de leur poser problème pour l’avenir. Mais d’autres voient plus loin, et c’est agréable. En imposant leurs apprentissages à nos enfants, on risque de se retrouver face à un mur. Alors que lorsqu’on sait attendre le bon moment, les apprentissages se font avec fluidité et surtout avec plaisir !
4- “Qu’ils ont l’air épanouis tes enfants !”
L’instruction en famille nous donne la possibilité de respecter le rythme d’apprentissage de nos enfants, mais aussi leur rythme de vie. Je me rappelle que les journées épuisantes de l’école provoquaient la colère de ma fille, les quelques mois où elle y est allée… Maintenant qu’elle a la possibilité de dormir autant qu’elle veut (et quand elle en a besoin plutôt que quand des adultes l’ont décidé !), elle est beaucoup plus épanouie !
Certaines personnes s’imaginent que les enfants en ief sont refermés sur eux-mêmes (voir le premier point sur la socialisation) et parfois contraints dans ce choix par leurs parents. Mais nous œuvrons en fait pour l’épanouissement de nos enfants, et respecter leur rythme demande beaucoup d’écoute et d’adaptation (et encore plus quand on a plusieurs enfants). Voilà encore une de nos petites victoire !
5- “Tu es la meilleure maman (papa) du monde parce que tu nous apprends plein de choses !”
Récemment, j’ai entendue le plus beau compliment sur l’instruction en famille, et je ne m’y attendais pas. Ma fille de 6 ans m’a déclarée “meilleure maman du monde” (on est toute la meilleure maman aux yeux de nos enfants) et la raison m’a bouleversée : je lui apprends plein de choses.
Toutes les remarques venant de l’extérieur me font plaisir, mais cette reconnaissance de la part de mes enfants est le plus beau cadeau qui soit, et sans doute ma plus belle preuve de réussite !
Parce que finalement, si nous avons choisi l’instruction en famille, c’est avant tout pour le bonheur, l’épanouissement et le bon développement de nos enfants. Cela nous demande beaucoup de travail, mais ça n’est rien quand on voit nos enfants réussir et être heureux !
Et vous, avez-vous déjà entendu ou prononcé une de ces 5 choses que les parents qui instruisent à la maison adorent entendre ? Quelle est la plus belle chose que vous ayez entendue sur l’instruction à la maison ? Vos enfants ont-ils prit conscience de ce que cela représentait ? Qui est votre meilleur soutien ?
5 choses à ne jamais dire à un parent qui instruit son enfant à la maison
En instruisant à la maison, nous sortons un peu du modèle traditionnel d’éducation et ne passons pas inaperçus. Nous suscitons souvent la curiosité, parfois l’envie, parfois la peur, mais une chose est certaine : nous ne laissons pas indifférent ! Et nous en entendons de belles à notre sujet ! Si certaines choses nous font sourire, d’autres nous hérissent le poil ! Alors vous êtes prévenus : voici 5 choses à ne pas dire à un parent qui instruit ses enfants à la maison !
1- “Mais comment il va se faire des copains ce petit ?! Il va se sentir seul !”
La fameuse question de la socialisation revient tellement souvent qu’il fallait bien que je lui accorde la première place !
Alors soyons bien clairs : les enfants instruits à la maison ne vivent pas enfermés ! Ils ont une vie sociale riche, se font plein de copains au parc, dans leurs activités sportives et culturelles, et pendant les réunions de familles en ief (instruction en famille). Ils ont aussi des cousins, des cousines, des voisins… Et comme leur quotidien n’est pas confiné dans une salle de classe remplie de congénères tous nés la même année civile, ils comptent souvent des amis aussi divers que : Jean-Ebenezer, le boucher avec qui ils discutent foot et astronomie, Eugénie-Gontrande, la vieille voisine qui leur apprend à tricoter en leur racontant sa jeunesse, et Jenny-Kimberley, la petite gardée par la nounou du quartier, qui court partout et leur apprend la patience ! Et pour peu que vous ayez plusieurs enfants, ils deviendront des pros de la socialisation, car soyons honnête, les rapports entre frères et sœurs sont rythmés par les conflits à gérer et les “je t’aime, moi non plus”. Alors si vos enfants parviennent à vivre en harmonie (la plupart du temps) avec leurs frères et sœurs avec qui ils passent le plus clair de leur temps, ils seront capables de vivre avec n’importe qui.
2- “Tu fais l’ief ? Quelle chance tu as ! J’aurais tellement aimé mais on ne pouvait pas !”
Bien évidemment, cette réflexion est recevable venant de personnes vivant dans un pays où l’ief est illégal, ou en désaccord avec leur conjoint sur le sujet. Mais bien souvent, elle est émise par des personnes qui considèrent que nous pratiquons l’ief simplement parce que nous sommes plus avantagés que d’autres…
Si instruire ses enfants à la maison est une chance, alors c’est une chance qu’on se créé soi-même. Pour la plupart des familles, cela signifie des sacrifices financiers et souvent un changement de mode de vie. C’est beaucoup de travail sur soi, car bien qu’on les aime, vivre constamment avec ses enfants relève parfois d’un défi de patience ! Et c’est aussi énormément de travail pédagogique pour s’assurer que les enfants apprennent correctement, et pour convaincre les autorités durant les contrôles.
Eh oui, nous avons de la chance de profiter de nos enfants et de créer un noyau familial fort. Mais la vie en instruction en famille n’est pas toujours rose. Il y a des conflits, et peu d’espace pour faire redescendre la pression. Il y a la peur de l’échec, les jugements permanents et parfois le manque de soutien des proches. Et il y a aussi la peur de voir nos droits diminuer comme ça a été le cas récemment en France, mais aussi dans d’autres pays.
3- “Mais tu as la formation pour faire ça ?”
Avez-vous suivi une formation pour apprendre à vos enfants à marcher, à parler ou à manger ? Non. Parce que ce sont des apprentissages naturels et qu’il suffit aux parents d’être curieux et attentifs pour accompagner leur enfant. Si le théorème de Pythagore et les règles d’accord du participe passé ne sont pas des apprentissages naturels, il n’en reste pas moins que l’envie d’apprendre est naturelle. Les enfants sont curieux et veulent apprendre si on sait leur montrer l’utilité de ce qu’on leur présente. Et c’est cette envie d’apprendre qu’il faut cultiver ! Alors je ne dis pas que se charger de l’instruction d’un enfant peut se prendre à la légère, mais notre formation se fait sur le terrain en nous informant, en lisant des livres, en discutant avec des personnes qui sont passées par là (d’autres parents en ief, ou des professeurs) ! Et le plus beau dans tout ça ? C’est que nous nous formons non pas à enseigner au plus grand nombre, mais à cette petite personne unique qui est en face de nous. Nous nous servirons ensuite de nos apprentissages pour instruire nos cadets, et nous apprendrons encore, car chaque enfant est différent.
4- “Mais tu vas t’arrêter un jour quand même ?”
Si vous avez allaité, porté, “cododoté”… vous avez entendu cette réflexion. Et si vous envisagez l’instruction en famille, il faut vous y préparer, vous l’entendrez encore ! Mais la bonne nouvelle c’est que vous y êtes familier maintenant.
Cette petite phrase peut avoir deux sens. Le premier : “Mais à un moment tu n’auras plus le niveau pour enseigner à ton enfant !”. Là, je vous renvoie au point précédent. L’essentiel est de donner aux enfants le goût d’apprendre. Et d’ici à ce qu’ils atteignent un niveau que nous ne pourrons plus du tout suivre, j’espère que nous en aurons fait des êtres curieux et capable d’indépendance dans leurs apprentissages !
Le deuxième sens est plus critique : c’est une accusation de refuser de couper le cordon. Pour certains, instruire ses enfants à la maison serait un délire de mère possessive… Mais tout d’abord, je dois rappeler que c’est un choix qui doit être partagé par les deux parents pour qu’il soit possible. Alors les hormones féminines ont bon dos ! Ensuite, nos enfants ne sont pas enfermés. Nous les ouvrons au monde. Nous avons choisi de les instruire différemment et bien souvent nous ancrons leurs apprentissages dans le monde réel ! Instruire ses enfants en famille signifie alors leur laisser la liberté d’aller vers les autres et de prendre leur propre chemin d’apprentissage. Et cela demande une bonne dose de lâcher-prise !
5- “Je fais l’ief : quand mes enfants rentrent de l’école, je leur prépare toujours plein d’activités pédagogiques !”
C’est une phrase qu’on lit régulièrement sur les groupes de discussion autour de l’ief et qui nous donne l‘impression que certains réduisent l’instruction en famille à quelques activités pédagogiques. Mais ce choix d’instruction implique bien plus que la préparation de quelques activités.
Car bien-sûr, en ayant fait le choix d’instruire nos enfants à la maison, nous cherchons toujours de nouvelles idées d’activités pédagogiques. Mais nos préoccupations et les sujets sur lesquels nous aimerions échanger vont plus loin que ça. Comment gérer l’instruction de plusieurs enfants de niveaux différents ? Comment faire l’instruction en famille et cumuler un emploi ? Comment gérer les tâches ménagères dans une maison toujours en mouvement ? Comment trouver du temps pour soi ? Qu’en est-il de nos droits suite aux dernières lois ?
Car l’instruction en famille ne se résume pas à l’instruction ! C’est un mode de vie qui bouleverse notre quotidien. Nous avons donc besoin d’échanger nos expériences avec des personnes qui vivent vraiment la même chose, et nous n’aimons pas être réduits au statut de parent qui a affiché l’alphabet dans son salon.
Après ces 5 choses à ne pas dire à un parent qui instruit ses enfants à la maison, vous allez nous trouver susceptibles. Et vous n’auriez peut-être pas tout à fait tort… Mais le sujet nous tient à cœur et nous constatons régulièrement que la liberté d’instruction se réduit partout dans le monde… Et nous aimerions protéger nos droits et mieux faire connaître notre mode d’éducation. Alors, la semaine prochaine je vous confie la liste des 5 choses que nous adorons entendre !
J’adore vous lire, alors n’hésitez pas à me laisser un commentaire ! Vous instruisez à la maison ? Qu’est-ce que vous n’aimez pas qu’on vous dise à ce sujet ? Vous n’êtes pas concerné ? Peut-être avez-vous des questions ?
Paroles d’expat’ : Les Mamans Winneuses en Angleterre
Je reviens avec une nouvelle présentation de maman expat ! Cette fois c’est Aurélie, du site participatif d’idées de sorties Les Mamans Winneuses qui nous parle de sa vie en Angleterre ! Je lui laisse donc la parole !
1- Pour commencer, je te propose de te présenter !
Hello. Je suis Aurélie maman de 2 garcons Eliot et Charlie. Je suis française et je ne suis expatriée avec ma famille en Angleterre.
2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?
Concrètement le travail de mon mari mais avant et surtout l’envie d’une expérience à l’international. J’aime le fait que mes enfants apprennent l’anglais. Ils parlent mieux que moi maintenant !
3- Décris-nous un peu ta vie ici.
Je travaillais à mon compte en France et j’ai continué ici. Ce qui change réside plus dans le quotidien et la culture. J’en apprend tous les jours. D’abord par la langue différente mais aussi par la façon de vivre, les habitudes.
4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour d’adapter à ta nouvelle vie ?
La nourriture ? Il a fallut que je m’adapte. Que je trouve des produits qui nous correspondent mais j’en ai aussi découvert que j’aime beaucoup.
5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?
Le côté business est, je trouve, bien plus facile. Les anglais aiment la créativité et considère cet art comme un vrai travail.
6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans lequel tu vis ?
Il n’y a pas grande différence avec la France de ce côté là.
7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?
Nous avons fait le choix d’inscrire nos enfants à l’école publique anglaise comme la plupart des enfants anglais. Malgré un début difficile (l’un de mes enfants n’avait pas de place à l’école du coup nous avons changé d’école) ça se passe super bien. Ici, il y a école tous les jours de la semaine jusqu’à 15h10. Tous les enfants restent à l’école pour la pause déjeuner. C’est soit la cantine, soit le lunch bag. L’école termine plus tard qu’en France, jusqu’à fin juillet. Ils n’ont qu’un mois de vacances d’été mais il y a 1 semaine en plus en juin.
8 – En quoi cette éxpérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille ? Et pour toi ?
Je pars du principe que l’expatriation est une expérience enrichissante en soi. Ce n’est pas facile car on perd ses repères mais ça ouvre d’autres horizons. D’autres façons de penser, de se débrouiller.
9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu m’emmènes visiter ?
haha. Pleins de trucs. Londres évidemment, plus précisément le magasin Liberty. On ira prendre un breakfast au Bill’s, un cupcake chez Peggy Porshen. Et puis on ira à la mer ! Ben oui, c’est une île ? On boira une bière au pub.
10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ? Vous partez ailleurs ? Quelles sont vos souhaits pour l’avenir ?
Si ça ne tenait qu’à moi on partirai encore plus loin ! Mais en réalité, on va revenir en France (peut être été 2020?) pour j’espère mieux repartir.
Merci Aurélie pour tes réponses !
Et si vous ne la connaissiez pas encore, allez-vite faire un tour si son compte Instagram qui est une explosion de couleurs et de créativité ! Et bien-sûr, allez faire un tour sur le site Les Mamans Winneuses pour trouver des idées de sorties en famille en France, et à l’étranger (il paraît même qu’il y a des idées de sorties à Dubaï !) !
L’Aquarium de Dubai Mall
Lorsqu’on se promène dans Dubai Mall, il est impossible de rater l’aquarium et sa vitre gigantesque (la 2ème plus grande au monde, elle supporte jusqu’à 10 millions de litres d’eau) ! J’emmène régulièrement mes enfants l’admirer de l’extérieur où l’on peut déjà voir les raies, les requins et les plongeurs qui se risquent auprès d’eux. Mais pour une fois, nous avons décidé d’entrer dans le tunnel de l’aquarium de Dubai Mall et de visiter son zoo sous-marin ! Je vous emmène avec nous !
La visite de l’Aquarium de Dubai Mall
Une fois les guichets d’entrée passés, nous avons longé la grande vitre de l’aquarium. Cette grande vitre qu’on voit habituellement derrière des barrières, nous avons enfin pu nous en approcher et la toucher ! Mes enfants ont pris un grand plaisir à observer les animaux, et là où beaucoup passent sans s’arrêter, nous avons profité du spectacle pendant de longues minutes ! Colombe (6 ans) semble même s’être fait un copain puisque ce mérou ne la quittait plus des yeux !
Puis, en contournant la vitre, nous sommes arrivés à l’entrée du tunnel sous-marin où nous nous retrouvons à marcher sous l’eau, survolés par les requins et avec des poissons exotiques comme compagnons de route.
L’ambiance est complètement hors du temps.Nous étions émerveillés ! Et là encore nous avons passé un long moment à admirer les fonds marins comme si nous marchions auprès des poissons. Mais l’attraction qui a le plus impressionné mes enfants est sans nul doute ces deux plongeurs qui nettoyaient l’aquarium !
Une fois le tunnel traversé, nous sortons de l’espace de visite pour nous retrouver dans le centre commercial. Nous montons au 2ème étage visiter le zoo sous-marin (underwater zoo).
Le zoo sous-marin de l’aquarium de Dubai Mall
Au 2ème étage du centre commercial, au-dessus du tunnel, nous entrons dans le zoo sous-marin (underwater zoo). Cette grande pièce aménagée comme une jungle comporte de nombreux bassins et des serres, ainsi que des oiseaux en (semi) liberté. Les chouettes ont un espace de vol limité par des filets (et heureusement vu que l’une d’entre elles a réussi à attraper la robe de ma fille qui a eu une belle frayeur !). Les perroquets, eux, sont libres de leurs mouvements et il est bien spécifié qu’on ne leur a pas coupé les plumes.
Sur l’un des côtés du zoo sous-marin se trouve un sol transparent. De là on peut observer les bassins de soin et cages dans lesquelles les plus courageux plongent avec les requins. Là encore, cette partie du spectacle a fasciné mes enfants !
La visite de l’espace des animaux nocturnes nous a permis d’observer les caméléons de très près.
Nous sommes ensuite retourné dans l’espace de visite des aquariums pour observer des espèces toutes plus colorées les unes que les autres. Et nous avons fini la visite par un petit coucou aux manchots (qui sautaient dans l’eau et faisaient la course beaucoup trop vite pour que j’ai une photo correcte !).
Détails pratiques et avis
L’aquarium de Dubai Mall a beaucoup plu à mes enfants. Ça n’est pas l’aquarium le plus chouette que j’ai visité mais le passage dans le tunnel sous-marin reste très impressionnant !
L’aquarium propose différentes activités. Vous pouvez faire la visite simple comme nous l’avons fait, ou ajouter la visite des locaux de soin des animaux. Les plus valeureux d’entre-vous choisirons peut-être de plonger dans le grand aquarium pour rencontrer les requins !
Les prix dépendent beaucoup de ce que vous choisissez et il y a des promotions constamment. Les sites de réservation de billets en ligne, vous proposeront des offres pour un très bon prix. Et vous pouvez également aller voir les offres directement sur le site de l’aquarium de Dubai Mall.
Accessible en métro ou en voiture (garez-vous dans le parking du centre commercial et n’oubliez pas l’astuce pour ne perdre ni sa voiture, ni ses enfants !).